Acte 2- Levé de rideau

« Heureux de te revoir, Tsunade-hime… »

Tsunade se retourna soudain. La voix provenait de derrière l'Hokage. Un homme à la forte stature et aux cheveux blancs était assis contre la rembarde en fer du toit, la tête en arriere pret à absorber les moindres rayons du Soleil de midi. Il retira le bandeau qu’il portait sur son front ou était inscrit le mot ABURA (huile) et le posa avec respect devant lui. Ce geste fit naître une pensée nostalgique chez le Saninn :

« Une époque révolue… »

Il avait été facile pour le Saninn Légendaire de Konoha de pénétrer dans la tour de l’Hokage, non pas seulement à cause de ses capacités exceptionnelles d’infiltration, mais surtout parce qu’il connaissait l’ensemble de ses pièce des portes et des mesures de sécurité par cœur. Cela lui rappela le jour où, accompagné d’Orochimaru, il s’était aventuré à « piocher » dans le coffret des Parchemins Interdits. Pour Jiraiya, à l’époque, cela n’était qu’un jeu, un moyen amusant d’apprendre en prenant des risques. Il ne se rendait pas compte que pour son ancien meilleur ami, Orochimaru, cela était le point de départ d’une destinée particulièrement sombre…

En voyant le visage de Tsunade, ses longs cheveux blonds scintillant sous le soleil de midi, Jiraiya ne pus s’empêcher de voir ressurgir en lui des sentiments qu’il croyait enfouis depuis longtemps. Par réflexe et habitude, il éteignait la flamme dans son cœur aussi rapidement qu’elle était apparut. Leur temps était passé depuis longtemps et il n’était pas là pour ça.
Il y avait tellement de choses que Jiraiya aurait aimé raconter pourtant. Son départ, ses raisons… Mais il savait que Tsunade le comprenait. De plus, le Saninn n’était occupé que par une seule et unique pensée.

Avant même que Tsunade n’ouvre la bouche, Jiraiya enchaîna :

« Surprise non ? Il est vrai que le système de sécurité mériterait quelques révisions…
A la base, j’étais uniquement revenu pour faire la promotion de mon livre, le Paradis de la Drague. Et aussi pour te féliciter pour ton accession au titre d’Hokage. Avec un peu de retard soit… Le Conseil à bien choisis, pour une fois. De nous trois, tu es sans doute celle qui le méritait le plus. Et en parlant d’Hokage, j’ai rencontré Anko au Onsens… »

Le visage amical de Jiraiya prit alors une expression bien plus sombre :

« J’aimerais savoir… Qui à profané le corps de Minato Namikaze ? »

Un éclair apparut alors dans les yeux de l’Ermite aux Grenouille. Un éclair que, de mémoire, peu de gens avaient déjà vu dans le regard de Jiraiya, le Héros.

Un regard emplis de colère que Tsunade croisa pour la première fois…

« Heureux de te revoir, Tsunade-hime… »

*Cette voix*

Mes traits se figèrent de stupeur. Une agréable sensation parcouru mon corps. Mon cœur bondit l’espace de quelques secondes dans ma poitrine. Voilà qui changeait agréablement de la semi léthargie dans laquelle m’avait plongé cette funeste réflexion, qui, de toute évidence, ne pouvait avoir que des conséquences néfastes. Du moins c’est le point de vue que j’en avais.

Ce timbre si particulier, cette intonation narquoise, cette petite insistance sur le suffixe –hime… Une seule personne au monde pouvait être l’auteur de cette phrase, et à l’heure du désespoir, je n’osais pas me retourner, par crainte d’être atrocement déçue.

Jiraiya. Il était l’espoir en cet instant si noir. L’allié inespéré venu prêter main forte. La vieille connaissance apportant le réconfort. En cet instant, ce n’était pas Jiraiya le sannin dont j’avais besoin. Plus que tout désir depuis un an, j’espérai que cette voix soit celle de Jiraiya, l’homme, l’ami, l’être cher, et non le ninja.

Je me retournais enfin, le visage réjoui et enthousiaste, mais l’œil anxieux et paré à la plus grande des déceptions. Quel soulagement que de voir cette crinière blanche sauvage, ces deux traits pourpres moqueurs soulignant le contour des yeux, ce sourire charmeur.
Mes lèvres se tordirent en un sourire, et ce geste crispa mon visage, comme si ce dernier n’avait plus utilisé ces muscles là depuis un moment. Comme s’il avait lu dans mes pensées, Jiraiya ota en cet instant précis son bandeau métallique orné du kanji abura. C’était bel et bien en homme qu’il se présentait à moi, après tant d’absence.

C’était un rêve improbable qui se réalisait. Cela semblait presque trop beau pour être vrai. Mais n’avait-on pas pour coutume de dire que c’était dans les heures les plus sombres que ressurgissaient les héros ? Pour la première fois depuis cette sinistre matinée, je sentais la chaleur des rayons du soleil caresser mon visage. Il était de retour. Après m’avoir lâchement abandonné comme le gros enfoiré qu’il était juste avant ma nomination, son simple souvenir m’agaçait. Et voilà qu’il refaisait surface, et que la joie que je ressentais était inconditionnelle, vierge de toute rancune.

J’étais restée muette depuis d’interminables secondes maintenant. Il fallait pourtant bien ouvrir la bouche pour bafouiller quelques mots de bienvenue. Mais rien ne me semblait approprié. Les grands discours démonstratifs n’étaient pas mon genre. La retenue digne de mon titre non plus. Je restais en plan, hésitante, et tandis que je daignais enfin lâcher quelques mots, je n’en eu pas le temps, et Jiraiya enchaîna.


« Surprise non ? Il est vrai que le système de sécurité mériterait quelques révisions…
A la base, j’étais uniquement revenu pour faire la promotion de mon livre, le Paradis de la Drague. Et aussi pour te féliciter pour ton accession au titre d’Hokage. Avec un peu de retard soit… Le Conseil à bien choisis, pour une fois. De nous trois, tu es sans doute celle qui le méritait le plus. Et en parlant d’Hokage, j’ai rencontré Anko au Onsens… »

Je lâchais un sourire. Ce vieux pervers n’avait pas changé d’un poil en tant d’années. Peut-être que sa cage thoracique avait gagné en solidité ? Souvenirs souvenirs…
Mais le ton se fit tout autre en seulement quelques secondes. Le regard se fit plus dur, bien plus dur que ce qu’on avait l’habitude de voir dans les yeux de ce héros local.

« J’aimerais savoir… Qui a profané le corps de Minato Namikaze ? »

Nous y voilà. Je m’étais surprise à bêtement espérer que l’on n’aborderait le sujet Minato bien plus tard, autour d’un verre de saké. Mais l’homme qui me faisait face était aussi le sensei de Yondaime. Comment pouvais je imaginer une seule seconde que le sujet qui m’omnubilait chaque seconde depuis près de cinq heures maintenant pouvait lui passer au dessus de la tête, lui qui était certainement le plus concerné d’entre tous.
Que pouvais je lui dire ? Tout destinait Kiri, mais Jiraiya était le genre d’homme à tenter des opérations suicides au nom d’une cause qu’il estimait noble, comme il l’avait maintes fois prouvées par le passé. Impliquer ouvertement le village caché de la Brume, c’était signer l’arrêt de mort du Mizukage.
J’avais trop besoin du sannin légendaire pour le laisser foncer tête baissée au village surnommé le village du sang. C’était un mouvement que je ne pouvais permettre. Aussi le tact était-il de rigueur. Une esbroufe que le titre d’Hokage m’avait apprit.

Dans le fond, on ne se refaisait pas. La diplomatie, c’était comme une partie de carte.

« Droit au but, comme d’habitude…Permet moi juste d’être moins directe. J’ai une bouteille de saké qui traîne dans mon bureau. Ça nous fera du bien, à tous les deux.»

Je passais à côté de lui, prenant la direction des escaliers afin de redescendre dans mon bureau. En le frôlant l’espace d’un instant, je pu sentir la chaleur réconfortante de son corps, son odeur… tant de petits détails qui m’avaient manqué, certainement plus que je n’osais me l’avouer. Mais l’heure était à la politique et aux affaires d’états, pas vraiment aux retrouvailles émouvantes. Aussi cette petite pensée réconfortante fut vite évincée au profit de pensées plus terre à terre.
Je descendis les marches, avant de pousser cette porte qui m’était à présent si familière et de m’installer dans un fauteuil où la simple trace de mes fesses incrustées témoignerait un jour de mon passage en tant qu’Hokage dans ces lieux.
Puis j’ouvrais le tiroir. LE mythique tiroir situé entre celui des affaires étrangères et celui des rapports les plus secret du village. LE tiroir rempli de bouteilles d’alcools, pour certaines presque vides, de divers apéritifs en tout genre et de paquets de carte. Le genre de compartiment qu’on prenait le plus grand soin à ne pas ouvrir lorsque l’on recevait des figures politiques de la plus haute importance, mais qui restaient bien pratique pour des réceptions telles que celle d’aujourd’hui.

Je m’emparai d’une bouteille de saké, de deux verres que je fis glisser sur le bureau, puis débouchait le précieux liquide et le renversait avec tout le savoir faire dont pouvait faire preuve une sakesannin. Des heures et des heures d’entraînement avant d’en arriver là.
Mais il était temps de passer aux choses sérieuses…

« Pour ce que l’on sait, ce sont des ninjas de Kiri qui sont responsable de cette mise en scène macabre. J’ai envoyé quelques ninjas glaner des informations, mais pour l’heure, on ne peut pas vraiment se fixer. De récents rapports ANBU faisaient état d’une scission entre deux factions au village caché de la brume. L’une semble être ouvertement hostile à l’égard du village du son, et l’autre reste favorable à leur alliance. On peut peut-être chercher à profiter de la situation, mais je préfère ne rien tenter tant que les équipes actuellement sur les lieux ne sont pas de retour…. »

Pouvais je lui avouer qu’a vrai dire, je ne savais pas quoi faire du tout ? Que quand bien même les équipes sur les lieux seraient de retour, j’hésiterai, encore et toujours, inlassablement. L’envie de lui faire part de mon hésitation face à ce choix draconien aux conséquences décisives pour le futur de Konoha me vint à l’esprit. Après tout, ce genre de décision était d’une telle importance qu’elle pouvait bien se décider sur plusieurs avis. Une lueur d’hésitation parcouru mon regard.

Mais je me rendis à l’évidence. J’étais l’Hokage. Ce choix m’appartenait. Je n’avais aucunement le droit de déléguer la responsabilité d’une telle décision sur qui que ce soit d’autre, encore moins un ami qui m’était si cher, et le professeur de celui dont le nom avait été traîné dans la boue. C’était mon rôle, ma tâche. Je l’avais accepté il y avait un an de cela en redoutant le jour ou pareil choix se proposerait à moi. Le choix était là, devant moi. Et aujourd’hui plus que jamais, je devais remplir la fonction pour laquelle on m’avait nommé.

"Kiri hein ?" lacha le Saninn dans un soupir.

Jiraiya repense à l'une de ces premieres missions importantes où, assemblant pour la premiere fois toutes leurs competences, les membres de la Team One avait retenu un bataillon entier de l'armée de Kiri durant pret d'une semaine, protegeant le Village de Tanaki. Jiraiya ajouta :

"Qui est l'actuel Mizukage de Kiri ? Ce n'est pas..."

Tsunade l'interompit et, comprenant le sous-entendu de Jiraiya murmura :

"Si c'est lui... Le Démon de la Brume Zabuza"

Ce nom était connu parmi les Shinobis pour appartenir à l'un des plus cruel et puissant Ninja du Pays de l'Eau. Zabuza, qui des l'âge de dix ans massacra toute sa sectionMais pour Jiraiya, il évoquait bien autre chose... Il revoyait le visage de Henta Momochi, feu capitaine et Jounin du Village de la Brume. Un homme cruel, sanguinaire, intéréssé uniquement par son ambition personel. Il mourut de la main d'Orochimaru et Jiraiya, confiant son Arme légendaire, ainsi qu'un médaillon en or portant une photo de son jeune fils, au jeune Jiraiya.

L'arme et le médaillon fut par la suite remis à Kiri. Sarutobi put négocier la réddition totale des armés du Pays de l'Eau grace à cet échange. Le Sandaime Mizukage de l'époque, Mizuho, avait tout fait pour récuperé l'une des plus puissante des 7 Katana Sacrés de la Brume. Le Conseil Racine avait alors beaucoup critiqué la décision de Sarutobi. Ils voulaient garder un tel trophé de guerre, les troupes de Kiri ne pouvant surement plus gagner la guerre. Mais Sarutobi était un homme de paix et un visionnaire, et il ne voulait pas voir couler plus de sang. De plus, Suna et Kumo s'opposait alors au Pays du Feu sur son propre sol, et garder un ennemi supplementaire pour un trophé de guerre était un acte inutile et dangereux.

Jiraiya s'était toujours demandé quel homme deviendrais le fils de Momochi. Force est de constater qu'il suivit malheureusement les traces de son père, mais qu'il reussit là ou ce dernier avait échoué. Il avait enfin obtenu le pouvoir et était devenu Yondaime Mizukage.

Un homme pareil avec un tel pouvoir... L'avenir ne presageait rien de bon

Jiraiya sortit de ses pensées et dit :

"Yondaime Zabuza... Il à malheureusement suivis les traces de son père. C'est surement lui qui à conseillé à Mizuho de tuer Minato. Zabuza tiens là une certaine vengeance vis à vis de la mort de son père par Konoha... De plus je crois savoir qu'il s'est allié avec le Village d'Oto, sous l'emprise d'Orochimaru ?"


Abordant un petit sourire Jiraiya enchaina dans la foulé :

"Keuf ! On dirait que le Demon de la Brume à reussit là ou Orochimaru à échoué... Je me demande vraiment ce que doit en penser notre ancien collègue... Si tu veux mon avis, Orochimaru trahira le Mizukage des qu'il en aura l'occasion. Oro à la trahison dans le sang. Si certains Ninjas de Kiri présentent cela, comme tu le laisse entendre, il reste peut être un espoir d'éviter une guerre ouverte..."

Jiraiya but alors son premier verre de Saké d'un trait. Prenant sur lui il déclara :

" Des que tu sauras qui à fait cela Tsunade, promet moi de me tenir informé d'accord ? Je ferais payer au centuple celui qui à osé porter la main sur Minato..."

[Je te laisse repondre à cette question dans ton post ]



Jiraiya reposa son verre et dit alors :

"Mais laissons cela de coté... Je suis venu t'apporter une nouvelle importante. Tu te souviens de ce groupe de deserteur, l'Akatsuki ?"

Tsunade confirma d'un mouvement de tête. Jiraiya prit alors un air plus serieux et poursuivis :

"J'ai passé la majeure partie de cette année à tenté de trouver leur trace. Je n'ai pas encore reussi à trouver leur planque, mais j'ai pus pisté deux d'entre eux. Heureusement pour nous, leur tenue et leur agissement ne passe pas inaperçu.

Au sud de Iwa se trouve un village fortifié du nom de Iwakaraz. Profondement enfouis dans des grottes, ces habitants sont réputés pour être composés de nombreux criminels et divers deserteurs d'Iwa et d'ailleurs. Je voulais m'y rendre pour denicher des informations sur ce groupe ou, éventuellement, sur les futurs actions d'Orochimaru, puisqu'il à déclaré Oto terre d'asile pour les Mukeninn (deserteurs).

Arrrivé devant la grotte menant au village souterrain de Iwakaraz, je distinguais une épaisse fumée qui en sortait. Me rapprochant prudemennt je penetrais alors dans la profondeur de la grotte, en prenant évidemment soin de recouvrir mon visage. Apres quelques minutes j'atteins la cité fortifié de Iwakaraz..."

Jiraiya arreta son récit, but un autre verre de Saké et reprit, regardant Tsunade droit dans les yeux :


"Il n'en restait que des cendres... La plupart des habitations étaient brulés, et il y avait nombre de personnes agonisant par terre. Quelques uns réussirent à s'enfuir. Au centre de ce carnage se tenait deux hommes portant des robes noirs avec des nuages rouges brodés dessus. L'un d'eux était assis au centre d'un cercle ésoterique portant le Sceau de Jashin : le Dieu Destructeur. L'autre était tres grand et avait une peau étrange et flétri. A leurs pieds se trouvais sept personnes, gravement bléssé...."

Jiraiya se mit alors à raconter son histoire :


Scene Flach back

Un des hommes étendus aux pieds des membres de l'Akatsuki fut soulevé par l'un d'eux, un homme tres grand au visage étrange, presque monstrueux. L'homme bléssé se mit à hurler :

"MAIS BORDEL DE MERDE ! Qu'est ce que vous nous voulez à la fin ? !"

Le membre blond de l'Akatsuki s'avançea et dit, un sourire aux lévres :

"Hey Kakuzu il vit encore celui là ? Tranche lui la tête je veux pas rester dans ce gourbi une minute de plus."

Kakuzu soulevait toujours l'homme bléssé par la gorge et dit :

"Tu es bien Hojona Bruzzi, le chef des Fils de la Poussiere ? Ancien deserteur d'Iwa ? Toi et ta bande étes recherché par le Tsuchikage pour le meurtre de Kanafi Bonacci, un Seigneur du Pays de la Terre n'est ce pas ?"

Hojona cracha du sang au visage de Kakuzu et dit :

"Oui c'est moi enfoiré ! Qu'est ce que tu me veux bordel ? Tu bosse pour ce batârd de Tsuchikage, Seta Yukishiro ? Je le vois à ton bandeau t'es deserteur aussi nan ? Entre deserteurs on doit pouvoir s'arranger..."

Kakuzu se mit alors à étrangler Hojona Bruzzi en disant :

"Tu n'as qu'une seule chose qui m'interesse..."

La pression de la main de Kakuzu fut si forte qu'il arracha littéralement la tête du Deserteur d'Iwa.

" Et elle se trouve dans ma main," finis Kakuzu, brandissant son abjecte trophée.

Hidan, couvert de sang, dit alors :

"Bande de naze... Les Fils de la Poussiere, le prétendu Fleau d'Iwa Tsss... Des mauviettes. Enfin je suppose que leurs âmes seront suffisament apetissantes pour Jashin-sama... Quoique ce Hayati Bag à bien failli me trancher le bas avec son Futon de merde !"

Le Hayati en question reposait aux pieds d'Hidan. Celui ci abatit sa faux et trancha la tête de son adversaire. Puis il fit de même avec les sept autres membres des Fils de la Poussiere.

Ex membres...

Dans l'ombre, le Saninn Jiraiya observait la scene. Dissimulant au maximum sa presence, il entendit alors les paroles des deux membres de l'Akatsuki. L'homme appellé Kakuzu s'exprima alors :

"Voila nous avons les Sept Fils de la Poussiere au complet. Cela doit bien faire dans les... 3 000 ryos je crois."

Hidan, occupé à balancer les têtes des vaincus dans le sac rétorqua :

"3 000 ryos pour l'ensemble ? Ptain c'est pas le grand luxe... Je m'en branle un peu de la prime mais c'est pas un peu faiblard ? A Kiri, le mec des katana de la Brume qu'on à choppé valait à lui seul 2 000 ryos. Un putain d'heretique d'ailleurs ce sale con qaudn j'y repense. Il à failli niquer mon Sceau Sacré avec ses Suiton de merde !"

Kakuzu, stoique, répondit :

"2234 pour être precis. Pour ce qui est des Fils de la Poussiere c'est ce qu'il y à de mieux à Iwa pour l'instant. Ce Pays est réputé pour avoir une certaine stabilité donc forçement..."


Hidan mit le sac sur son dos et dit :

"Pays de bouzeux... Quand est ce que Pein va enfin nous laisser porter le carnage et la destruction chez cet enfoiré d'Orochimaru. On à bien pour mission de faire du fric en se coltinant un max de deserteurs nan ? Alors pourquoi on va pas l'exploser cet enfoiré de traître... J'ai l'affaire "Tsumochi" dans la gorge moi ! Main pourrie..."

Kakuzu, à l'annonce du nom "Orochimaru" il eut un grand sourire et dit :

"Orochimaru, jackpot, 2 087 ryos. Ikari Nara, 1 300 ryos, Kenshin kasumi, 901 ryos, Gokuhi Itomi 1 000..."

"Ca va ta geule ! hurla soudain Hidan. "Tu vas pas nous refaire un listing complet ! Ca me chauffe le sang quand tu fais ça et quand mon sang il chauffe je..."

Un troisieme membre de l'Akatsuki apparut alors. Sortant de terre il arborait une apparence étrange, mi blanc mi-noir. Il s'adressa à Hidan :

"Orochimaru est devenu l'une des principales occupations de Suna, Konoha et Kumo. Le chef l'épargne, car il éloigne ceux qui voudraient nosu barrer la route. Les 5 Pays Majeurs sont tellement inquiet de la montée en puissance du Village du Son que nous pouvons faire nos affaires tranquillement."

Hidan eut un grand de surprise et lacha :

"Ouais Zetsu je sais... Mais une âme aussi noire que ce mec... Putain Dieu sait (enfin jashin^^) que son âme serait un putain de trophée pour le Destructeur. Je lui montrerais ce qu'est la vraie immortalité moi..."

Zetsu reprit :

"Nous ne pouvons rester là. Pein-sama veut que nou rentrions au quartier general immédiatement. Il se pourrait qu'un certain Shaolan gene nos affaires... Et puis nous avons de la compagnie messieurs. Sors de là espion. Nul ne peut se cacher au regard de la Terre !"

C'est alors que le Saninn Jiraiya sortit de terre et claquant des mains hurla :

" NIMPO ! GAMA GUNCHI SHIBARI "

Les murs furent alors remplaçés par d'étranges parois rose et poisseuses. Jiraiya dit :

"Vous etes desormais dans l'estomac d'Iwagama. Vous allez être lentement digeré si vous ne repondez pas immédiatement à mes questions, Akatsuki !"

Hidan sortit sa faux. Kakuzu fixa Jiraiya sans broncher. Zetsu sourit et dit :

"Interessant. Saninn Jiraiya, le Grand Herisson Blanc de Konoha... Un honneur que de voir un homme comme vous. Une grande perte que votre mort imminente."

Hidan et Kakuzu se jetterent alors sur Jiraiya. Mais ils furent arretés pendant leurs courses par des "langues" sortant du sol pour les attraper. Les deux membres de l'Aka se retrouverent partiellement immobilisés. Jiraiya sourit et dit :

"Je ne plaisante pas ! Vous etes dans mon estomac et je peux vous détruire à tout moment. Dites moi le but d'Akatsuki et l'identité de votre chef et peut être fermerais je les yeux sur vos crimes. Ou sinon..."

Les parois se rapprocherent. Une aura noire émana du corps de Zetsu et il dit :

"Hahahahaha ! Jiraiya... tu n'as pas idée de la valeur de tes adversaires."

Hidan et Kakuzu se dégagerent alors de l'étreinte de Jiraiya. L'aura noire de Zetsu semblait perturber le Jutsu dimensionnel du Saninn. Les trois membres de l'Aka s'enfonçerent dans le sol. Zetsu lacha :

"Aucune prison ne pourra jamais retenir Zetsu, Saninn... Jamais."

Jiraiya ne pouvais rien faire ! Hidan lacha :

"Tu nous à eu par surprise batârd mais on se retrouvera ! Je t'arracherais la tête de ma Faux et je donnerais ton âme à Jashin en personne ! Hahahhaa !"

Les trois membres de l'Aka disparurent. Legerement éffrayé Jiraiya lacha :

"Zetsu... Cette aura de peur... Qui est il ?"

Autour de lui il ne restait plus que cendre... Les corps des cadavres semblaient avoir été comme dévorés, ne laissant que leurs os jonchés sur le sol...

Fin du récit

Jiraiya finit alors de compter son histoire. Il regarda Tsunade dans les yeux et dit :

"Hidan d'Ame, serviteur du de Jashin le Destructeur. Kakuzu, deserteur de Taki. as tu déjàn entendu parler d'eux ?De ce Zetsu surtout..."

Que d’informations qu’un seul dossier pouvait contenir. Pour l’avoir lu et relu des dizaines de fois, j’étais persuadé qu’aucun dénommé Zetsu n’était évoqué. En revanche, un certain Kakuzu était bien connu de nos services de renseignements ANBU, notamment pour ses fâcheuses manières de chasseur de prime…

« Tout ce que l’on sait d’eux à l’heure actuelle, c’est que ce Kakuzu semble avoir un sacré penchant pour la chasse à l’homme. Un dénommé Hidan est vaguement mentionné, en tant que son coéquipier, mais je n’ai absolument rien concernant ce Zetsu… »

Je bu une gorgée de saké, avant de reprendre.


« En supposant qu’ils s’intéressent toujours aux Jinchurikis, et qu’ils sont à présent en quête d’argent facile, nous allons devoir surveiller de près nos ninjas présent dans les livres bingo des autres villages… »

Bon sang, voilà une complication supplémentaire. Avais-je vraiment besoin de ça ? Pas vraiment. Le fait qu’Akatsuki se mette en mouvement ne présageait rien de bon. Il de fallait pas non plus négliger les Fils de l’Entropie, qui avaient encore pas mal de coup à jouer… Ce dont Konoha avait besoin en cet instant, c’était d’alliés. Des alliés capables de former un rempart uni et averti face à tant d’adversaires. Il fallait à tout prix avertir Kumo et Suna des évènements récents. Et j’avais en face de moi le messager idéal.

Je fixais Jiraiya, songeant à Minato. Peut-être était-il temps pour Jiraiya de faire plus ample connaissance avec Uzumaki Naruto. Le sannin pourrait assurer son éducation, et surtout sa protection, car il ne faisait aucun doute que le Jinchuriki de Kyuubi aurait besoin d’une garde renforcée… Yondaime aurait certainement voulu qu’un lien se tisse entre son professeur et son fils, cela ne faisait aucun doute. Tous trois se ressemblaient tellement…

« Je vais avoir besoin de toi, Jiraiya. »

La demande était prompte, abrupte, et sans détour. Je fixai avec le plus grand des sérieux l’ero-sannin. Mes doigts ouvrirent le tiroir contenant toutes les données concernant les ninjas de Konoha. Il ne me fallut que peu de temps pour trouver la fiche concernant Naruto.

Je la fis glisser sur la table, jusqu’à Jiraiya. Un simple coup d’œil au document, et il savait parfaitement où je voulais en venir.

« Il me faut quelqu’un de confiance pour rapporter les évènements récents au Raikage. Et Naruto sera plus en sécurité si l’Akatsuki ignore où il se trouve précisément. »

Jiraiya sembla dubitatif. A moi de le convaincre. Pour cela, quelques simples mots suffisaient, pour peu qu’ils soient choisis avec soin…

« Minato n’aurait pas pu souhaiter meilleur sensei que toi pour son fils… »

C’était un coup bas, mais jouer la carte des sentiments en pareille situation était ce qu’il pouvait y avoir de plus persuasif.

"Naruto... Le Jinchuriki de Kyubi..."

Jiraiya resta un moment dubitatif. Depuis que Orochimaru les a trahis, le Saninn s'était désintéréssé de la politique de Konoha et des missions à effectuer. La retraite "anticipée" de Tsunade n'avait pas vraiment aidé non plus... Une fois atteint la trentaine, Jiraiya avait officiellement annonçé au Sandaime qu'il patirais faire le tour du Monde.

Bien sur cela était aussi un pretexte pour traquer Orochimaru... Et trouver des sources d'inspirations pour son bouquin ^^

Jiraiya reflechit un moment. S'il accepté cette mission, il retournerais dans le giron de Konoha pour de bon et devrait faire le maximum pour proteger le fils de Minato... Jiraiya répondit :

"Je ne suis pas sur d'être pret à enseigner de nouveau Tsunade... La derniere fois, mon élève n'a même pas pu atteindre la moitié de mon âge... Sans parler des petits Genins d'Ame dont j'ai plus aucune nouvelle... Le professorat et moi ça fait deux. Il est vrai que je lui ai enseigné la Technique secrete de Minato, mais c'était uniquement parce que je pensais qu'il avait le droit de connaître la technique que son propre père à crée... Je l'aime bien c'est vrai. Il est un peu turbulent. Hum..."

Le Soleil commençait à baisser senssiblement sur l'horison. Jiraiya voyait bien, dans les yeux de Tsunade, qu'elle avait grand besoin de soutien. Et puis Yondaime avait confié à Jiraiya la clé Unique permettant d'ouvrir les Sceaux de Kyubi... Le Destin était donc si ironique ? Godaime Hokage va confier le fils de Minato au Senseï de son père, et reunir le plus puissant Yoma de l'histoire avec l'homme detenant la clé de sa liberté.

Jiraiya lacha :

"Un moment Tsu..."

Il sortit un petit livre de son sac. Il commença à le feuilleter et apres un moment le referma et dit :

"Tu peux compter sur moi. Je prendrais aussi le petit Uzumaki sous mon aile. Je dois bien ça à Minato, il à sauvé la vie du Village apres tout. Et je sais déjà que Naruto et mois allons bien nous entendre ^^"

Soudain Tsunade prit un air suspicieux et dit :

"C'est quoi ce livre ? Des notes concernant les puissances militaires de Kumo ?"

Elle le prit des mains de Jiraiya en un instant. Celui ci essaya de le recuperer mais Tsunade l'ouvrit et vit...

Diverses photos de jeunes femme du Pays de la Foudre avec des annotations coquines à gauche à droite....

"Ji... Jiraya..." lacha l'Hokage.

Jiraiya reprit alors le livre et, les joues carrement rouge, se gratta la tête et dit :

"HAHAHA Tsunade ! C'est pas ce que tu crois... C'est tu vois euh... C'est des notes pour mon livre et..."

Le regard de Tsunade laissais transparaitre un melange de honte et d'enervement. Les yeux de Godaime semblait dire "Mais t'as pas changé bordel !!!"

Jiraiya salua alors son ancienne comparse en disant :

"Parfait Tsunade je vais de ce pas chercher le petit Naruto ! Je te laisse rediger la lettre au Raikage hein... Shizune... Shizune me la transmettra je pense. Bonne journée Tsu !"

Le Saninn Pervers laissa donc Tsunade à ses reflexions, seule sur le toit.

Je fixais la longue chevelure blanche de Jiraiya qui disparaissait peu à peu dans les escaliers. J’avais obtenu satisfaction, Jiraiya s’occuperait de Naruto. Et pourtant, le soulagement était moindre. Certes, l’Akatsuki aurait plus de mal à mettre la main sur le Jinchuriki maintenant qu’il avait une garde rapprochée d’une telle qualité. Mais la lune rouge était loin d’être le premier de mes soucis en cet instant, même si je n’aurai jamais cru m’entendre dire pareil constat un jour.



Une pensée très égoïste me vint à l’esprit en cet instant. Que n’aurais-je pas donné pour que Jiraiya soit à ma place en ce moment ? Bon sang ce que j’aurai aimé que quelqu’un d’autre, n’importe qui ! ait à prendre cette décision à ma place…

Le soleil brillait toujours lorsque le vent se tu, comme pour illustrer la gravité de ces quelques secondes par son silence. C’est précisément à ce moment que je compris une vérité qui semblait m’échapper depuis le début :




Je pris une profonde inspiration, avant de laisser une logique pragmatique implacable prendre le dessus sur toute forme de raison et d’émotion. Pour agir avec discernement, je devais faire terre la femme, la citoyenne, la professeur, et laisser s’exprimer la scientifique.

D’un côté, je pouvais laisser l’affront s’ébruiter et ainsi prendre le risque de couler totalement l’économie du village pour quelques décennies. En effet, si les seigneurs et autres clients majeurs venaient a apprendre qu’un tel acte de la part d’un village ennemi ne nous faisait pas réagir, nous deviendrions la risée du monde ninja, et la réputation de shinobis les plus mous du monde ne se ternirait qu’après de nombreux succès incontestables.

De l’autre, je pouvais lancer un assaut contre le village caché de la brume, et mettre fin a ce genre d’agissements irresponsables et puérils qui en disaient long sur la maturité du Mizukage, et, en conséquence, sur l’état de son village. En agissant ainsi, je risquais une guerre. Un conflit d’une ampleur catastrophique pour la paix et l’harmonie. Le village caché de Kiri était un allié majeur de celui du son. Que ferait Orochimaru devant notre provocation ? Je lâchais un sourire ironique. Comme si Orochimaru était du genre à prêter mains fortes a ses alliés... Profiter de l’absence de troupes au village pour porter un coup fatal à Konoha lui correspondait déjà bien plus. Que Kiri crève la gueule ouverte n’était même pas le cadet de ses soucis.

Le problème énigmatique consistait encore à analyser avec jugeote la composition des troupes Kiriennes. En vue de minimiser les risques de conflit mondiaux, mieux valait faire passer la mort du Mizukage pour un acte de rébellion interne. Et pour cela, une connaissance très poussées des shinobis du village du sang était requise.

Il me fallait des informations. Bien plus d’information que je n’en disposais actuellement. Je devais envoyer des ninjas en récolter. Une fois des données précises en main, j’aviserai, et j’envisagerai une offensive calculée afin d’éliminer le chef assez stupide pour provoquer ainsi le village caché de la feuille. Un crime de rang S à l’échelle internationale. C’était jouer avec le feu. L’ironie de cette expression me frappa alors, et je ne pu contenir un sourire sarcastique. S’il suffisait de « jouer avec le feu » pour résoudre cette situation inextricable, alors j’avais sous la main l’homme de la situation…

Des bruits de pas me tirèrent de ma réflexion, et je vis Shizune me rejoindre, un plateau orné de deux tasses de café bien chaud à la main.
« J’ai pensé qu’un peu de café vous ferais du bien… »

Elle était livide, encore sous le choc de la découverte. Durant sa formation, tandis qu’elle n’était encore qu’une gamine, j’avais pu constater que Shizune ne s’était jamais habitué à la vue d’un cadavre. Mais lorsqu’il s’agissait d’une personne si connue et aimée que Yondaime, l’impact psychologique que lui provoquait la vue du corps était dévastateur… Je me surpris à songer à ce qu’elle éprouverait en voyant ma propre dépouille, ce qui en toute logique finirait bien par arriver un jour, et mes lèvres se déformèrent en un sourire qui se voulait rassurant, chassant par la même occasion toutes ces pensées morbides.

« Il va nous en falloir plus. Beaucoup plus. »

Elle croisa mon regard, les prunelles remplies d’espoir. Ses yeux en cet instant, plus que les yeux d’une personne qui m’était chère, ils incarnaient le regard de tout le village qui attendait ma décision. Et ce maigre espoir que je pouvais y lire, je sentais que je ne pouvais me permettre de le décevoir. En réponse que je jugeai satisfaisante, ces quelques mots qui se suffisaient en eux même.

« On a du pain sur la planche. »