Entraînement de Kyuuden Akegata : le Kangeki

Kyuuden, comme à son habitude, prit sa décision alors qu’il se trouvait assis en tailleur sur le rebord de son balcon. Son endroit favori. La contemplation de l’activité grouillante de la cité était, paradoxalement, un moment privilégié pour pouvoir faire le vide à l’intérieur de lui. Se trouver là, au dessus de tous ces gens qui vaquaient à leurs occupations, lui conférait le poste particulier d’observateur invisible ; ce qui lui procurait un infini sentiment de satisfaction. Il observa longuement ses poings.

En tant que spécialiste du taijutsu, il était plus efficace que la plupart des ninjas au corps à corps, mais sans ses armes il ne pouvait espérer vaincre qui que ce soit. Il se demanda finalement si ce n’était pas une marque de faiblesse de dépendre à ce point de quelques pièces d’acier trempé. Un shinobi doit être en mesure de faire face à toutes situations ; il devait s’entraîner à devenir un combattant hors-pair avec ou sans armes. La technique du kangeki en particulier le fascinait. Il avait eu l’occasion auparavant, lors d’une visite de l’Hokage Tsunade, de constater des dégâts dévastateurs qu’un coup de poing placé avec suffisamment de force et de chakra pouvait occasionner. La vieille shinobi avait presque détruit un pan de mur de la seule force de sa main. Quelle quantité de chakra était nécessaire pour faire une telle chose ? Peu importe.

Kyuuden quitta son balcon et regroupa ses affaires. Il allait partir pour quelques jours, seul dans le désert, s’entraîner au kangeki. Il ne reviendrait pas avant de maîtriser la technique, quoi qu’il arrive. Tel était son nindo : ne pas se laisser distraire, rester déterminé, se fixer un objectif et ne pas abandonner avant qu’il ne soit atteint. Ne dois rien à toi-même, et tu ne devras rien à personne… Il s’empara de ses sacoches de ceinture, y enfouit un peu de nourriture, une gourde d’eau et ses kunaï. Ensuite, il retourna sur le balcon et sauta sur un toit voisin. En sautant de toit en toit, il atteint rapidement les portes de Suna et emprunta le long défilé qui menait au désert. Il passa devant les Sabaku no Bannin sans leur prêter attention, puis s’enfonça dans le désert brûlant.

Il parcouru ainsi, à pied, des kilomètres de sable. Par endroits, celui-ci était si fin que les sandales de Kyuuden s’enfonçaient dans le sol et que la plante de ses pieds le brûlait. Il s’efforça de ne pas ralentir sa marche. Le désert de sables était un de ses lieux de prédilection. Le silence qui y régnait le faisait se sentir bien. Seul et loin de tout, il n’avait plus à faire semblant. Faire semblant d’être aimable, d’être enjoué, de s’intéresser aux conversations des autres… Un grand poids s’envolait de sa poitrine. La chaleur était suffocante, mais il avait prit l’habitude de respirer lentement et, comme la plupart des shinobis de Suna, elle ne le gênait nullement. Le secret de la respiration est un savoir que partagent la plupart des maîtres de la discrétion, comme Kyuuden. Ses pieds étaient souples, sa respiration régulière et silencieuse. Au milieu du désert, Kyuuden évoluait comme un poisson dans l’eau, sans un bruit. Les battements de son cœur ralentissaient. Il se sentait apaisé. Après quelques heures de marche, le ninja sauta sur un rocher et scruta l’horizon. Suna était encore visible, au loin. Il lui faudrait encore marcher un peu plus, il ne pourrait atteindre une concentration optimale que s’il n’y avait rien à perte de vue. Il devait être le maître de son propre monde ; et la présence des autres humains l’en empêchait. Kyuuden s’accorda une pause, bu une unique gorgée à sa gourde et reprit sa route…

*Enfin, j’y suis*. Loin de tout, en plein cœur du désert. Le soleil est sur le point d’atteindre son point culminant dans le ciel. Pas du tout le bon moment pour commencer un entraînement, mais tant pis. Kyuuden s’accroupit dans le sable, plaça ses mains sur ses genoux et ferma les yeux. Quelques instants de silence, pour s’accoutumer à l’endroit. Sentir l’air, tâter le sable… Cet endroit était le bon. Tout en lui respirait l’intimité, le silence était parfait. Cet endroit, désormais, lui appartenait.

Le ninja rouvrit les yeux. Il se releva, et commença à s’échauffer. Il voulait partir du bon pied… de toutes manières le soleil tapait trop fort, commencer à s’entraîner maintenant serait une perte d’énergie. Il se retira à l’ombre d’un amas rocheux et commença à s’étirer les membres. La marche avait déjà bien entamé ses articulations, mais il poussa néanmoins au maximum. Il lui fallait sentir chaque parcelle de son corps pour être parfaitement prêt. Pour maîtriser le kangeki, il ne suffit pas d’accomplir un certain geste du bras. C’est tout le corps qui doit être en parfaite synchronie ; chaque muscle a son rôle à jouer. Kyuuden s’étire ainsi quelques instants, tout en se répétant mentalement son nindo. Il se fait suer pendant un certain temps, et lorsqu’il a terminé, le soleil a déjà entamé sa course vers l’ouest. La chaleur est toujours terrible, mais au moins les rayons ne lui brûleront pas la peau. En tous cas, pas entièrement. Kyuuden quitte la maigre parcelle d’ombre des rochers et s’approche d’un vaste bloc de pierre, qui le surplombe d’un bon mètre. Il repère sa face la plus lisse, et en corrige les impuretés avec la lame d’un de ses kunaï. Il recule d’un pas, prend une longue inspiration…

- Kangeki !

Le poing du shinobi heurte la surface de la pierre avec une violence inouïe, mais celle-ci ne se fissure même pas. Le rocher n’a pas bougé d’un millimètre. Roche : 1, Kyuuden : 0. Celui-ci jette un kunaï qui se plante à ses pieds. *J’ai commencé trop près. J’ai besoin de plus d’élan, et de plus de place pour mes jambes. Au moment ou je place mon coup, mon pied gauche ne doit pas dépasser ce kunaï…*

- Kangeki !

Le rocher reste imperturbable. Kyuuden enchaîne les coups pendant plusieurs minutes, déchirant ses gants, ensanglantant ses mains. Au bout de deux heures, les mains en lambeaux, hors d’haleine, il prend une pause. Il examine ses mains meurtries, puis approche son visage du rocher. Une partie de la surface de celui-ci semble plus claire que le reste, comme si elle n’avait pas été affectée par le sable et le soleil. Comme si elle venait d’être dévoilée. D’un regard circulaire, Kyuuden examine la zone autour du rocher. Il repère quelque chose, se penche et ramasse le morceau de pierre qu’il vient de séparer du rocher. Rocher : 1, Kyuuden : 1. Egalité. Mais cela ne suffit pas, au combat il n’aura pas l’occasion de placer des dizaines de coups successifs à ses adversaires pour les abattre. Il doit suffir d’un seul ; le kangeki.

Kyuuden se retire quelques instants pour méditer. Il boit quelques gorgées d’eau à sa gourde, et s’installe au sol en tailleur. Il place ses mains sur ses genoux, comme auparavant, et s’apprête à fermer les yeux lorsqu’il aperçoit une grande corneille, à basse altitude. L’énorme oiseau noir déploie ses larges ailes et pique vers le sol. Sa proie, Kyuuden la repère vite : un maigre lièvre des sables, qui s’enfuit à toutes vitesses. *Finalement, je ne suis pas tout seul ici…* pense le shinobi, fasciné par le spectacle de la chasse. La corneille fond sur la pauvre bête qui tente de se débattre, mais le gigantesque oiseau de proie – d’une taille inhabituelle – l’achève d’un unique et puissant coup de bec. Kyuuden est fasciné. Cet oiseau, son emblème, vient de lui dévoiler ses secrets.

Le shinobi se relève, oubliant sa méditation. Il retourne auprès du rocher, et se place à un mètre de lui, le fixant d’un air déterminé. *Tu n’es pas mon adversaire… Ceci n’est pas un combat de tournoi. Je suis le chasseur, tu es la proie. Je ne te combat pas, je ne te crains pas, tu n’es rien. Mes adversaires sont mes proies, je suis le chasseur. Un chasseur tue sa cible d’un seul coup !*

- KANGEKI !

Le poing débordant de chakra de Kyuuden frappe le rocher avec une force inouïe, et pulvérise la roche sur plusieurs centimètres de profondeur au point d’impact. Le rocher se fissure rapidement, et quelques morceaux de pierre détachés s’écroulent au sol.

- KANGEKI !

Le second coup de poing emporte avec lui plusieurs kilos de pierre brute.

- KANGEKI ! KANGEKI ! KANGEKI !

Les puissants coups de poings successifs laissent le rocher en piteux état. *Je suis proche du but. Encore quelques efforts et je maîtriserais le kangeki, on dirait. Je ferais mieux de revenir me perfectionner les jours qui viennent… La route risque d’être longue avant de devenir un vrai maître du taijutsu. Longue, et douloureuse…* Kyuuden regarde alentours, et réalise que la nuit est sur le point de tomber. Il ramasse ses affaires, s’accorde quelques nouvelles gorgées d’eau et reprend la route de Suna…

[HRP : bien évidemment je ne rajoute pas la technique sur ma fiche avant qu'un modo ne confirme...]

[HRP : Pas grave. Je n’abandonne pas, tel est mon nindo ! ^^ Par contre je trouve ça bizarre que seuls les « vrais » posts d’entraînement comptent. Je veux dire, les posts ne sont pas représentatifs de la durée d’entraînement ; je peux très bien écrire un post décrivant mes motivations pour apprendre telle technique, un autre pour décrire ce que je me prépare à faire en m’entraînant et comment, puis faire seulement un paragraphe disant que je passe six semaines seul dans le désert avant de faire un nouveau long post pour dire ce que je retire de cette expérience. Je veux dire, passer trois posts à décrire les 1562 coups de poings que je donne à un rocher, ce n’est pas ce qu’il y a de plus passionnant, il me semble ? Mon point de vue personnel c’est que comprendre les motivations d’un personnage peut être aussi intéressant sinon plus que de se contenter de dire ce qu’il fait. Enfin bref ce n’est pas le sujet ; je continue mon entraînement donc.]

De nouveau, Kyuuden se trouvait à méditer sur son balcon. La partie difficile semblait être terminée pour lui, mais visiblement il lui restait encore quelques jours à passer dans les sables avant d’achever sa maîtrise de la technique. Sa réussite de la veille était une bonne motivation pour continuer. Le découragement, bien qu’étant un sentiment qu’avait déjà ressenti le genin bien souvent auparavant, ni risquait pas de le gagner cette fois ci. Il était proche du but. Chaque objectif qu’il atteignait, quelle que soit son importance, qu’il s’agisse d’une compétition ou d’un défi personnel, était une victoire à ses yeux. C’était un pas de plus sur la voie de ninja qu’il s’était tracé des années plus tôt, lorsqu’il avait décidé de poursuivre ses études à l’académie de Suna. Kyuuden se retira dans son appartement, prépara ses affaires pour le lendemain et défit sa tunique. Il allait avoir besoin d’une bonne nuit de sommeil ; le lendemain sera rude.

Il se leva bien avant l’aube, pour éviter d’avoir à subir les ravages du soleil pendant sa marche. Il devait arriver sur le terrain d’entraînement frais et dispo. La veille, malgré sa détermination, il avait pratiquement épuisé toutes ses ressources physiques, bien que l’entraînement n’ait finalement duré qu’une journée. Il se leva, s’habilla et prit son paquetage qu’il sangla dans son dos. Il descendit dans les rues désertes de la ville. Des confettis étaient éparpillés dans les rues ; restes de la fête de la veille. Il se rendit franchit rapidement les portes de la ville et s’enfonça dans le désert baigné dans l’obscurité. Les sables, de nuit, prennent une tour autre allure. Presque féerique.

Au bout de plusieurs heures de marche, et après quelques repérages hasardeux, Kyuuden atteint finalement son lieu d’entraînement. Il reconnu sans mal le rocher qui lui servait de cible. Non loin, il repéra les ossements du lièvre malchanceux qui avait périt sur les coups de la corneille noire. Les premières lueurs de l’aube perçaient à l’horizon, il n’avait plus de temps à perdre. Bientôt, la chaleur serait de nouveau suffocante. Il posa sa besace au sol et fit ses étirements, avant de retourner auprès du rocher.

- Kangeki !

Chtoc. Aïe. Les mains de Kyuuden sont encore endolories, il ne s’en était pas rendu compte avant de frapper contre la pierre. Les petites plaies à ses phalanges se rouvrent subitement, tâchant ses gants de rouge. *Concentre-toi, n’y prête pas attention, et frappe*. Le shinobi déplie et replie son poing plusieurs fois pour chauffer ses doigts, joue un instant avec la lame d’un kunaï puis se remet en position.

- Kangeki !

Kyuuden frappe la roche plusieurs fois de suite. Il ne parvient pas à placer des coups aussi puissants que la dernière fois, mais néanmoins il parvient à concentrer une certaine quantité de chakra dans ses poings, ce qui leur donne une certaine puissance. Il poursuit ainsi avec quelques séries de coups, tentant de maintenir le chakra dans ses mains aussi stable que possible, pour ne le relâcher qu’au dernier moment. Trop tôt, et une partie de l’énergie est gaspillée, réduisant la force du coup. Trop tard, et le ninja se blesse contre le rocher. Tout est une question de dosage. De maîtrise. Il frappe de nouveau, quelques coups qui lui semblent être de plus en plus précis et puissants. *Je pense trop. Je pense à la technique, je pense à ce que je dois faire, je pense à la position de mes jambes… Il faut que je me concentre uniquement sur le coup.* Kyuuden ne se laisse pas aller à la passivité et reprend son entraînement, enchaînant les séries de frappes.

Plus le temps passe, et plus le ninja est en nage. Le soleil est déjà haut dans le ciel, et tape fort. Une mince pellicule de sueur grasse recouvre le corps du genin et humecte ses vêtements. Les frottements des pièces de cuir sur sa peau l’irritent au plus haut point, mais Kyuuden se refuse à les retirer. C’est une épreuve qu’il s’impose. Chaque concession est une défaite.

- Kangeki !

Kyuuden continue d’enchaîner les coups, ensanglantant ses poings, meurtrissant ses muscles.

- Tu dois te concentrer davantage… Imagine que tu tues quelqu’un, ça devrait te motiver.
- Je ne veux tuer personne.

Kyuuden sursaute et se retourne brutalement, avant de réaliser que c’est lui qui vient de parler. *Je me mets à parler tout seul maintenant ? Je deviens fou ? Ou l’étais-je déjà avant… J’ai crû comprendre que c’est ce qu’on raconte dans le quartier…*

Le soleil est haut dans le ciel, et le ninja est exténué. Ses coups sont de plus en plus puissants, sa maîtrise est de plus en plus avancée. Néanmoins, continuer aujourd’hui serait de la folie, à moins de vouloir finir carbonisé au milieu de nulle part. Kyuuden reprend ses affaires, boit à sa gourde et reprend la route vers Suma. Demain, il en finira avec le Kangeki.

Kyuuden, en pleine nuit, marchait le long des dunes de sables. Le soleil n’était pas prêt de se lever, il avait tout son temps. La veille, exténué, il s’était couché avec l’aurore. Il en avait profité pour quitter le village en pleine nuit ; après tout ce n’est pas comme si il avait quelque chose de particulier à y faire. C’est ce qui lui plaisait le plus depuis qu’il avait quitté l’académie : être autonome. Lorsqu’il n’était encore qu’aspirant, il n’avait que peu d’occasions de se retrouver seul dans le désert. Il y avait toujours un examen à passer, un cours à suivre… Désormais, il était libre de ses mouvements et maître de son entraînement. Il devait se préparer pour l’examen chuunin, le mois suivant. Il avait entendu des échos des épreuves de l’année passée. Il était persuadé qu’il aurait pu réussir sans difficulté à percer les énigmes de la première épreuve, mais la seconde aurait été plus problématique. Le monde regorgeait de genins plus puissants que lui. Pour survivre à cet examen, la ruse et la discrétion ne suffiraient pas. Il devait acquérir la force. Le kangeki était une étape nécessaire à cette préparation.
Arrivé près du rocher qui avait subit ses coups répétés les deux derniers jours, comme à son habitude, Kyuuden ne négligea pas son étirement. Il avait mal aux mains, et sentait encore les courbatures de la veille, mais il se savait plus proche du but que jamais. Il suffirait d’un déclic… Il s’approcha de la roche et se mit en position.

- Kangeki !

Kyuuden entame la roche d’un puissant coup de poing. Puissant, mais pas parfait. Il enchaîne une succession de coups, ne sent pratiquement plus ses poings, et continue ainsi pendant une ou deux heures avant de s’accorder une pause. Le soleil n’est toujours pas levé, il doit être aux alentours de cinq heures du matin maintenant. Kyuuden se place en tailleur au sol et ferme les yeux, les mains sur les genoux. *Avant-hier, j’ai réussit à placer des coups dévastateurs. Pourquoi ? Je dois me concentrer sur ce que je faisais de particulier. Au niveau des mouvements, rien de particulier… Ma technique est même bien meilleure maintenant. Je pensais à cette corneille. Je me disais que j’étais le chasseur, et que j’abattais ma proie. D’un coup… Je dois utiliser cette énergie. C’est l’instinct qui doit jouer, au moment crucial. L’instinct du chasseur qui sommeille en moi… Je dois y faire appel. Concentre-toi.*

Kyuuden se relève, et, sans rouvrir les yeux, se met en position en face du rocher. Les yeux toujours clos, il visualise une scène dans son esprit. *Une grande corneille plane au dessus des dunes. C’est l’heure de la chasse. Elle – non, JE – décrit des cercles concentriques autour d’une partie du désert, à l’affût. Je tente de repérer une proie. Je ne relâche pas ma concentration. Ah, voilà. Un mulot des sables… Ils ne sortent que la nuit, à la recherche de scorpions ou autres insectes pour s’en nourrir. Je l’ai vu, mais lui ne m’a pas vu. En silence, je me rapproche… Les cercles que j’effectue dans le ciel sont de plus en plus restreints au fur et à mesure que je perds de l’altitude. Dans l’œil du mulot, je vois la peur : il m’a repéré. Il court ! Plus de temps à perdre, je déploie mes grandes ailes, et, serres en avant, je fond sur lui. Il est sur le point de rejoindre son trou ! Plus que dix mètres, cinq mètres, encore deux mètres et il est à ma merci, un mètre…*

- KANGEKI !

Un quartier de roche est pulvérisé sous l’impact du coup. Un prodigieux coup. Un kangeki ; la technique semble être maîtrisée, maintenant.

A l’ouest, l’aube pointe. Pendant un instant fugace, son éclat est masqué par l’envol d’une corneille noire. Le Corbeau du Point du Jour, « Kyuuden Akegata ». Le genin masse son épaule endolorie, et se laisse tomber au sol, pour souffler quelques instants. Subitement, il se relève, il a entendu du bruit. En effet, un jounin de Suna arrive de derrière une dune.

- Kyuuden Akegata ?
- C’est moi…
- Le tournoi genin commence bientôt. Vous devriez rentrer à Suna, et vous reposer…
- Ce sera fait.

Pas un mot de plus ne sort de la bouche de Kyuuden, qui reste là à fixer le jounin d’un air parfaitement neutre.

- Bon… Euh, eh bien je vais poursuivre ma patrouille.

Kyuuden ressent un profond malaise. L’intrusion du ninja dans son espace d’entraînement personnel passe mal. Une fois le jounin parti, Kyuuden regroupe ses affaires et se remet en route vers Suna. Et il ne reviendra pas avant un moment…

[HRP : enfin j’espère ^^. Six pages word pour la technique la plus basique qui soit... je me demande ce que ça va être quand je vais vouloir apprendre le lotus !]