Maisonette en pierre de Kyo

[Mais que va faire notre beau parleur aujourd'hui ? certainement se livrer à son habituelle croisade intergalactique contre ce qui est moche ! tindindin !]

Le temps était magnifique cet après-midi la, et Kyo revenait de son entraine…. Euh qu’est ce que je raconte moi ? Kyo ne s’entraîne jamais. Enfin voila il revenait de … quelque part pour aller ailleurs…plus concrètement il se faufilait sereinement dans les ruelles paisibles de Kumo, à l’architecture si particulière de pierre brute et froide dépourvue la plupart du temps de tout ornement. Seules quelques arches en pierre et démons grimaçants sur certaines demeures indiquaient une famille aisée et fortement croyante. A mesure qu’il progressait, ces décorations se firent plus fréquentes et le pavage mieux entretenu, il arrivait dans le quartier ou vivaient les familles les plus riches du village, les rues se faisaient plus large, les maisons plus espacées et moins austères, les seuils étaient surplombés de grandes arches donnant sur l’entrée d’un jardin immense ou d’une demeure gigantesque. Il choisit l’angle de cette rue pour s’arrêter deux minutes et observer …. Personne, la rue n’était déserte, ça lui convenait parfaitement. Abandonnant son poste, il passa derrière la plus grande d’entre elles et sauta la haute barrière pour se retrouver dans le jardin. Il avança à pas feutrés en profitant des grands arbres pour se dissimuler et en espérant que le soleil post-méridional ne le trahirais pas il avança jusqu’au pied du mur. C’était une immense maison, la plus grande de Kumo d’ailleurs, de multiples fenêtres – Barrées pour le premier étage – Perçaient le mur, Kyo pouvait compter 3 étages dépassant du sol, et 3 de plus sous terre a ce qu’on lui avait dit. Il leva la tête, laissant le vent s’engouffrer dans sa chevelure chatoyante, son sourire sur de lui et son regard conquérant étaient de ceux qui faisaient chavirer le cœur des filles du village – Mais passons, Kyo est un tombeur et on le sait – Fouillant dans sa sacoche sans se presser il saisit un shuriken et un câble et s’en servit pour grimper à une fenêtre du deuxième étage dont les volets étaient fermés. Il toqua doucement, le temps pour une mouche de passer et ils s’ouvrirent en silence laissant apparaître une jeune femme d’environ 18 ans d’une beauté époustouflante.[/size]

« -Salut princesse ! Je t’ai manqué ? Lança t-il joyeusement à la demoiselle qui afficha une mine mi-déçue mi-heureuse.

- Kyo ? Qu’est ce que tu fait ici ? Si mes parents te trouvent ils te tueront ! Ils ne veulent plus entendre parler de toi depuis qu’ils nous ont … surpris ensembles.

- Pauvre petit oiseau, je ne pouvait tout de même pas te laisser moisir seule dans ta prison dorée.

- File vite avant qu’on ne te ... ! Hmmm ?! »

Le jeune homme la coupa en l’embrassant fougueusement, cela eu pour effet de faire taire toute protestation de la victime consentante qui l’attira avidement dans son lit.

CENSURE

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Kyo sentit une douce torpeur s’emparer de lui, lui qui était d’habitude si énergique et inépuisable sentit sa volonté fléchir et ses paupières s’alourdir. Il s’endormit sans pouvoir rien faire pour tenter de sauver sa réputation, sentant les signes sur ses paupières et le tatouage sur sa nuque le gratter.

Il s’éveilla dans un lit de mousse et de fougères, l’air y était agréablement doux et la brise qui lui caressait le visage était tiède. Bref, il n’était pas à Kumo, c’était la sa première déduction à propos de ce paysage étrange qui s’offrait à ses yeux émerveillés. Il était dans une espèce de jungle peu boisée comme on en voit dans les livres, y trouvant des arbres aux étranges feuilles de grande taille. Il suivit sans y réfléchir le petit sentier qui s’offrait à lui comme un appel irrésistible et inconscient. Tout de pierre, il serpentait le long d’une rivière calme à l’eau cristalline qui suivait paresseusement son cours, berçant carpes et truites en son sein. Il continua paisiblement à remonter le chemin le long du cours d’eau, sa curiosité grandissant alors que le grondement d’une cascade proche devenait de plus en plus fort. Arrivant sur un promontoire rocheux, il pu embrasser la vue dans toute sa splendeur, une immense cascade se déversait comme tombée du ciel dans un bassin à l’eau pure et translucide bercée d’arcs en ciels multicolores. De toutes parts autour de la cascade arrivaient d’autres personnes qui suivaient des chemins similaires à celui qu’il avait suivi, mais il ne pu les distinguer, il ne voyait pas nettement leurs traits. Le temps d’essayer de les voir, il s’aperçu qu’il avait inconsciemment commencé à marcher en direction de la cascade, il était maintenant proches de certains mais ne parvenait toujours pas à dissiper le flou qui les entourait. Approchant de la chute d’eau il passa les mains derrière la tête pour mettre la capuche de sa veste mais s’aperçu qu’il ne la portait pas, au lieux de ça, il était torse nu et vit en se penchant au dessus de l’onde fraîche que les deux kanjis sur ses paupières rougeoyaient, c’était inhabituel, mais cela n’enlevait rien à son élégance et sa grâce naturelle se dit-il avec un sourire avant de reprendre sa route, rattrapant les autres, sa curiosité piquée au vif de ne pouvoir expliquer cet étrange rêve, il franchit en même temps qu’eux le mur d’eau pour arriver dans une pièce sombre, l’incertitude l’envahit, était-ce une sorte de malédiction collective ? Ou bien un genjutsu dans lequel on l’aurait enfermé ? Non, ça n’était pas un rêve ordinaire, cela était certain. Il ne ressentait ni cette lassitude ni cette sensation de flottement immatériel qui régnait généralement dans le monde onirique. Il avait bel et bien la sensation d’être la, ici et maintenant, ça avait quelque chose de singulièrement excitant. Perdu dans ses réflexions, il fut ramené à la réalité par une lueur hagarde qui éclaira faiblement la place, lui faisant la grâce de lui rendre son sens visuel, du moins en partie, il lui fallut une bonne minute pour voir des silhouettes ombrageuses dans les ténèbres et le seul son qui lui parvenait était sa respiration rythmée par le tambourinement excité de son cœur.[/size]

La lueur devint lumière, et il aperçu les détails qui lui manquaient.

Douze, il étaient douze êtres que tout semblait séparer, équitablement répartis autour du symbole éternel de l’équilibre terrestre. Le Yin s’emmêlait et combattait à la fois le Yang, son strict et symétrique opposé. Kyo avait déjà lu des âneries à ce sujet dans un bouquin qui parlait de trucs du genre Yi-king et Feng-shui et auxquels il aurait prêté plus attention s’il avait su qu’il se retrouverait un jour en pareille situation. A L’époque cela l’avait ennuyé au plus haut point, mais aujourd’hui, inexplicablement il se sentait investit d’une force qui dépassait toute chose.[/size]

Il ne les voyait pas tous, certains demeuraient dans la brume, mais parmi ceux qui s’offraient à lui étaient tous des ninjas de pays différents. Il y avait un grand mec taillé comme un bloc aux cheveux aussi bleus que les siens étaient rouges, il portait le bandeau du village de la brume. Un musique aérienne emplit la salle alors qu’il dévisageait l’assemblée, un jeune fille portant le bandeau de Suna de 17 ans tout au plus extrêmement belle et .. dénudée, Kyo eut aussitôt envie d’aller discuter avec elle mais il ne pouvait pas bouger , étant comme prisonnier de son propre corps, il continua donc son inspection. Un enfant à l’air candide était juste en face de lui avec un grand sourire. Il vit un mec bizarre à l’air renfermé qui portait le bandeau de Kumo, mais il le zappa aussitôt.

Il fut coupé net dans ses observations par un sentiment d’oppression dans sa poitrine, faisant monter la température de son corps comme un brasier, il releva la tête et vit que tout le monde semblait subir le même sort … Tant mieux ! Ça lui aurait fait encore plus mal de savoir être le seul à souffrir. Une sorte de fièvre lui monta à la tête, le faisant perler de sueur, il faillit même s’effondrer au bout d’un moment tant c’était inhabituel. Comme pour l’achever ses tatouages se mirent à le brûler, il était perdu, jetant des regards effrayés autour de lui, il vit que tous les autres portaient aussi des tatouages qui semblaient les faire souffrir aussi, il n’aperçut pas les motifs des autres sauf celui du mec bizarre de Kumo à sa gauche : un serpent s’étendant sur ses bras.

Il songea un instant à s’enfuir, mais cela impliquait de se lever, et rien que de penser au moindre mouvement l’emplissait d’une vive douleur. Plus la musique devenait profonde et plus il avait du mal à respirer, pourquoi devait-il subir cela dans un rêve ? Il se posait trop de question et la seule envie d’avoir les réponses lui permit de se tenir éveillé et d’attendre en endurant la suite, se forçant à se calmer et ralentir les battements de son palpitant. Néanmoins sa vue s’était troublée et il ne distinguait plus grand-chose clairement.

Une voix surgit des limbes, portant en elle la sagesse du passé et l’imprévisible futur, comme chargée de l’expérience de tout ce qui est et tout ce qui fut, elle ne prononça qu’une phrase, qu’il n’entendit pas intégralement d’ailleurs. Il ne su qu’une chose en l’entendant : celui qui la prononça était présent depuis que le monde était monde et jusqu'à ce plus rien ne soit.

« Une fois… Une fois encore, levons-nous ! L’Aube se dessine au loin… Mais il n’y aura pas de… »

‘’***‘’

Il n’entendit pas la suite de la phrase, il eut juste le temps de voir la brume s’épaissir soudainement et de se sentir comme dans le vide, regardant sous lui, il vit du vide, et sous le vide : des montagnes, et dans ces montagnes : des ours, et dans ces ours : des puces, des morpions, de la vermine et … euh on s’est planté de chemin, donc reprenons, donc dans ces montagnes un village en direction duquel Kyo chutait à une vitesse vertigineuse, les sons lui parvenaient de manière distordue et tout autour de lui semblait éthéré. Le sol s’approchait de plus en plus vite, Kumo, le quartier riche, la maison de son amante, sa chambre, son petit corps frêle endormi à coté d’un Kyo fiévreux et gesticulant.

Réveil !

La collision fut aussi difficile mais néanmoins différente que ceux à quoi il s’attendait, arrivé à un millimètre de son corps il se sentit comme aspiré tel un liquide à travers tous les pores de sa peau et il retrouva le confort de son enveloppe charnelle et …. Les joies sauvages et pures de la douleur qui lui labourait le cou et lui calcinaient les yeux.

Il se leva en sursaut, envoyant à terre la jeune fille médusée et encore à moitié endormie qui assista à la scène. Cette douleur était intenable et il se retenait de hurler à chaque instant, quand il ouvrait les yeux un torrent de feu se déversait dans son crâne et quand il les fermait en crispant au maximum les muscles de son visage … he bien rien ne changeait, juste le primitif instinct protecteur qui lui hurlait de se rouler en boule sur le sol et de ne plus bouger. Mais il savait que ça n’arrêterait pas la douleur, aussi continua t-il à chercher désespérément la douche à tâtons alors que sa partenaire le harcelait de questions.

-Kyo ? Que t’arrive t-il ? Kyo ? Arrête tu me fait peur la ! …. Tu vas alerter mes parents ! Kyo ? répond moi ![/size]

Ses question lui tambourinaient le crâne aussi sûrement que le marteau du forgeron frappe l’enclume.

-Par pitié, TAIS-TOI !!!! Eut-il envie de hurler, mais il ne se retint pas par égard pour la fille mais par égard pour sa vie si on le trouvait ici.

Enfin il trouva la douche et se jeta dedans, perdant une bonne minute à chercher frénétiquement le bouton et au comble de la satisfaction ouvrit le robinet salvateur.

L’onde fraîche se déversa sur son corps, combattant pied à pied les derniers bastions de la douleur qui se dissipa dans un nuage de vapeur inquiétante.

Il resta la un bon moment, haletant et jetant des regards apeurés autour de lui sans comprendre ce qui lui était arrivé, une chose était sûre, il ne désirait pas rester une seconde de plus ici, sentiment renforcé par la voix féminine qui toquait à la porte et ordonnait qu’on lui ouvre d’un ton relativement agacé. Encore trempé il s’habilla tout de même en hâte et se jeta vers la fenêtre, arrachant au passage un baiser que la demoiselle interprèterait comme elle voulait. Il sauta l’encadrement pour se retrouver dans le jardin, le froid glacial du soir étant une vraie caresse après cela. Les mains dans les poches il s’éloigna dans le crépuscule naissant ….

Très beau rève, on sent bien la personnalitée du personnage... XD Je te donne 12 Xp...^^