Maison de Sarutobi

Invité

Ce matin-là, Sarutobi se réveilla et se cogna contre sa porte, la croyant ouverte (il n'était pas très reveillé).
Il alla chercher le courrier, il avait oublié de le faire la veille.
La lettre de la banque était arrivée (normalement la veille) et, lorsqu'il rentra à nouveau dans sa maison, Sarutobi ne prit pas la peine de lire tout le baratin : il lut seulement les chiffres de son compte.

*17/10=1.7
1.7*7=11.9
17+11.9=29 Gils*

Puis il se recoucha et se rendormit.

Sarutobi se leva, ce matin-là, lentement, comme à son habitude.
Tellement lentement qu'il fut surpris de se rendormir avant d'être tout à fait levé, restant ainsi dans une position grotesque, la tête en arrière, debout.
Il fut alors déséquilibré et s'étala sur un étagère poussiéreuse.
Il n'y avait pas touché depuis plusieurs jours.
Tout ce qui était dessus était poussiéreux.

*On va pas se laisser aller...*

Il résolut alors de se changer en femme de ménage gratuite pour lui-même, mais, avant tout, il devait prendre son petit-déj.
Moment le plus important de la journée, celui où il pouvait se vanter de ne pas être un drogué du nutella comme à peu près tout le monde à Konoha, il prit un café et un pain de mie gigantesque, essaya de le tremper dans sa tasse, sans succès.
Il se décida alors à tout avaler d'une traite, pour pouvoir commencer le ménage plus rapidement.
S'il avait fini tôt, il pourrait arriver dans les premiers à la tour de Kage, et avoir une mission plus intéréssante que "changer les couches des vieux" ou "chercher le chat de madame X".

Après s'être empiffré et avoir tout répandu sur le parquet (quand on est pas réveillé on a pas toujours l'estomac solide^^), l'odeur aidant, il chercha immédiatement tout son équipement de nettoyage, une des seules choses dont il ne s'était servi que lors de son arrivée à Konoha.

Il fut alors tenté d'examiner tout ce qui traînait sur cette fichue étagère qui le forçait à nettoyer.
Des photos de famille, c'est-à-dire des cadres d'argent vides (quand on a pas de famille...^^), des morceaux de donuts a moitié avalés et pourris par les années, et là, un objet que personne, à part lui, Tsunade et Yume ne conaissait : un vieux rouleau, sur le point de tomber en miettes...

Sarutobi se souvenait avoir déjà vu Enma, s'étant crevé à essayer de l'invoquer pendant toute une journée.
Mais, mis à part la ressemblance physique et mentale, il s'en rendait compte à présent, il ne semblait pas plus proche qu'avant des singes...

Le grand roi animal aurait-il omis de lui dire quelque chose à propos des invocations ?

Afin d'en être sûr, il rouvrit le parchemin.

Il y avait là, il l'avait oublié, une preuve de la quasi-perfection de son clonage pour le serpent... Mis à part le fait que sa mère porteuse fut une Kasumi, il ne voyait toujours pas comment il avait pû obtenir leurs techniques héréditaires...
Peut-être qu'un fragment d'ADN du Sandaime manquait, et qu'Orochimaru avait completé avec l'ADN de sa mère, allez savoir...
Sortant un post-it d'un tiroir, il écrivit dessus :

"Penser à demander à Orochimaru pourquoi je suis du clan Kasumi, si, par le plus grand des hasards, je venais à le rencontrer"

Il jeta ensuite un nouveau coup d'oeil au parchemin...
Les deux premières et dernières signatures étaient exactement les mêmes. La seule différence était que, le deuxième se battant exclusivement au taïjutsu, il avait de plus grandes mains, des mains de Kasumi...

Il essaya alors quelque chose (il avait oublié de laver son vomi, tellement cela le préoccupait), quelque chose qui lui semblait complètement naturel...

*Ce parchemin est nécessaire pour apprendre à invoquer. L'invocation est une des techniques les plus gourmandes en chakra jamais inventées. Peut-être que je devrais mettre du chakra à l'intérieur, pour voir...*

Posant délicatement sa main sur celle qu'il avait tracée lui-même, avec son propre sang, il fit circuler un mince filet de chakra dans le vieux parchemin.
Celui-ci à son grand étonnement, semblait avoir absorbé l'énergie du Genin.
Il rééssaya alors, avec un peu plus de chakra...

[je termine pas, comme ça tu peux faire l'effet que tu veux^^]

Une curieuse absorption se produisait, comme si le parchemin n’était qu’un gouffre aspirant l’énergie vitale de Sarutobi pour la restituer à milles lieux de là. Le genin était intrigué. Ce n’était pas tous les jours qu’on tenait un parchemin vieux de plusieurs décennies gober ainsi du chakra au creux de sa main. Mais, bien qu’il était parfaitement conscient de ne pas être au bout de ses surprises, il savait tout de même à quoi s’en tenir. Ce ridicule et miteux petit rouleau de papier détenait le pouvoir de se lier au Roi Enma, un gadget plutôt utile, c’était le moins que l’on puisse dire.

Sarutobi malaxa son chakra, décidant de nourrir plus encore le parchemin, peut-être dans l’espoir de découvrir l’un de ses nombreux secrets. A peine dépensait-il un peu de chakra qu’il semblait littéralement se faire ponctionner tout ce qu’il pouvait donner. Le genin ignorait ce qui pouvait être aussi gourmand, mais une chose était certaine…cela devait être une chose redoutablement puissante. Il frémit à cette idée, ignorant s’il s’agissait d’appréhension ou d’excitation. Certainement les deux, à vrai dire.

Le rouleau pompa son chakra en quantité phénoménale, puis il en absorba plus encore, plus vite, assommant quelque peu l’esprit du jeune ninja. Soudain, le regard de Sarutobi se macula de petites taches noires. Il semblait que son corps avait du mal à supporter pareille perte de chakra. Il tint bon, refusant de stupidement s’évanouir avec un débile de parchemin dans sa maison, sur le sol, et juste à coté d’un tas de vomi en plus. Il fut prit d’une nouvelle nausée, et d’un haut le cœur, avant de se sentir vraiment très très mal. Il avait chaud, trop chaud, son cœur se serrait, comme comprimé par une main invisible dans sa poitrine. L’espace de quelques secondes, celui qu’on surnommait le macaque se demanda s’il n’avait pas fait une connerie…

Noir. La plus profonde des obscurités. La douce chaleur qu’il sentait sur ses yeux semblait lui indiquer que ses paupières étaient closes. En un effort qui lui sembla surhumain, il ouvrit les yeux. Toujours noir. Le fait qu’il n’y ait eu aucune différence significative entre la position « yeux clos » et « yeux ouverts » le fit se sentir mal à l’aise. Il était partagé entre la sensation d’être perdu dans un néant infini, et piégé dans un vide sidéral. Une étrange palette d’émotion qui fit monter en lui de petites tendances claustrophobes. Il lâcha quelques paroles, qui trouvèrent écho en une floppée de murmures inquiétants. Des créatures semblaient roder à quelques centimètres de lui, parfaitement invisibles et intangibles, mais bien là, présentes, pesant de leur regard teintée de convoitise sur la nuque du genin…Ce dernier aperçu un minuscule point scintillant à quelques mètres au dessus de lui. Avec un regain d’espoir, il s’en approcha. Mais alors qu’il n’était plus qu’à quelques mètres, progressant d’u pas très hésitant compte tenu de l’absence de tout repère, le point s’élargit, encore et encore.

La lumière dégagée fut si vive qu’elle aveugla Sarutobi. Il ne vit ni le bras velu qui jaillit de l’orifice pour le saisir au torse et l’extirper de là, ni les premières couleurs du monde dans lequel il venait de passer…

A mesure que sa vue s’habituait à tant de lumière, il découvrait un paysage magnifique. Des arbres et plantes tropicales et vivement colorées se dressaient de partout. Un courant d’eau vive traversait non loin de là une plaine. Le bleu scintillant de son eau paraissait irréel, tout comme celui du ciel. Tout semblait plus vif, plus…vivant. Comme si chaque chose ici était dotée d’une existence propre. Sarutobi ne tarda pas à tomber nez a nez avec son sauveur à la face velue. Devant lui se tenait un singe très imposant, qui lui était familier.

Enma prit alors la parole. Sa voix grave était imprégnée de sagesse.

« Pauvre fou ! Qu’est tu allé faire dans les abysses ?! Si je n’avais pas senti une perturbation des barrières, tu serai certainement déjà mort à l’heure qu’il est. Suis moi, il ne faut pas rester ici ! »

Sarutobi avait un peu de mal à saisir l’urgence de la situation, ainsi que la véracité des propos du vieux Singe. Autour de lui, ce paysage digne d’une rêverie était…non, en fait il n’était pas ce qu’il semblait être de prime abord. Le ninja le réalisa lorsqu’il vit à quelques dizaines de mètres de lui la terre s’ouvrir en deux, laissant une chose informe et mal odorante sortir des profondeurs de la terre, tandis qu’un palmier se torsionnait soudainement en tout sens, grandissant jusqu’à prendre une taille incommensurable. Il semblait faire face à la chose venue d’en dessous…

Sarutobi décida qu’il était grand temps d’écouter le vieux singe, et s’engagea à sa poursuite. L’animal était vif, et il était difficile pour le genin pourtant avisé de parvenir à le suivre à travers cette véritable jungle. Pour couronner le tout, celle-ci semblait bel et bien vivante, et n’aimait visiblement pas être ainsi traversée. De temps à autre, une branche poussait au dernier moment sur la trajectoire de nos deux protagonistes. Si Enma, habitué à ce genre d’exercice, progressait normalement, Sarutobi, lui, rencontrait un peu plus de difficultés…

Enfin, la jungle se dissipa, laissant place à une clairière surplombée d’un immense rocher aux diverses cavités. D’autres primates apparurent, venant tous saluer le retour de leur Roi. Ils se lancèrent dans une discussion vive dans un langage que Sarutobi ne parvenait pas à saisir. Une seule chose était certaine, c’était que la situation était déplaisante.

[Je te laisse discuter un peu avec Enma ^^]

*Tiens ? Il fait nuit ou quoi ? C'est bizarre, on a l'impression de flotter en plus...*

Sarutobi, bien qu'ayant un peu peur, ne pouvait s'empêcher de chasser cette peur, au profit de son imbécilité habituelle...
Toutefois, une petite voix au fond de lui-même déclara, assez fort pour être entendue :

*Te poses pas de questions, mon vieux... T'es DEJA MORT !*

"Euh... Y'a quelqu'un ?", dit-il, suffisamment fort pour ne plus entendre l'annonce de sa mort.

Comme des bruits bizarres se propageaient autour de lui, à mi-chemin entre l'écho de ses paroles et de cris de bestioles assoiffées de sang, il ne put s'empêcher de porter la main à son fourreau...

Mais ce geste fut aparemment inutile, vu qu'une lumière venait maintenant d'au-dessus de sa tête...

Ensuite, il ne comprit plus ce qu'il se passait.
La lumière devint aveuglante, une patte poilue, énorme, le souleva et le propulsa dedans...

« Pauvre fou ! Qu’est tu allé faire dans les abysses ?! Si je n’avais pas senti une perturbation des barrières, tu serai certainement déjà mort à l’heure qu’il est. Suis moi, il ne faut pas rester ici ! »

"Euh... ???"

Ne voyant pas tout de suite son interlocuteur, il ne comprenait pas pourquoi, maintenant, il entendait cette voix, tout à la fois familière, mais qui lui semblait étrangement rare d'entendre...

*La lumière est venue grâce à lui... Ce doit être dieu... Enma !*

Comme s'il semblait lire dans ses pensées, Enma lui répondit :

"Je suis pas un dieu, ignare, seulement un roi !"

Puis, il déclara rapidement qu'ils feraient mieux de déguerpir...
Voyant la terre s'ouvrir en deux sous leurs pieds, les deux primates s'enfuirent à toutes jambes.

Après quelques difficultés à traverser une jungle épaisse et de mauvaise humeur, Sarutobi fut surpris de se retrouver devant la famille En au complet.
Quelques singes se mirent à discuter avec leur Roi.

*Enma... Il est roi, et pourtant il discute avec ses sujets d'égal à égal... Je savais qu'il était très sage et d'une grande bontée, mais je crois qu'il est le seul roi à aller si loin pour mettre ses inférieurs à l'aise et ne pas trop faire remarquer sa supériorité...*

Avec les cris bizarres que les animaux poussaient, le Genin eut du mal à comprendre ce qu'il se passait...
En tous cas, l'heure n'était pas à la joie...

"Excusez-moi..."

Des regards se tournèrent aussitôt vers lui, scandalisés.

"Désolé de vous interrompre, mais je ne comprend pas ce que vous dites... En tous cas, je crois que la jungle d'avant, c'était la votre, non ?
Je comprend que vous soyez malheureux, mais... Vous ne devriez pas essayer de régler le problème ? Rien ne sert de se lamenter, il faut savoir défendre ce qui nous est cher, et ne pas se complaindre de le voir mourir à petit feu...
Et puis, tant que j'y suis, je pourrais peut-être... Vous aider ?"

Personne ne semblait avoir fait attention à lui auparavant, mais à présent, tous le regardaient, intéréssés. Après quelques mots à l'oreille d'Enma, le roi se décida à le présenter et à expliquer comment il était arrivé là.
Par contre, Enma eut le bon sens de ne pas présenter toute sa famille au ninja.
Puis, le grand singe prit Sarutobi à l'écart, pour discuter sans être interrompu.

"Tu sais où se trouvent les ninjutsus avant que les ninjas ne les invoquent ?
- Dans... le Mekaï...
- Je vois que tu sais quelques choses, et, maintenant, tu viens d'apprendre où tu te trouves. Je pense que tu as quelques questions, non ? Vu ton histoire, cela ne m'étonnerai pas...
- Et bien... Oui. Orochimaru.
- Tu n'as donc rien d'autre dans la tête ?
- Pas grand-chose d'autre, en effet. Mais surtout, je sais que vous le connaissez un peu, j'aimerai savoir comment il se bat, ou d'autres informations utiles... J'ai envie de purifier la Terre de ce fléau...
- Soit, je suppose que je ne pourrais pas te distraire... Tout d'abord : Orochimaru est un membre des Sannins. Sais-tu pourquoi ils sont connus, ici, dans le Mekaï ?
- Non, mais je suppose que cela a à voir avec leurs jutsus...
- En effet. Les Sannins sont connus pour leurs Kuchyiose. Le crapaud, la limace et le serpent. Vu les caractères de ces animaux, je pense que tu sais déjà lequel est celui du traître. Le Troisième aussi était connu pour ses invocations. Moi, pour simplifier.
- Mais, ça veut dire que...
- T'as tout compris. Tu as une chance immense d'avoir réussi à te lier par le sang à un grand clan du Mekaï. Chez les ninjas, c'est très rare de disposer d'invocations."

A ce moment-là, d'autres singes arrivèrent de la jungle.
Comme s'il se souvenait de quelque chose, Sarutobi demanda :

"Au fait, il se passe quoi, ici, exactement ? C'est quoi le problème ? Je veux vous aider !"

L'air à la fois heureux que le sinobi lâche sa discussion sur les Sannins, mais déconfit par le souvenir de la forêt, Enma déclara alors :

"Et bien..."

[à toi ! je sais pas si t'avais prévu ça, mais j'ai envie de voir ce qu'il se passe^^]

«Et bien deux de mes fils se sont fait la malle et ne sont toujours pas rentré. En temps normal, on s’en balance, ils sont suffisamment agiles pour se tirer d’affaire eux même, mais cette fois… »

Enma se retourna, commençant à escalader le rocher principal qui faisait visiblement office de domicile à la troupe de macaques. Sarutobi le suivit, il n’avait pas vraiment le choix, s’il voulait en apprendre d’avantage. Une fois au sommet du rocher qui traversait une cavité abritant le repaire des aléas de la météo, Sarutobi pu constater qu’on avait d’ici une vue imprenable sur les alentours.

Enma pointa son gros doigt velu vers un mont pointant à l’horizon. Le tertre était d’une couleur noire, sillonné de lave sur son flanc gauche, et une épaisse fumée s’échappait du sommet.

« Kurayamisan, le mont des Ténèbres. C’est un endroit du mekkai où la barrière entre notre monde et les abysses où nous piégeons les esprits trop dangereux est plus faible. D’ordinaire, nous patrouillons régulièrement dans cette zone pour vérifier si rien d’anormal ne se produit. Mais depuis quelques temps, la barrière semble plus fragile. »

Le grand singe fit demi tour, redescendant à nouveau vers ses congénères en mettant fin à toutes les interrogations de Sarutobi.

« Enyu et Engo étaient en charge de la patrouille hier. Aucun d’eux n’est rentré. Avec les agitations récentes on craint le pire. Sans vouloir t’offenser petit homme, je n’ai pas le temps de faire du baby sitting aujourd’hui, j’ai assez à faire. Je vais demander à Enki de te renvoyer chez toi. »

Le roi des macaques laissa ainsi Sarutobi en plan, continua sa route vers ses pairs afin d’organiser sa mission de récupération…

[Bon, premier RP depuis ma reprise, fallait bien que je finisse cette histoire un jour ou l'autre^^et désolé du manque de consistance du post !]

"Enyu et Engo étaient en charge de la patrouille hier. Aucun d’eux n’est rentré. Avec les agitations récentes on craint le pire. Sans vouloir t’offenser petit homme, je n’ai pas le temps de faire du baby sitting aujourd’hui, j’ai assez à faire. Je vais demander à Enki de te renvoyer chez toi."

*Euh..... Okéééééééééééééé.... Je viens proposer de leur filer un coup de main, ils veulent me renvoyer chez moi.... Ben, je reste quand même ! On va pas me dire qu'un macaque d'un mètre de haut se débrouille mieux que moi quand même, si ?*

"Excusez-moi, mais je crois que vous avez pas bien compris ce que j'ai l'intention de faire... J'ai dit que j'allais vous filer un coup de main, alors je reste ici tant que ce problème n'est pas reglé !"

Pour bien montrer qu'il avait l'intention de rester ici, Sarutobi se posa par terre, au milieu du groupe de macaques. Pour signaler son envie d'écraser quelques crânes également, il fit craquer ses doigts, un à un. Dans le silence qui s'était installé, on entendit ces craquements distinctements, mais personne ne semblait impressioné.
Comme personne ne lui disait si son aide était acceptée ou pas, il se décida à passer à la vitesse supérieure.
Dégainant lentement son sabre, il le lança soudainement de toutes ses forces en direction de l'un des singes. La lame passa à quelques centimètres du visage animal, et se planta légèrement dans une roche quelques mètres plus loin, avant de retomber au sol.

"En général, quand je veux quelque chose, je l'obtiens... Je ne doute pas de vos capacités, mais, si ce qui se passe est aussi terrible que ça, un peu d'aide en plus ne vous fera pas de mal, il me semble..."

Se levant lentement pour reprendre son arme, il dit simplement :

"Et au fait, ne croyez pas que je vise si mal... Si un de vous ne s'est pas fait embrocher, c'est parce que je l'ai voulu. Je sui quand même capable d'empaler quelqu'un à 10 mètres de moi, qu'il s'y attende ou pas...
Alors ? Vous acceptez mon aide ou pas ?", leur lança-t-il sur un air de défi...

Le Roi singe observa le gamin avec un certain amusement. Si l’heure n’avait pas été aussi grave, il aurait certainement éclaté d’un grand rire. Un ptit bout d’homme qui s’agitait pas mal pour sa taille et n’en démordait pas, c’était une alliance assez opportune pour le clan En. Après avoir affichée une moue dubitative, Enma détourna les pâtes, présentant d’un faux air dédaigneux sa queue velue au genin, avant de lâcher :

« Comme tu veux, Gaki. Tu ne t’en prendras qu’à toi-même si tu retournes dans ton monde en pièces détachées. »

En réalité le Roi se montrait curieux des capacités du jeune homme, et comptait bien profiter de l’opération de sauvetage pour les évaluer. Il poussa un grand cri primal de rassemblement, et des singes de toute taille et de tout style comptant parmi les meilleurs guerriers du clan se réunirent autour de lui, prêt à partir.

La fière et guerrière troupe s’engagea alors en dehors du repaire, bien décidée à traverser la jungle en direction du Mont Kurayamisan. La procession semblait organisée et en alerte. Sarutobi aussi restait attentif à tout ce qui l’entourait, sur ses gardes… Aussi la chose lui tiraillant le lobe de l’oreille droite ne lui échappa pas. Il constata avec stupeur qu’un minuscule ouistiti s’était pendu a cette petite excroissance de cher, se balançant d’avant en arrière du bout de ses petites pattes comme si le jeune genin n’eut été qu’un ridicule accessoire de jardin…

- Comme tu veux, Gaki. Tu ne t’en prendras qu’à toi-même si tu retournes dans ton monde en pièces détachées.
- Désolé, mais je n'en ai pas l'intention...

Ils se mirent alors en route... La forêt semblait toujours aussi chiante à traverser, et des branches poussaient à nouveau à tort et à travers, histoire de rappeler que la nature conserve ses droits.
Les groupe de singes, y-comprit Sarutobi, ressemblant tout d'abord à un rassemblement hétérogène, était finalement très bien organisé : séparés en 2 colonnes juxtaposées, chacune vérifiant d'un coup d'oeil rapide qu'aucun danger n'était en vue, tant sur la drotie que sur la gauche, les singes semblaient avoir l'habitude de ce genre d'exercice. Ou bien cela tenait seulement d'un sens de la stratégie aigu chez Enma, et d'une obéissance totale de la part des autres primates.
Se retournant, tout en continuant à avancer (ce qui lui valut de se manger plusieurs troncs), Sarutobi s'inquiéta de ce qui pouvait se passer derrière eux.
Il fut rassuré en voyant 2 singes imposants qui étaient chargés de surveiller les arrières : si d'aventure ils se mangeaient un tronc, comme le Genin, leur stature imposante leur permettait de démolir complètement les arbres, sans apparemment ressentir la moindre douleur...
Impressionné par la vigueur physique de ces singes, Sarutobi reporta son regard vers l'avant.
Il ne fallut pas quelques instants avant qu'une chose bizarre ne survienne... Il sentait quelque chose qui lui tirait l'oreille...
Il empoigna rapidement un kunaï, décidé à réduire en bouillie ce truc qui le narguait. En regardant en arrière, il se rendit compte qu'un singe d'une taille avoisinant l'oeuf de poule moyen s'accrochait à lui, se balançant joyeusement d'avant en arrière...
Il rangea immédiatement son kunaï, pour qu'on ne croit pas qu'il veuille toucher à un allié et s'attirer des ennuis.
Décrochant le singe de son oreille, il le déposa délicatement sur la paume de sa main...

- T'as du mal à suivre le rythme, ou tu t'es égaré ? Ca me semble bizarre qu'Enma t'ait demandé de venir si ce qu'on doit faire est si dangereux..., fit-il remarquer.
- Tu crois vraiment que je me fait distancer ? répliqua vivement l'animal. Chez nous, plus t'es petit, et plus t'es rapide. D'ailleurs, à propos de suivre le rythme, je dirai que c'est toi qui as du mal à suivre la cadence...

Reportant son regard vers l'avant, Sarutobi remarqua qu'en effet, il reculait dans la file : au début de l'expédition, il faisait partie de l'avant-garde. A présent, il était plutôt à l'arrière. Mais les singes ne semblaient pas se soucier de lui.
Regardant à nouveau la bestiole qu'il avait en main, il fut surpris de constater à quel point le ouistiti pouvait être attachant : il avait un petit sourire malicieux, des yeux qui intriguaient étrangement le genin, et l'air de lui accorder ne serait-ce qu'une once d'intérêt, contrairement au reste de son clan.
Accélérant le rythme, Sarutobi fut heureux de voir que le Mont Kurayamisan semblait devenir de plus en plus proche...

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