Mission de rang D : Délinquance juvénile

Plusieurs jours s’étaient écoulés depuis le fameux examen chuunin, qui fut organisé par un puissant village caché, le célèbre village caché de la Feuille, surnommé le village de Konoha. Plusieurs jours, et pourtant, notre shinobi du village caché de Kumo n’avait toujours pas digéré son échec. Ou plutôt l’échec de son équipe, et par conséquent celui de son village. C’était comme si un morceau de son précédent déjeuner était resté coincé, ne voulant guère se décomposer petit à petit, disparaissant ainsi peu à peu. Désormais, il devait attendre le prochain examen chuunin, une prochaine opportunité qui lui semblait interminable.
Accepter cet échec lui était encore trop difficile, il errait donc sans cesse dans les rues du village caché de kumo, ou la pluie battait son plein. Ce fut comme si le ciel reflétait la tristesse, la mélancolie de Seigi. Tout ce qu’il ressentait en cet instant se trouvait être représenté par les innombrables gouttes d’eau qui s’abattaient sur le sol. Etrangement, cette situation l’apaisa, et décida donc de s’inscrire pour une mission. Son esprit serait ainsi occupé quelques heures, ce qui signifiait pour Seigi quelques heures de répit.
C’est ainsi que notre shinobi, futur chuunin, se trouva de nouveau dans un lieu bien familier.
il s’était posté dans l’embrasure de la porte de l’académie de Kumo. En ce lieu, il avait appris les bases, les connaissances primordiales pour devenir un excellent futur shinobi. Il contemplait, observant d’un côté à l’autre. De nombreux souvenirs surgissaient de son esprit. Il en riait comme si c’était hier.

Flash Back

C’était une journée comme les autres pour les aspirants ninja du village caché de Kumo. Une journée des plus ensoleillée, mais dont ils ne pourront profiter. Enfermer dans leur salle de cours, les élèves de l’académie s’ennuyaient profondément. Seigi, un élève plutôt brillant, n’était pas du genre rebel, mais cette journée, si rare en cette période, lui enlevé tout sens de culpabilité. Ce jour là, lui et ses amis Renji et Toshiro, préparaient un mauvais coup. Une envie folle d’hurler de joie et de rire, envahissait nos shinobis. Lorsque leur professeur eut enfin le dos tourné, lors d’une heure d’étude, ceux-ci en profitèrent pour sortir des crayons, des pots de peinture, tout ce qu’ils avaient sur la main afin de répandre leur œuvre d’art dans toute l’académie. L’adrénaline montait en force dans le cœur de Seigi, mais ne fut pas suffisante pour l’arrêter. Lui et ses compagons décorèrent tout leur salle de classe, de rouge, de vert, de bleu, de jaune, et ceci, sous l’acclamation des autres élèves. Fou de joie, ils quittèrent la salle de classe, courant aussi vite qu’ils le pouvaient afin de ne pas dors et déjà se faire prendre par un ninja en colère. Ils passèrent ainsi de classe en classe, gribouillant et écrivant sur tous les murs qui s’opposaient à eux. Lorsque leur professeur s’aperçut de leurs faits et gestes, ils se précipitèrent à l’extérieur, exécutant leur petit manège sur les murs extérieurs de l’académie. Leur petit jeu dura plusieurs minutes, mais hélas, prit fin bien d’une dure manière. Cependant, ils n’eurent rien d’autre à faire qu’à copier des lignes, et se faire la moral par différents professeurs, durant des heures.

Fin du Flash Back

C’est ainsi que Seigi s’inscrit pour accomplir cette mission, nettoyer les actions qu’il avait accompli lorsqu’il était élève. Lorsqu’il découvrit cet ordre de mission quelques instants auparavant, il en fut agréablement surpris. Il ne pensait pas que leur bêtise si amusante autrefois, reste gravé si longtemps sur ces murs.
Cependant, il ne faisait pas ceci par culpabilité, loin de là, mais afin de renouer avec le passé. N’empêche qu’ils avaient foutu une sacré pagaille, il lui faudrait un certain temps avant de parvenir à tout remettre à neuf.
Il ne se fit donc pas attendre, et commença son travail. Avec lui, rien d’autre qu’un sceau de peinture blanc, ainsi qu’un balais muni d’une rouleau. Il commença là ou tout avait commençait, sa salle de classe. Elle était comme dans ses souvenirs, rien n’avait changé. Lorsqu’il y repensait, rien ne le préoccupé à l’époque.
Il posa ses ustensiles sur le sol, contempla quelques secondes le mur par lequel il allait commencer, puis finit par poser le rouleau sur le mur, et fit des mouvements lents de haut en bas, en appuyant le plus fort possible, afin de bien recouvrir les anciennes traces. A sa plus grande surprise, les traces qu’ils avaient laissées étaient particulièrement dures à effacer.

*Je n’aurai jamais cru que ce serait si difficile*

Au fur et à mesure qu’il peignait, que les traces s’effaçaient, il lui semblait qu’une partie de lui-même s’effaçait aussi. Comme si une partie de son âme était liée à ces peintures.
Tous les évènements qu’il avait vécu en ce lieu semblaient surgir de nul part. Seigi avait l’impression de revivre en temps réel ce qui s’était passé quelques mois, voir quelques années auparavant.
C’est alors qu’il se rendit compte que depuis plusieurs minutes, il ne peignait plus. En pensant à tous ses souvenirs, son premier but de départ s’était comme envolé.
Il se remit donc au travail, essayant en vain de ne plus penser à rien. Mes ses sentiments étaient trop intenses, il devait les extérioriser. Il s’assit donc dos contre le mur, et s’accorda quelques instants. C’est alors qu’il remarqua, qu’aucun bruit ne surgissait des alentours, hormis le bruit des gouttes d’eau s’écrasant sur le toit. Il resta ainsi, durant des heures. Lorsque l’obscurité gagna du terrain, Seigi se rendit enfin compte que la nuit tombée. Il ne se pressa pas pour autant. Il avait autant de temps qu’il souhaitait pour accomplir sa mission. Il se remit au travail tranquillement. La nuit était à lui.
Lorsqu’il fut enfin parvenu à nettoyer la salle de classe, le soleil avait définitivement disparu, laissant place à un magnifique croissant de lune. Il regarda le résultat de son travail, et tourna définitivement le dos à son passé, son enfance.
La porte fermée, il avait encore de nombreux murs à repeindre. Les sentiments exprimaient, tout semblait beaucoup plus joyeux, plus agréable. Il peignait tellement vite, qu’il lui semblait que les murs se teintaient par eux-mêmes.
Ce n’est qu’au levé du soleil, qu’il eut enfin terminé. Il avait eu beau travailler vite, le nombre de murs constituant une académie étaient important.
Désoramais à quelques mètres de son ancienne école, il contemplait les murs d’un blanc éclatant qu’il venait tout juste de peindre. De nombreux passants s’étonnaient de voir enfin des murs convenables, non dégradés par des imbéciles. Il rentra paisiblement, complètement ressourcé, ne pensant à rien d’autre qu’à son petit déjeuner.