Entrainement [Solo]

[HJ: Je reprends à partir de la fin de mon histoire, en tant que premier post c'est mieux je pense ^^...]

Spoiler:

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La porte était close derrière elle à présent. Elle fit un pas dans le couloir qui lui sembla raisonner plus qu'à l'habitude, puis elle s'arrêta net. Elle ne pouvait plus du tout avancer. Elle donnait pourtant l'ordre à son cerveau de mettre un pied devant l'autre et de poursuivre mais elle était totalement pétrifiée. Vous savez lorsque vous avez très peur lorsque vous êtes petit de descendre du lit pour vérifier s'il y a un monstre en dessous qui guetterait le moindre petit bout d'orteil qui dépasserait pour vous l'arracher et le manger ? Et bien, Meiun ressentait à peu de détails près la même chose, sauf que ça n'était pas de la peur à première vue. A vrai dire elle ne savait pas ce que c'était... Peut-être était-ce trop de choses à supporter en même temps ? Peut-être du regret ? De la culpabilité ? Elle n'arrivait pas à définir ce qu'était cette chose qu'elle ressentait au plus profond d'elle même. Cela partait de la poitrine et se diffusait dans le corps, lentement, comme si des milliers de coup de poings lui martelaient les muscles plusieurs fois par seconde. Elle sentait le sang lui monter à la tête et sentait même les battements de son cœur sur ses tempes et au bout de ses doigts fins. La nuit était tombée sur le village du sable, et en même temps que celle-ci tombait, Meiun sentit son corps se recouvrir d'un voile aussi noir que le manteau de la nuit. Elle manquait d'air, elle respirait irrégulièrement, de la sueur coulait sur ses tempes. Malgré tout cela, elle se concentra, de tout son être elle se concentra. Ses yeux verts cernés se fermèrent lentement. Des larmes commençaient à couler quand la jeune femme fit un pas. Enfin elle arrivait à bouger. Un pas, puis un autre et un autre encore. Les larmes perlaient toujours et ses yeux étaient toujours clos. Une brise vint caresser la joue mouillée de Meiun qui par la même occasion sembla sécher ses larmes. Ces larmes étaient un peu étrange, les yeux de Meiun pleurait mais elle non, elle ne ressentait aucune raison apparente de pleurer à cet instant, d'ailleurs elle ne sanglotait même pas et sa poitrine ne se soulevait pas sous les sanglots qui auraient dû être là. Puis Meiun, ouvrit les yeux, elle tourna son regard, et uniquement son regard, vers la fenêtre ouverte à sa gauche. Puis elle tourna la tête, lentement. Elle fixa la fenêtre comme si ce fut sa pire ennemie, son pire cauchemar. Son regard n'était pas haineux pour autant, mais plutôt défiant sans qu'elle pu s'en rendre compte puisqu'elle ne ressentait rien. Tiens, c'est vrai qu'elle se sentait étrangement vide. Puis depuis un moment, elle sembla pensive en regardant, en fixant cette fenêtre. Elle semblait réfléchir. D'un coup sans prévenir quiconque, sans même pouvoir se prévenir elle-même si l'on pouvait dire, son instinct lui dit de courir. Meiun couru donc vers la fenêtre. Elle approchait, vite, encore plus vite de cette fenêtre qui semblait s'être transformée en trou noir aspirant tout autour d'elle, le tout qui n'était autre que la femme à la longue chevelure noire de jais. A présent son instinct lui dit "SAUTE!" Elle sauta donc par la fenêtre. C'est là que sa raison revint. Elle se rendit compte de ce qu'elle avait fait. Par réflexe, elle rebondit une fois sur une sorte de corniche de la tour Kazekagoriale (xD). Puis elle arriva au sol, à peu de chose près elle aurait pu y laisser son dernier souffle, ce qui aurait été extrêmement stupide de sa part. (Chute mal réceptionnée -5PV, si pas assez dite le moi). Une fois au sol, elle essuya son front humecté par la sueur. Elle regarda alors le ciel, son regard s'emplit d'une neutralité déconcertante. Elle fixa une étoile, elle ne la quitta pas des yeux, pas une seconde. Et là, une pensée lui traversa l'esprit: est-ce-que le Kokoromi qu'elle avait tant aimé, non, qu'elle aimait tant regardait la même. Puis elle se dépêcha de changer d'étoile, se disant qu'il pouvait toutes les regarder à cet instant. Ça aurait été en quelque sorte un "contact" entre eux. Meiun se mit un gifle imaginaire histoire de reprendre ses esprits. Puis, une idée lui vint. Depuis combien de temps n'avait-elle pas senti le sable lui piquer la peau lorsqu'une bourrasque se levait dans le magnifiquement vaste désert du village caché du sable ? Depuis combien de temps n'avait-elle pas pu apprécier dans s'entrainer en sentant le sable alourdir ses chausses et lui donnant du fil à retordre ? Depuis combien de temps n'avait-elle pas pu profiter de la fraicheur de la nuit ?... Elle prit la direction du désert. Elle passait par une des plus grandes allée de Suna, et la nuit, il était vrai que toutes ces lumières semblaient flotter dans les rues, les lanternes accrochées devant les magasins semblaient donnait un air joyeux au village la nuit, mais cette sensation de joie ne semblait pas avoir une grand emprise sur la Juunin. Elle semblait imperméable à toute forme de source gaie. Elle ne voulait plus rire, elle ne voulait plus sourire, elle ne voulait même pas penser que les muscles de son visage pouvaient se contracter pour former ce qu'on appelait un sourire. Elle ne voulait même pas imaginer, se rappeler son rire cristallin, comme le qualifiait si bien Shin Kokoromi. Une brise passait, déplaçait le sable et soulevait poussières... Le bas de son large pantalon noir balayait la rue gracieusement au fur et à mesure qu'elle avançait. Meiun se sentait légère de corps et lourde de cœur et d'esprit. Son cœur semblait s'embrumer, un épais brouillard noir rôdait autour. Son esprit quant à lui, était certes dans la brume, mais un part de celui-ci était focalisé sur le but de Meiun, retrouver à tout prix celui qu'elle aimait. Et quand Meiun pensait "à tout prix"...elle pourrait tout faire -mise à part bien-sûr se donner la mort-, elle pourrait peut-être même quitter son pays même s'il elle se haïrait après coup. Une chose était sûre, claire et nette, elle le retrouverait ! Elle approchait des portes de Suna. Magnifiques portes qui semblaient faites de sables secs mais tellement plus solides -heureusement...- Un des gardes sembla jeter un coup d'œil furtif à Meiun, mais il la laissa passer quand même. De toute façon, vu que son bandeau frontal était autour de son cou il fut visible alors, le garde n'avait pas de raison de ne pas laisser sortir une kunoichi de Suna...
Elle s'avança un peu plus dans le désert. Cela lui rappelait tant de choses, tant de bons moments passés encore avec ce maudit membre de la famille Kokoromi. En fait, elle avait l'impression que sa vie tournait autour de lui, et de lui seul. Si elle était revenue à Suna n'était-ce-pas pour pouvoir avoir plus de chance de le retrouver dans la légalité ? Oui c'était cela. Si elle avait commencé à chercher à partir de l'endroit où ils s'étaient vue pour la dernière fois. Comme elle aurait aimé l'embrasser une dernière fois, comme elle aurait aimé qu'il la serre dans ses bras comme il le faisait si bien. Avant. Elle sentit de la colère monter en elle. Elle dégaina son sabre avec une vitesse fulgurante et le planta dans le sable dans petit bruit sourd. Elle serra les dents. L'idiot, pourquoi n'avait-il pas eu l'idée de se retourner pour vérifier si elle était morte !?

-"Baka..."



Le sabre fendit l'air silencieusement. S'il y avait eu une cible elle aurait été fendue en partant du bas et du sang aurait giclé. Elle aurait tellement aimé pouvoir se défouler sur un être vivant. Pas qu'elle fut sadique, non, juste qu'elle aimerait que quelqu'un souffre autant qu'elle mais en transposant la douleur mentale en douleur physique. Oui elle aurait aimé "foutre une raclé" à ce type qui avait éveillé le désir de vengeance en Shin et qui avait tout détruit. En voulait-elle à Shin ? Bonne question qui serait élucidée surement plus tard, quand leurs regards se rencontreront à nouveau. Meiun fit tournoyer habilement son sabre, en silence, elle prit appui sur son pied droit et fit un saut comme pour éviter un obstacle invisible tout en assenant un coup de son arme au fourreau noir dans le vide pendant qu'elle était en l'air. Elle se réceptiona parfaitement bien, contrairement à toute à l'heure où elle failli y laisser sa vie.


[A SUIVRE]