Sundown on the Mud [ Partie Mixte - Libre ]

Ooooooooooooooooooooooooooh…

L

Bordel, j’ai bien l’air conne moi maintenant… A genoux, là dans la boue… Merde, je venais de me laver… J’sais même pas qui c’est, cette femme qui s’est ramenée avec ses hurlements… Elle est arrivée entre l’entrée et le dessert… Elle a débarqué comme une tornade en colère… A peine le temps de me rhabiller… Elle n’en avait rien à foutre de moi alors qu’elle engueulait son imbécile de mari… C’est ça quand on prête serment de fidélité avec un pervers maniaque et sado-masochiste…

Fallait assumer, pauvre garce !... Elle m’a jeté de chez elle comme les affaires de son mari… Heureusement, j’ai emprunté la porte, parce que sa valise, elle, a appris à voler depuis la fenêtre… Le jeter plutôt que le castrer… Attendre qu’il revienne en rampant, en voilà un plan… Et moi ? Mon pantalon traîne dans la boue… Quelle galère, quelle galère ! D’un mouvement du bras, je remets mon t-shirt par-dessus mon nombril. Il essayait de se barrer lui aussi, ce con. Et mes cheveux ? Ah ! Encore en bataille… Et gras en plus de ça ! Ce pervers aux doigts boudinés ne se lavait pas les mains après s’être branlé devant moi trois fois…

Pourquoi j’ai fait ça ? Bah voilà… Me relevant, c’est 20 ryos que je tenais dans la main. Ouais, c’était tout ce que je valais… Une si petite somme d’argent, qui pourtant était désormais tout ce que je possédais… Il les avait glissé entre mes vêtements alors qu’il me déshabillait avec empressement… Gros, gras, dégoûtant… Et pourtant, j’avais pris mon pied… Pas assez longtemps, si vous voulez mon avis… Et les doigts acérés de sa femme avaient mis fin à mon prétendu bonheur… Mais je n’allais pas m’en plaindre ! Car tandis que je me relevais, remettant ma tignasse en ordre et mes vêtements décemment, cachant vaguement le bandeau de Konoha dans une de mes poches, je notais du coin de l’œil les regards des passants glisser sur moi. Hautains, condescendants,… Je leur rendais leur regard avec une mine qu’il ne valait mieux pas contrarier… Qui était-ils pour me juger, ces enflures ? Qu’était-ils, ces petits moutons, avec leurs règles et leur éthique stupide ?...

J’aime pas la société… Elle me débecte ! J’en vomirais si j’avais quelque chose dans l’estomac, luxe que je n’ai pas, évidemment… Ils sont tous là, avec leurs beaux habits, leurs belles maisons, petits enfants qui gambadent un peu partout ! Et moi ? Chuunin de Konoha même pas capable de conserver assez d’argent pour manger, dormir, travailler… Non ! … J’aime pas la société… Rien à faire là, moi, j’étais si bien dans la rue à faire ma vie sans règle et sans frontières… Alors qu’est-ce que je fous là maintenant ?

Je ne sais pas où aller avec ma gueule et mes vêtements pleins de boue… Personne ne veut me voir là, ni ailleurs… d’ailleurs. Même moi j’n’ai pas envie d’aller quelque part. Mais faut bien que je me barre, sinon l’autre furie aura tôt fait de me virer à coup de balai… Porte qui s’ouvre… Je fais trois pas sur le côté, histoire de ne pas me prendre le gars en pleine tronche. Il sort, évidemment, suivi de sa femme… Qui gueule bien sûr… Ah ! Les disputes de couple, j’en ai vu tellement… Qu’il n’y a plus rien à apprendre de cette nouvelle scène… Je tourne les talons, me rendant compte que mes sandales doivent être restée dans la chambre… Putain de m… Ah non, elles sont là bas, elles ont suivies la valise…

« … Si la rue en était pavée, tu te trémousserais à plat ventre dessus ! Tu me dégoûtes ! Enfoiré ! Erreur de la nature ! Sors de chez moi ! Ne m’approche plus ! Je ne t’avise même plus de m’adresser la parole ! Et toi, là, tu devrais avoir honte ! A ton âge, tu ferais mieux de retourner jouer à la poupée plutôt que de voler le mari des honnêtes jeunes femmes comme moi ! »

… Ce petit chemin, qui sent la noisetteuh… Me rappelle soudain, ce beau jour de fêêêteuh… Voilà, mes sandales sont remises en place ! Qu’est-ce qu’elle a dit, l’imbécile ? Ah, elle a refermé la porte… Hé bien, tant mieux pour elle.

Je m’étire en baillant. Bordel, mon dos n’est plus tout jeune. Et j’ai encore cette vieille blessure à l’épaule qui tiraille mes muscles lorsque je m’en sers… Preuve de mon passé… Une blessure qui avait failli me tuer… Mais je l’aime bien, moi, cette étoile imprimée juste au dessus de ma clavicule… Si je me souviens bien, c’était une vieille barre de fer, contre laquelle j’étais tombée suite à une chamaillerie avec un gars qui passait par là et qui avait voulu s’amuser avec moi… J’avais failli nourrir les rats ensuite… Mais, à la place, j’ai atterri dans cette vie, pauvre rats, pauvre moi…

Au programme… bain et alcool dans un coin du village en attendant ma prochaine convocation… Avec des gars mignons et propres, si possible… Mais le monde ayant décidé de me faire chier !, c’est après seulement trois pas que je sens le premier obstacle m’agripper l’épaule… Le porc est encore là, et il me retourne vers sa tronche de jambonneau bavant vers lui.

« T’en n’as pas eu assez pour ta journée, ‘Denko ? Retourne ramper aux pieds de ta femme et laisse-moi retourner dans ma vie de merde, le soleil va se coucher… »

Quand on pense que je me suis réveillée d’un embrumé sommeil il y a à peine trois heures, j’aurais pu ne pas être crédible. Malheureusement, je le suis… J’aurais dû faire actrice, le monde du cinéma, c’est peut-être mieux que celui des ninjas ?...

« J’retournerai pas chialer aux pieds de cette greluche ! Viens avec moi, Kan, finir ce qu’on a commencé. J’te donnerai même un supplément ! … Si tu restes avec moi tout le temps… »

Je grimace… Eurk… Non… La seule chose qui pourrait faire rester cet homme collé à moi plus d’une heure par jour serait de bouffer l’un de ses organes pas trop englué de graisse, et là il ferait partie intégrante de moi, en quelque sorte. Mais vivre avec ?! Il rêve lui…

« Les abonnements de pute, c’est dans les bas quartiers. J’ai déjà un abonnement à vie avec une autre agence. Lâche moi, du con, où tu verras ce qui t’attend la prochaine fois que tu m’adresses la parole… »

J’ai vu le coup venir du coin de l’œil, mais je n’ai même pas pris la peine d’essayer de l’esquiver. Vu sa taille, son poids et sa vitesse, j’aurais pu… J’aurais dû, même, sans doute… Me voici atterrissant à nouveau dans la boue. Les passants s’arrêtent et nous regardent. Du moins, ceux qui ne reluquaient pas déjà le spectacle avec dégoût. Fait mal… Salaud… Enfin… Il s’éloigne en gueulant que je ne vaux pas mieux qu’une véritable pute…

Bah ! Je souris, je ris même. Encore un à ajouter à la liste… Je me relève, encore. Le sol est bien bas ces temps-ci. Et tourne, encore !, les talons. Qu’ils aillent se faire foutre, tous. Moi je souris comme une bienheureuse, les emmerde et retourne à la maison. Car il me faut maintenant me changer !...

J’ai un petit appartement dans l’une des rues de Konoha… Genre, le clapier à lapin perché au dernier étage d’un immeuble… Je marche, un pied devant l’autre, tandis que dans ma tête défile les différentes méthodes de cuisson du cœur de ‘Denko. J’connais même pas son prénom entier… C’est c’qu’il m’a dit de hurler tandis qu’il était penché sur ma poitrine, à la palper comme on palpe un animal d’abattoir afin d’en tâter la viande… Tendre ou coriace ?...

Moi, j’ai tendance à être coriace. Et en général, les pervers aiment ça. Et quand ce n’est pas à un pervers auquel je m’attelle, je me fais tendre… Voire douce, parfois. Mais je les quitte toujours sur le même ton…

Bizarre ? Bof… On s’y fait…

Je tache le sol de mon appart’ de boue… Bah ! Je n’ai pas fait le ménage depuis un moment, ce n’est pas cela qui changera quelque chose à la pièce au point où elle en est. J’attrape des vêtements propres ( Chose étonnante, d’ailleurs… Faudrait que je pense à éclaircir ce mystère… ) Et sort de chez moi comme j’y suis entrée : par la fenêtre. Rien à voler ici, elle peut rester ouverte tandis que les Onsen n’attendent plus que moi. Qui sait, peut-être y trouverais-je quelque chose d’amusant !

~ * ~

La mine sombre, j’arrivais enfin aux Onsen. J’avais perdu mon sourire en cours de route, effacé par le ruissellement de la pluie sur mon visage. Chaude, elle était agréable, comme un pré nettoyage avant le bon bain qui m’attendait derrière ces portes…

J’entrais, arrachant un regard désapprobateur au propriétaire des lieux… Cela fait douze ans que j’ai abandonné l’idée de faire sourire quelqu’un à la simple idée de ma présence. Pas aujourd’hui que je vais en pleurer. Il voit bien que j’en ai passablement rien à foutre de ces airs de contrarié. Il devrait s’ôter le balai qu’il a de coincé entre les fesses, celui là… Bon… C’est dans le vestiaire féminin que je me change, ôtant les vêtements crasseux pour les poser dans un coin, laissant mes affaires non loin... Un frisson de froid… Cela ne m’était plus arrivé depuis longtemps… Mais là, j’ai encore quelques plaies à vif… Le sadique m’avait frappé pour que je crie plus fort… Résultat, je l’ai mordu, mais cela n’en avait pas effacé la douleur de ses coups sur mon dos.

Enroulée dans une serviette blanche, je me dirigeais vers les bassins d’eau chaude. Une fois arrivée au pied des bassins mixtes, j’observais l’étendue fumante de l’eau… Il avait arrêté de pleuvoir depuis deux minutes seulement, mais cela m’arrangeait… Je posais la serviette sur un rocher, ainsi que le paquet de cigarettes que j’avais emporté. Avec lenteur, je plongeais mon corps meurtri et marqué dans l’eau bouillante…

Délicieuse sensation après cette journée fatigante… Les yeux clos, je laisse mon dos reposer contre la pierre pendant que j’allume la clope que je viens de glisser entre mes lèvres délicates. Ouais… C’est ça… Délicate, moi ?...

Je ne suis qu’une pute, comme une autre, travaillant de temps à autre comme Chuunin pour le village… Obligée à travailler pour le village, j’erre dans les rues en d’autres temps, seule sans l’être vraiment… Quel est mon but dans tout ça ? Je soupire, m’enfonçant un peu plus dans l’eau histoire de calmer les envies de meurtre qui coulent dans mes veines, comme pour exprimer le manque d’adrénaline…

Droguée, en plus de ça…

Une fin de journée pathétique... Ces derniers temps, Konoha était beaucoup trop paisible, sans aucun événement. C'était vraiment très dur à supporter, Yekais, qu'au départ était un jeune homme calme, est devenu une sorte de drogué du combat. C'était vraiment pathétique. Il passait ses journées à marcher dans la forêt ou à se balader un peu partout dans le village, c'était pour lui un moyen de s'occupé tout en augmentant de plus en plus sa soif de combativité. Yekais marchait tout les soirs autour de la rivière. Les oiseaux, le ciel dégagé, le soleil couchant. Un couché de Soleil magnifique. Il n'avait pas l'habitude d'en voir un si joli. Ses petites ballades qui se résumaient à tourner autour du Lac, le lassait un peu. Il réfléchissait tout le temps, il pensait aux choses qu'il était censé oublié, il réfléchit également à sa carrière de Ninja, ses futurs combats, ainsi que ses futurs techniques. Il ne prenait jamais le temps de ce reposer, se détendre avec des amis... Si bien sûr, il en voulait. Il n'est pas du genre à faire connaissance assez facilement avec d'autre personne. Malgré son changement d’attitude, ce Ninja restera toujours aussi énigmatique.

Yekais se posa au bord de la rivière regardant l'eau suivre un chemin précis. C'était sa la différence entre lui et l'eau, le pas à franchir pour atteindre la puissance qu'il désire tant. L'eau savait se qu'il voulait. Lui... Pas trop, ses pensées le troublait... Il ne savait plus quoi faire de sa vie en réalité. Depuis l'incident de la forêt de la mort, il se sentait inutile. Il avait tenté de se rattraper dans la Mission de Rang C contre Sahiko, mais ce fût un échec également. Peu à peu, ce ciel dégagé se transformait en des nuages noir qui faisait tomber de petite goutte d'eau. C'était vraiment la seule chose qu'il attendait... De la pluie... Yekais sur un coup de tête se mit à parlé seul...

"Tss... J'en ai marre..."

Yekais s'arrêta net dirigeant son visage en direction du ciel et soupira.

*Si pour que j'arrête de pensée, il faudrait que je tue une personne... Je le ferais... Si pour que j'arrête de pensée, il faudrait que j'éprouve des sentiments, je le ferais... Si pour arrêté de pensée, il faudrait que je meure... Je mourais...*

Après ces pensés bidon, il sourit et décida de faire demi tour en direction du village...

"Maman, maman, on peut aller chez Ichiraku?"

"Tu as entendu parler de l'Examen Chuunin, les Ninjas étaient formidable..."

Il regardait les villageois passé à côté de lui. Ils avaient une vie si paisible. Mais pourquoi? Mais pourquoi tournent t-ils en rond? Leurs vies se résumait à travaillé, manger, dormir... Un cycle funeste... En réalité, il ne s'était pas trompé sur sa voie de Ninja, il avait belle et bien choisis se qui était dans son élément, mais il devait maintenant libérer son esprit pour n'être pas aussi pessimiste, la prochaine fois... Il frapperait à grand coup.

Yekais, à force de marcher sans trop savoir où aller, il tomba sur les Onsens. Il restait là, debout regardant cet endroit... Il hésitait, c'est le seul endroit où il avait tellement hésité à visité. Ce jeune homme si curieux concernant les lieux, se décida d'y allé ayant un léger soupire. Il rentra dans les lieux et regardait le propriétaire de cet endroit. Il lui montra de quelle côté, il devait se dirigé pour ce changé. Il enleva ses gants, les posant délicatement, puis sa grande veste noire en cuir se retrouvant torse nue avec le bas d'un kimono noir. Il enleva le reste de ces vêtements, appart ce bandeau noir qui cachait ses yeux. Il enroula une serviette blanche autour de sa taille et partit rejoindre cette source chaude qui l'attendait déjà depuis un bon moment...

Il arriva en face des sources chaudes qui étaient à découvert. Il mit sa main droite en avant et constata que la pluie avait cessé. Il sourit et enleva sa serviette la posant au bord de la source. Il rentra délicatement dans le bassin d'eau chaude avec ce corps rempli de tatouage étrange qui se trouvait derrière son dos. Cette sensation... C'était vraiment bon... Il n'avait jamais eu l'idée de ce détendre dans cette endroit. Il posa sa tête sur un rocher et restait immobile à rien faire... Lui qui pensait être seul, sera bien surpris... Surtout quand il sera que la partie où il y est allé, était… Mixte…

Mais qu’est-ce que je fous là, bordel de merde ?...

Voilà que je ferme les yeux, bien au chaud, en train de réfléchir à comment j’allais faire pour atténuer cet effet de manque que le temps qui m’espaçait de mon dernier meurtre de sang froid avait creuser en moi. Et que, quelques secondes plus tard, je me retrouve dans les Onsen, dans un bon bain d’eau chaude. Dites-moi ce que je fous là alors que je déteste les bains ? Je n’en ai rien à faire, d’être propre ou non ! Qu’est-ce que ça change que ma peau soit douce et sente la fleur si, à l’intérieur, ça pue la merde et c’est poisseux comme le sang granuleux de petite enfoirée qui coule dans mes veines ? … Enfin bref, qu’est-ce que je fous dans ce bain ?...

Fait chaud et je commence à m’endormir à force. Soupir. Faut que je sorte de là… En plus, je suis seule, ce n’est même pas… Hm ?... Un bruit ?

Ah oui… J’avais oublié que je m’étais planquée derrière une grosse pierre chaude… Bah… J’n’ai pas envie de voir quelqu’un pour l’instant, énervée comme je suis, je risquerai de gâter la source et de me faire jeter dehors par le proprio des lieux…

Je sais, mais même si je veux sortir de base déjà, ce n’est pas une raison pour que je refasse un troisième plongeon dans la boue… Maintenant que je suis propre, autant le rester plus de … Qu’est-ce que je raconte encore comme connerie moi ?! Bon, matons un peu qui vient d’entrer dans le périmètre…

Taille moyenne, âge moyen, beauté moyenne, sexe moy… masculin… arheum… Cheveux bleus… Tiens, élément peu commun… Ninja, sans doute. Genin ? Chuunin ? Il semble avoir mon âge à première vue… Smile qui se plaque sur mes lèvres, et au départ il n’a rien d’avenant, mais l’habitude le transforme rapidement en charmant…

Ca fait longtemps que je n’ai pas passé la nuit avec un p’tit jeune…

Je devrais me limiter à un homme par jour, vous croyez ?

Et lui, que voit-il ? Une jeune femme aux cheveux roux comme le feu, aux yeux verts comme les émeraude et au corps parfait ! … Non, pas parfait. Mon corps comporte par mal de marques, cicatrices ou bleus, c’est du pareil au même. Néanmoins, mes formes restent convenables, voire même très bien, en fait…

Je le fixe, attendant de voir sa réaction face à moi, mon regard, mon sourire, mon corps… Ce qui serait amusant, c’est qu’il se pense en droit de me mater là, tout de suite…

« Hé bien… A qui ais-je l’honneur ?... »

Combien de temps allait-il resté dans cette position, et surtout dans cet endroit. Certes, c'était un endroit pour se reposer et se ressourcer, mais à force sa allait bien lasser l'un d'entre nous. Une partie peu intéressante dans la vie de ce jeune Ninja. Toujours sa petite tête posé sur ce rocher dirigeant son regard vers le ciel. Son regard... Se regard qui était caché par ce bandeau. C'était si intrigant...

*Je devrais changer... Mon esprit me trouble, et je ne prends pas de bonne décision à temps voulu. Je suis encore sombre... Mais... Je sais que ce n’est pas le fond que j'ai tant rêvé...*

En pleine réflexion, une voix se fit retentir dans l'esprit de Yekais.

"Yekais-Kun... Ton avenir est de suivre le mien, le même destin que le mien... Continu à être comme tu es, ne change pas, et tu connaitras la gloire et l'éternité? Comme moi... Moi qui suis ton corps, ton âme... Tu ne peux décider par toi même... Tu auras toujours besoin de mes pouvoirs..."

*Onikage...*

Cette voix qu'il n'a pas entendu depuis si longtemps le faisait toujours aussi trembler. Il écoutait attentivement se que ce grand Ninja devait lui dire, les questions dont il se posait allait certainement s'éclaircir...

"Ce Bandeau, ces yeux, cette épée... Ta démarche, ta vie... Tu ne t'es jamais demandé pourquoi tu ne pouvais dormir? Tu me déçois, moi qui pensait que tu avais atteint la puissance que tu rêvais tant, cette puissance qui ce libera quand tu connaitras les réponses à tes questions..."

*... La différence entre moi et toi... Onikage-sama... C'est que moi, j'ai réussi à me faire des amis, et que je suis entrain d'atteindre à un grand niveau Ninja... Tu as vécu plus d'un siècle, tu étais réputé pour être cruel et réputé également pour tes Jutsus... Mais, tu ne vis plus qu'en moi à présent... Et j'ai trouvé le moyen de te faire fuir... Si je veux être sombre, je le serais par moi même, et je n'ai pas besoin de toi pour avoir la puissance que j'ai tant rêvé...*

Un grand débat se faisait dans l'esprit du jeune homme. Juste un sourire était aux lèvres du Ninja Bandé... Lui qui avait à présent l'avantage et comprit l'inutilité de cet être... Yekais lui qui pensait être seul était sur le point de retirer son bandeau jusqu'au moment où il vit une femme aux cheveux roux avec un regard intense... Yekais restait figé par cette beauté... Il dirigeait son visage en direction de la magnifique jeune femme. N'arrivant pas à articuler un mot. Il se rendit compte après quelques secondes, qu'ils étaient tout les deux nues...

« Hé bien… A qui ais-je l’honneur ?... »

"Je... Je... Je me nomme Yekais Soyokaze... Enchanté..."

On pouvait assez facilement remarqué qu'il n'avait que 16 ans. D'habitude il pouvait s'exprimé librement, mais avec ce regard, il était comme dirais-je... Nue...

"Et vous? Qui êtes-vous? D'où vous sortez? Et... Euh..."

Il ne savait plus quoi dire, il ne préférait plus rien ajouté, c'était vraiment une situation gênante. Il hésitait tout de même d'enlevé son bandeau, c'est largement plus poli si, il l'enlevait, mais c'était certainement la jeune demoiselle qui l'allait l'enlevé... Il se posait énormément de question, il avait tout de même déjà oublié les soucis qu'il avait...

"Que faites vous ici?"

*J'ai du allé dans la partie des jeunes demoiselles... La honte...*

Mon petit oiseau
A pris sa volée
Mon petit oiseau
A pris sa volée
A pris sa, à la volette
A pris sa, à la volette
A pris sa volée…

Ah… Vous connaissez cet air, hein, vous aussi ?
Le regard levé vers le ciel, il tournait dans ma tête. Un nuage, deux nuages, trois oiseaux, quatre gouttes de pluie… Ah ! Ca promettait une nuit agitée. J’allais peut-être être envoyée en mission. Les missions, c’est chiant. Protéger Konoha, j’n’aime pas. Y a des murs, hein ! Les habitants ne peuvent pas se battre comme de grands garçons ?

Nooon, faut qu’ils restent bien au chaud dans leurs petites maisons bien douillettes pendant que nous, on se les gèle sous la pluie à combattre des gens qu’on ne connaît pas, qu’on ne hait pas spécialement, tout ça pour des gens que je hais ! Ha, où va le monde ?! Et c’est qui, le schtroumpf, là, qui me fixe comme une imbécile, avec ses cheveux bleus, ses yeux cachés et son corps tout nu ! Moi aussi je peux te fixer, si tu veux, hein !

Tiens ! Ses lèvres remuent… Il parle ?

Il ME parle ? C’est la meilleure ça ! En quoi il se croit le droit de m’adresser la parole, c’te con ? Argh ! Pourquoi est-ce que j’ai entamé la conversation ? J’aurais dû l’envoyer chier, comme les autres, ça lui aurait fait les pieds…

… Quelle vie, moi j’me marre pas…

Est allé se mettre
Sur un oranger
Est allé se mettre
Sur un oranger
Sur un o, à la volette,
Sur un o, à la volette,
Sur un oranger.

Soupir… Je croise les bras sur ma jolie poitrine et pose un regard désintéressé sur lui. Tu ne m’intéresses pas, non, gringalet. Il faut plus de muscles et plus de classe pour me mettre dans un lit gratuitement. Le gratuitement est important à préciser, après la scène que vous avez vue un peu plus tôt dans la journée. C’est comme de protéger ces villageois… Je ne le fais pas gratuitement ! J’y suis obligée et on me paye. Là aussi, les deux sont importants, car j’ignore totalement si je le ferais même en étant payée… Affaire à méditer plus tard, je crois qu’il attend une réponse…

« Et vous ? Qui êtes-vous ? D'où vous sortez ? Et... Euh... Que faites-vous ici ? »

Questions pertinentes, en effet… C’est qui ce type ? Il ne sait pas contrôler ses nerfs face à une femme ? Si en plus vous me dites qu’il est ninja, je me mets à rire et je ne m’arrêterai pas avant le lever du soleil ! Non mais… Reprends-toi ! Ohé ?

Mince ! …

Dans mon élan pour lui remettre un peu de plomb dans sa cervelle, je me suis approchée et je l’ai giflé… Pourquoi j’ai fait ça ?...

Bah ! Ca ne peut que lui faire un peu de bien…

« T’as jamais vue une fille nue ou quoi ? Un peu de nerf, mon gars ! Kansen, pour ne pas te servir ! Chuunin de ce putain de village occupée à prendre un bain dans la partie mixte des Onsens. T’inquiète, j’n’en ai plus pour longtemps, je vais bien vite te laisser seul avec… toi-même si tu veux te faire plaisir… »

Smile, je recule, m’écartant de lui. Et je m’installe un peu plus confortablement, m’installant, reprenant mon observation du ciel…

A la volette…

Une gifle... Yekais venait de se ramasser une gifle. Sa faisait plus de 10 ans, qu'il ne s'en avait pas ramassé une, sa faisait une sensation étrange. Il suivait le mouvement de la gifle, quelques peu étourdit, jusqu'à reprendre ces esprits et écouter se que la jeune demoiselle lui disait.

« T’as jamais vue une fille nue ou quoi ? Un peu de nerf, mon gars ! Kansen, pour ne pas te servir ! Chuunin de ce putain de village occupée à prendre un bain dans la partie mixte des Onsens. T’inquiète, j’n’en ai plus pour longtemps, je vais bien vite te laisser seul avec… toi-même si tu veux te faire plaisir… »

C'est facile! Il n'avait pas l'habitude de voir des filles nues, c'est normal qu'il soit gêné, enfin... Normalement... Il dirigea son visage en direction du visage de la jeune fille ayant un petit sourire aux lèvres. Chuunin égal Jutsu égal pouvoir... C'est vrai... Il avait réellement changé, sa seul préoccupation était d'avoir la puissance absolu, il a voulu oublié ces principaux buts un instant et faire connaissance avec cette ravissante demoiselle. Il soupira un instant et se baissa, faisant engloutir le reste de son corps sous l'eau, laissant simplement se bandeau noir intrigant dépassé.

*Pour qui elle se prend celle la? Je m'y attendais pas à voir une femme nue, je pensais d'ailleurs qu'on était dans la partit des mecs... Elle est marrante cette fille... Elle m'a mit une Gifle en plus...*

Après ces quelques secondes de réflexion, Yekais mit sa tête au complet sous l'eau, et sortit rapidement. Il secoua la tête et regardait l'eau, son élément principal.

"Hum... Je vois... Tu t'emportes assez vite... Je trouve..."

Yekais fixait étrangement cette jeune demoiselle. Même avec un bandeau cachant ses yeux, ces ondes pouvaient se percevoir...

"Chuunin tu dis? Comment tu as fais pour atteindre se stade, alors que tu détestes ce village..."

Pourquoi être autant familié? Depuis qu'il a su que cette fille était un Ninja, il c'est dit alors qu'elle ne ressentait rien, elle n'éprouvait aucun sentiment... Rien avoir... Elle s'en foutait de lui, et lui voulait comme même faire connaissance avec. Il continua en étant cette fois si sérieux.

"Sa ne servirait pas à grand chose de partir maintenant. Tout seul... C'est moins amusant..."

Après cette fin de phrase assez intrigante. Yekais tourna légèrement son visage sur le côté gauche et avec sa main droite il tapait cette eau si pure pour éclabousser cette jeune fille...

"Tu ne t'est toujours pas présenté..."

Une peau cristalline venait de glisser à nouveau sous la surface aqueuse, caressée par une eau chaude aussi douce que la soie. Ah ! Kansen… L’air tout en douceur et pourtant… Il semblerait que notre chuunin ici présente n’ait pas les idées aussi douces qu’elle le laisserait penser. Mais, si on parle de douceur, on peut aussi énoncer le fait que la vie n’ait pas été non plus très câline avec elle. Jeune, elle n’avait pourtant reçu aucun cadeau, si ce n’était la douleur et la tristesse d’une enfance passée dans les rues sombres du village.

D'ailleurs... Ne pas aimer le village ? Au contraire, il fallait détromper Yekais ! Kan aimait le village de Konoha. Elle aimait y vivre. Mais un jour, on l’avait retirée de cet endroit qu’elle aimait, pour l’insérer dans une académie, avec des gens pour lui inculquer des choses soit disant « Fondamentales ». Oh que si, elle aimait ce village. Sinon, elle ne serait plus là depuis très longtemps… Depuis le premier jour, elle aurait quitté les ombres des feuilles. Mais elle était là…

Elle était là face à lui, et tournait un regard indescriptible sur ce jeune homme…

Elle s’emportait assez vite ? … Oui, parfois, Kan pouvait être colérique. Ses bras bougèrent avec lenteur sous l’eau, entourant ses genoux tandis qu’un sourire éclairait son beau visage. Un sourire charmeur. Il portait peut-être un bandeau devant les yeux, mais elle avait cette étrange impression qu’il la voyait. Il la fixait et elle soutenait ce « regard » comme si elle le mettait au défi de la contrarier plus.

Et oui, elle avait bien dit Chuunin. Depuis peu. Et ce n’était pas sans contentement. Pourtant, elle n’avait rien à faire du grade qu’elle avait. Genin, Chuunin, Juunin… La vie serait pareille. Pourquoi donc avait-elle passé son examen ? Pour être tranquille, tout simplement. Et c’était fait. Elle était seule, la plupart du temps. Et elle adorait ça.

Mais elle secoua la tête lorsqu’il l’accusa de détester Konoha. Toujours avec ce sourire, mi-charmeur, mi-amusé. Elle se redressa un peu, ramenant sa chevelure couleur feu derrière ses épaules.

« Non, je ne déteste pas le village. On s’est mal compris… »

Elle finit par se relever, et s’approcher un peu. Elle n’allait plus le gifler cette fois. Elle se contentait de l’observer un peu plus en détail tandis que lui continuait à parler. Ah, les mots ! Elle n’aime pas vraiment ça. Mais dans la « société », il parait que c’est nécessaire pour que les autres vous comprenne. Allons donc.

Et voilà qu’il l’éclabousse. Détournant le regard, elle se reçoit alors une gerbe d’eau dans la figure. Qu’est-ce que cela signifiait ?...

Elle s’était tendue sur le coup, son regard fixant l’eau, une lueur mauvaise naissante dans ses beaux yeux verts. Mais fugace, fugitive… Elle s’éclipsa aussi vite qu’elle était venue… Ah ! La lune apparaissait enfin, et elle ramena un doux sourire sur le visage de notre demoiselle adorée.

« Je reste donc ! Mais j’ai soif. Ca te dit de boire un verre avec moi ? »

Elle se retourna et quitta le bassin une seconde, s’en allant disparaissant dans le bâtiment, pour revenir tout de suite, une bouteille à la main. Et pour se glisser à nouveau dans la chaleur de l’eau. La nudité lui va bien, tu ne trouves pas ? Le pire, c’est peut-être qu’elle se fait de plus en plus proche de toi, petit schtroumpf alors qu’elle te tend la bouteille après en avoir bu une gorgée.

« Seikou Kansen, mais tu peux m’appeler Kan. »

Ces mots, ils lui seront murmurés à l’oreille, comme si elle avait peur que les murs l’entendent. Lentement, ses hanches étaient venues frôler celles du jeune homme dans ce geste tout à fait inoffensif. Et elle souriait toujours de ce même sourire… Charmeur, innocent, charmant, envoûtant… Ses yeux reflétant la lumière de la Lune… Douce maman lune qui veillait sur la scène, bienveillante.

...Incompréhensible. Yekais avec son erreur allait faire fuir cette jeune fille, au moment de s'en aller, elle fixa la lune et fit demi-tour. Son attitude avait bizarrement changé, sa c'était résumé a :

« Je reste donc ! Mais j’ai soif. Ca te dit de boire un verre avec moi ? »

*... Elle est bizarre. De plus je n'ai pas l'âge de boire... Mais je ne vais pas refuser son offre. A moins qu'elle décide de boire de l'eau... J'en doute.*

"Pourquoi pas..."

Elle sortit du bassin sans mettre sa serviette. Yekais rougit en voyant son derrière, qu'on pourrait dire... Magnifique. Il ne s'y attendait vraiment pas, il a fait la connaissance d'une superbe fille, un peu bizarre. De plus elle est imprévisible. Il mit sa main sur son front, c'était pour lui un moyen de faire travaillé sa petite tête. Il en avait vraiment besoin, il perd souvent toute sa tête face à une femme nue. Lui qui avant n'éprouvait rien, qui n'avait aucun sentiment. Il avait vraiment changé. Une étrange situation. Il se rendait compte qu'il ne serait pas en mesure d'affronter les Kunoichi. Si elles étaient si dénudé. C'est vrai que dans un combat, il y a peu de chance qu'elle soit nue mais ce genre de situation peut toujours se produire.

Quelques minutes plus tard, la jeune fille, toujours aussi... Nue... Arriva avec une bouteille à la main. Il dirigeait son visage en direction de la bouteille. Il tentait de résisté à la tentation de regardé cette poitrine. Il baissa son visage ayant toujours le visage aussi rouge. Il trempa son visage d’eau en attendant qu’elle le rejoigne.

*A quoi bon rougir, c'est certes une belle fille mais elle est plus âgé que moi...*

Elle rentra dans le bassin et s'approcha du ninja bandé. Elle but une gorgé et lui tendit la bouteille par la suite. Il prit la bouteille et au même instant, elle s'approcha de son oreille. Elle lui murmura son nom. Seikou Kansen. Un prénom original et beau qui plus ai. Il n'avait toujours pas prit une gorgé de la boisson. Il était un peu gêné qu'elle soit si proche de lui. Il tenta de détendre l'atmosphère, ou plutôt pour qu'il soit à l'aise.

"... En tant que Chuunin vous avez une équipe de Genin?"

*Je suis un idiot...*

Il avait rien pu sortir d'autre, il n'avait pas trop l'habitude de ce genre de situation, et il ne savait vraiment pas s'y prendre avec les filles. L'avantage du jeune Genin, c'est qu'avec ce bandeau, elle ne pouvait voir ces yeux qui la fixaient. Il prit une gorgé et il lui tendit à son tour la bouteille.

*Dit quelque chose bordel... Dit quelque chose, n'importe quoi...*

"Pourquoi tu es venu au Onsen? Seule?"

~ [ Psst, y a un truc un peu dégoûtant dans ce post, je vous en déconseille la lecture si vous avez un estomac fragile. ] ~

Il y avait un manque, dans cette ambiance… Une sorte d’absence… mêlée à une tranquillité presque terrifiante. La position de la lune, les ténèbres du ciel et le silence… Ils étaient seuls… Et l’eau tranquille qui les entourait reflétait tellement bien cette scène à travers la fumée provoquée par la différence de température. Car l’air se rafraîchissait, ce qui ne semblait pas embêter notre jeune chuunin.

Car il est à préciser quelques petites choses… Kansen n’est pas seulement magnifique : elle est sublime. Ses fesses ont déjà fait une fois le tour des lits de ce village, et non au goût de tous d’ailleurs. Elle est femme avant l’âge, car elle n’a que quinze ans ! 15… 14 + 1… 10 + 5 ou encore 18 - 3 … Ce qui voudrait dire que le quart de la population masculine de Konoha pouvaitt être jugée comme pédophile. Mais cela, qui le sait ? Et qui le dira ? Pas elle ! Elle perdrait une partie de son plaisir de vie, une partie de la liberté qu’on lui donne encore un peu…

Mais que se passe-t-il, dans les Onsen ? Une scène qu’il ne faudrait pas montrer à tout le monde, je pense… D’ailleurs, âmes sensibles de lire s’abstenir ! Car les deux adolescents étaient en train de boire un alcool fort, nus et collés presque l’un à l’autre, dans une lueur tamisée et parfaite pour une bêtise que tout le monde croyait qu’ils allaient faire…

Notre belle damoiselle ne le lâchait plus des yeux… Un bras entourant la nuque du pauvre gamin, l’autre tenant la bouteille qu’il venait de lui rendre après en avoir goûté le contenu. Pathétique ! Vraiment pathétique ! Depuis quand les genin se laissaient avoir si facilement ? Ils buvaient comme ça ! Une fois qu’une inconnue nue qui leur disait être chuunin leur montrait une bouteille ?! Prendre un tel risque, en étant pourtant ninja, était concevable ?! Hé bien, heureusement que les intentions de notre petite MST étaient honorables, sinon le gamin pouvait mourir d’un instant à l’autre, foudroyé par un poison !... Mais en venant aux Onsen, Seikou Kansen n’avait pas prémédité de meurtre… Tuer des gens, c’est mal, vous savez ?

Elle ne s’écarta pas, buvant de nouveau une gorgée. Ah, c’était vrai… Elle avait bu avant lui. Il n’était donc peut-être pas aussi stupide que laissait paraître sa nervosité face à elle. Elle devrait combattre plus souvent nue, cela lui éviterait peut-être certains malheurs en combat ? A réfléchir. Le moucheron aux cheveux bleus et sans yeux parlait… Mais il ennuyait déjà notre charmante petite rousse, qui, dans son mouvement pour avaler l’alcool, avait croisé la lune du regard… Ou plutôt, l’absence de lune…

De lourds nuages noirs venaient de se glisser face à l’astre pâle, le cachant de la vue de notre protagoniste. L’ambiance s’assombrit, encore plus…

" Pourquoi tu es venu au Onsen ? Seule ? "

Silence également qui répond à cette nouvelle question. Yekais ne peut pas voir son regard, pour l’instant. Caché par quelques mèches frivoles, les deux émeraudes aussi se sont assombries. Ah ! Cette nuit décidait donc de tout lui enlever ?! Son amusement d’un soir pour un bain dans la boue, et maintenant la lune ! Quand ?! Qui ?! Se décidera d’enfin offrir un petit plaisir à cette jeune fille ? Elle a passé son enfance à souffrir de la faim, de la soif, de la douleur, du froid, de l’absence. Seule, toujours seule. Et ce soir encore ! Encore seule. Pas si seule que ça !

Non… Elle repose son regard sur Yekais… Il lui reste quelque chose. Son regard s’illumine d’une lueur qui n’a rien à voir de naturelle et son sourire s’agrandit… Une lueur folle qui anime maintenant ce visage, d’une extrême beauté, que pourtant, à le regarder de cette façon, on a l’impression de se liquéfier sur place. Quelle est cette sensation qui nous prend aux tripes ? Et ce frisson qui court le long de notre colonne vertébrale ? Mais il est déjà trop tard pour le jeune homme en face d’elle. Le piège est déjà là, l’étau s’est déjà resserré. Car elle s’approche un peu plus de lui : sa poitrine se colle à son torse et ses fines jambes entourent ses hanches. Son visage, à quelques centimètres du sien, … Ses lèvres qui effleurent les siennes… Sa main vient caresser cette joue innocente…

Et lui ? Il recouvrera soudainement la vue… Il verra ces deux yeux verts, d’un vert presque surnaturel… Deux émeraudes qui flamboient dans l’obscurité totale de la nuit. Tout ce qui l’entoure n’est, pendant un moment, que mur de feu : la chevelure de la jeune fille entoure totalement son visage. Il la voit… tout en couleur et en folie. Amour ou peur ? Les deux peut-être, ressentira-t-il face à une femme pareille ?...

Mauvaise chose…

« Onsen ? Seule ?... Mais je ne suis pas seule, Yekais… Regarde donc autour de toi, mon chou… Observe… Observe… »

Le pauvre petit lapin vient de tomber dans le filet de la chasseresse… La voix s’estompe, pour laisser place à…

Un suintement horrible. L’eau dans laquelle il croit se trouver… N’est plus de l’eau. La surface aqueuse, tantôt luisante et chaude, se retrouve glacée et ne reflète désormais plus rien. Non, ce qui flotte dans cette mélasse informe n’est que morceaux de cadavres, sang et mort… La mort… Une mort qui sent et qui s’écoute. Un froid qui glace les os. Lui, il est debout dans cette marre infectée… Un marécage de cadavres putrides et broyés… Ce qu’il voit flotter là ? Il ne s’agit que d’une main : les doigts, rongés par la vermine, auraient été gris si ce dans quoi elle flottait avait été autre chose que du sang mélangé à des boyaux encore puants et des morceaux de corps déchiquetés… Pieds, mains, côtes, têtes écrasées et méconnaissables, jambes, sexes même, ou encore des morceaux d’animaux…

Nul mouvement dans cet enfer… Et pourtant, Yekais sentira, à ses pieds, quelque chose bouger… Ah ! Pourtant Kansen est toujours là, qui l’observe avec une sorte d’incompréhension feinte, une sorte de peur artificielle. Et lui ? Il se sent lentement happé… attiré vers le fond, son visage se rapprochant de la surface, ses membres s’enfonçant à travers les morceaux froids et sanguinolents. Qu’est-ce qui se cache là-dessous ? Une bête ? Une autre force maléfique ? Peut importe, il y a quelque chose… Quelque chose qui l’attire, et qui le maintient, lui, ses bras, ses jambes, son esprit, dans un étau implacable. Mourir dans cette puanteur, dans cette … il n’y a même pas de mot assez fort pour décrire tout ça… C’est à en vomir tripes et boyaux ! On ne peut pas respirer là-dessous, il le sait, mais il s’enfonce inexorablement vers une fin… Et une fin douloureuse…

La douleur commença au niveau de ses pieds… Des tentacules le maintenaient aussi raide qu’un bloc de marbre, et l’emmenaient lentement dans la gueule d’une espèce de monstre possédant une infinité de dents tranchantes comme des rasoirs… Et il eut lentement l’impression… De ne plus avoir de pieds… Et il descendait encore…

Mais Kan avait changé de position. Elle n’était plus face à lui. Elle était sans son dos, une main s’étant glissée sur sa bouche, coupant tout probable cri qui pourrait alerter … personne ! Ils étaient seuls, complètement seuls. En dehors de cet enfer, il n’y avait rien, et rien ne pourrait l’aider, et sans doute pas ces mouvements sombres qui commençaient à apparaître dans la mélasse, preuve de l’arrive d’autres… créatures immondes ? Ou bien étaient-ce les cadavres et la vermine qui les dévoraient qui avaient décidé de faire du genin l’un des leurs ?...

« Inutile de résister… Tu seras dévoré… Tout comme tes prédécesseurs… Tout comme eux, tout comme nous… Ce monde n’est que pourriture, Yekais… Et tout finira comme ce que tu vois là… Sache le… »

Un sourire sadique qu’il ne pouvait voir…
Et une lune rouge qui éclairait la scène…

Spoiler:

Yekais ne voulait pas trop s'éterniser dans cet endroit, il était au départ ici pour se détendre, mais rester avec cette demoiselle le mettait mal à l'aise. Elle était à vrai dire... Bizarre. La provoqué serait très dangereux pour lui et pourtant. Il vit Kansen s'approcher de son corps lentement. Leurs poitrines se collèrent et peu à peu les lèvres de Kansen touchèrent ceux du Ninja bandé. Il voulait l'arrêté sur son élan, elle était surement sous l'effet de l'alchool. Son baiser n'était pas désagréable. Elle s'éloigna de son visage et une chose étrange se passa, comme si il avait besoin de ça maintenant. Les cheveux de Kansen, ces Cheveux au rouge intense enveloppèrent son visage. Yekais regardait ce passage assez étrange. Il leva légèrement son sourcil droit.

*O...k... Il a fallut que je tombe sur une tarée, super canon, qui est Ninja, Chuunin qui plus ai et donc plus forte que moi. Pas de bol, tes fichus mec... Elle va peut être te violé. Ou pire... Elle va joué avec mon cors. Elle va peut être me démembrer. Tain! Moi qui voulait lui demander si elle pouvait m'aider pour ma prochaine mission...*

« Onsen ? Seule ?... Mais je ne suis pas seule, Yekais… Regarde donc autour de toi, mon chou… Observe… Observe… »

Yekais regardait autour de lui, de plus en plus terrifié. A vrai dire, ce n’était pas la meilleur solution, mais c'est ce qu'il devait faire, si c'était pour qu'elle s'amuse, il fallait bien qu'il fasse réjouir au moins une personne.

"Ho...Je vois... On va se calmé hein..."

Il regardait autour de lui tout ces trucs si bizarres. Cette eau si pure c'était changé en une substance étrange. Des membres, des doigts, des corps... Même le plus idiot des personnes auraient comprit qu'elle voulait sa peau. Il fallait s'y attendre, Yekais c'était fait avoir, on venait de le poignarder dans le dos. Quelque chose d'étrange bougeait sous ses pieds. Il croisa les bras et secoua la tête. Il savait maintenant qu'il fallait pas du tout contrarier une fille, et surtout, et surtout, jamais boire une goute de saké, sa pouvait les rendre folles.

*Elle m'attaque... Fallait s'y attendre... Plutôt fortiche. Je suis censé avoir peur? En faite je suis en train de paniqué mais sa se voit pas... J'espère... P'tain, je suis en train de me faire démonter par une Nana... Moi qui pensais que j'étais devenu plus fort que Lita... Cette fille est largement plus puissante qu'elle... Ou alors... C'est moi qui suis faible... Tain... Moi qui ne pensais pas auparavant, voilà que maintenant je me fais des films. Elle a un bon fond, elle fait sa pour me faire regretter de l'avoir éclaboussé, c'est tout...*

Yekais commençait à reprendre confiance. Elle n'allait pas l'attaquer, alors qu'il est nue... Il préferait se battre avec ses vêtements. C'est sur... Il est pudique, c'est fréquent...

*Tain, alors, maintenant je suis devenu une vraie mauviette... Alors de un, j'ai peur, de deux, je suis en train de penser et de trois, on m'a poignardé dans le dos... Super, sa prouve que je suis fort... Ouai ou du moins, c'est se que je me dis. En faite... C'est un rêve... Je me souviens que je me suis assoupi dans la forêt... C'est un rêve qui vire au cauchemar.*

Yekais souriait, étant sur de lui ou du moins en train de penser à ses conneries, sa le rassurait. Il allait sortir un son sortant de sa bouche, que cette chose qui se baladait sous cette eau s'arrêta de s'agiter, et fit descendre lentement Yekais sous cette substance. Il savait bien qu'il avait faux... Il c'était prit une attaque de la Chuunin, elle faisait surement partit d'un autre village. Et pourtant, pourquoi pas l'avoir tué juste en l'empoisonnant avec l'alcool.

*Ok... Ok... Ok... Ne panique pas, ne… panique…pas... Je panique P'tain... Alors maintenant je me met à penser, à flipper et à parler... Il manque simplement que j'implore sa pitié...*

"... Kansen... On était si proche tout les deux, pourquoi un tel changement? Tu vois je comprends pas... Une fille belle, séduisante, charmante, qui aime se promener toute nue... Que t'aime à ce point le combat. Ou plutôt l'envie de tuer... En réalité... Tu me ressembles... On a le même regard, celui d'une triste vie..."

Yekais qui s'enfonçait de plus en plus continuait son discours.

"Je connais tes intentions, je vis pour mourir, c'était sa mon but quand j'étais plus jeune. Ce que je vois en toi c'est... Moi, en plus jeune... Ce que j'ai remarqué, c'est que tu as commencé à m'attaquer quand j'ai dis... "Seule". Peut être que je me trompe, mais la Solitude est peut être dur pour toi. Tuer les personnes ne te rendra pas plus heureuse, parce que tu n'auras pas d'ami pour exprimé tes exploits, t'amuser, te faire sermonner. J'adorais le combat, je n’aimais pas parler, je n’aimais pas penser, comme une machine de guerre. Depuis que j'ai des amis, j'ai changé, et le nouveau moi était ma crainte. La peur d'affronter mon cœur. Tu as vécu la même chose que moi. Tu es Seule, tu fixes la lune pour te sentir en sécurité. Et de plus... Tu te promène nue..."

Yekais parlait sérieusement, sa voix était sombre et agréable à entendre et pourtant voilà que l'eau était sur le point d'engloutir tout son corps, son bandeau s'enleva légèrement laissant faire apparaitre son œil droit. Ces yeux verts, de la même couleur que ceux de Kansen. Toute sa tête s'engloutit sous l'eau, voyant cette grosse créature et tous ces cadavres.

*... Vive les Psychopathes... Elle va vraiment me tuer... Tans qu'a faire mourir en beauté en toute dignité...*

Yekais regardait autour de lui les cadavres, et se demandait si il sera toujours aussi beau, malgrès mort. La seule chose qu’il n’a pas compris... C'était quoi se genre de Jutsu. Ou alors, c'est une vraie diablesse. Aucune personne n'était venue au Onsen. Seulement, Kansen, et Yekais. Quel idiot... Il restait les bras croisé, toujours aussi confiant d'apparence et paniqué mentalement. Son bandeau présent devant son visage c'était enlevé. Il n'allait pas ce laissé faire... Ce faire avalé par cette créature...

*Non... Tain, j'ai plus envie de mourir... Pourquoi... Je m'attendais à cette mort depuis 16 ans, et maintenant je veux faire marche arrière... C'est de ta faute Hisake! Je n’ai pas envi de mourir dans ces circonstances, réagis Yekais! Réagis!*

Il avait les yeux fermé... Il gardait ses yeux fermé, depuis que son bandeau l'avait quitté. Peu à peu il sentait des tentacules qui étaient en train de le ligoter. Il trouvait sa amusant et terrifiant... C'était terrifiant!

* Tain, ce n’est pas un rêve... Ni un Cauchemard... C'est du vrai...*

Il n'avait plus aucun moyen de bouger. Il était sur le point de prononcer quelques mots à la créature qu'un doigt se posa sur la bouche du jeune Genin. Yekais ouvrit ses yeux et tourna légèrement son visage pour voir celui de Kansen.

« Inutile de résister… Tu seras dévoré… Tout comme tes prédécesseurs… Tout comme eux, tout comme nous… Ce monde n’est que pourriture, Yekais… Et tout finira comme ce que tu vois là… Sache-le… »

"Mammoummhho... mahhhohuma..."

Ce n’était pas des cris, mais il voulait juste parler à Kansen, il voulait lui dire à quelle point, on pouvait faire des choses stupide quand on est seul...

Yekais regardait Kansen. Son regard était intense, identique à celui de Kansen, il avait tellement peur d'eux. Qu'il les dissimulait derrière ce bandeau noir. Il sourit et sortit de nouveau.

"Mouhoum"

Ce qui était étrange c'est qu’il ne se débattait pas physiquement. Il préférait parler, le seul moyen de pactisé avec le diable...

Pour être plus sérieux, Yekais rigolait un peu depuis le début, il avait trouvé le moyen de tuer Onikage. Mais pour réussir cette "prouesse" il fallait que Yekais meure également. Il était triste... Triste de cette mort, triste de la façon dont se déroulaient les choses... Il faisait absolument tout de travers en ce moment... Il avait absolument tout fais, mais il ne fallait pas regretter, il ne fallait pas avoir de remord.

*Moi qui attendais ce moment, j'ai des remords... On s'en rend compte de la valeur des choses que quand on est sur le point de les perdre...*

Yekais ne pouvant plus bouger et que la douleur se faisait de plus en plus intense, il attendait la suite des événements...

Ohé Ohé matelot
Matelot navigue sur les flots
Il était un petit navire
Qui n'avait ja-ja-jamais navigué… Ohé, Ohééé

Quand j’étais dans cet hôpital, pendant ma « ré-éducation », ils m’avaient appris toutes sortes de petites comptines débiles de ce genre. Ils me disaient que les gosses adoraient ça et que donc, moi aussi je devrais aimer, comme je n’étais encore qu’une enfant. Mais, je ne ressemblais pas à une enfant, du moins, je ne pensais pas être une enfant… Avec mes cheveux rasés, mes cernes, ma peau grise… A l’époque, je ressemblais à un cadavre. Il était presque impossible que j’aie changé à ce point en cinq ans, et pourtant ! Mon enfance n’avait pas voulu laisser plus de marque permanente qu’une ou deux cicatrices encore moches… Elles étaient là, sur mes épaules, assombries par l’absence de lune, tout comme mon regard…

Je ne m’étais pas laissée faire… J’avais accepté leur ré-éducation avec un grand sourire, mais elle était entrée par une oreille pour ressortir par l’autre. Ou plus ou moins. Il n’y avait quasiment que ces foutues comptines qui s’étaient imprimées dans ma tête. Saloperies… Géniales saloperies ! Ca donne un côté gentillet au meurtre, vous ne trouvez pas ? Une sorte de fleur dans le bain de sang. Je souris de toutes mes belles dents blanches. J’avais même eu droit à un détartrage complet. J’aime l’humour noir, vous croyez ?

Noir ? Oui il fait noir. Pour moi, il s’agit toujours des Onsen. Une eau claire et pure, chaude et sans cadavres à l’intérieur m’entourait toujours. J’étais dans le dos de Yekais à le bâillonner, histoire qu’il n’alerte pas toute la ville sur sa mort prochaine. Il aurait été fâcheux qu’une petite prise d’adrénaline me soit fatale… Si l’Hokage Tsunade venait à apprendre qu’une nouvelle chuunin venait d’assassiner un genin, que m’arriverait-il ? Prison dans le meilleur des cas, peine de mort peut-être ? Non, ce n’était pas de mon goût, ça, je dois l’avouer. Je préférais de loin rester libre de mes actes et continuer mes petits meurtres…

C’était comme une drogue. Une fois que l’on y a goûté, on ne peut plus s’en passer. Et en voyant ce petit shtroumpf tenter de me tenir tête, je n’avais pas pu m’en empêcher… Cet homme ne savait pas vivre. Tout le monde devait mourir sur cette terre. Lui. Moi. Nous méritions tous de mourir… Pour tellement de raisons que je ne prendrai pas de temps sur ma petite période de jouissance pour vous les énumérer. Essayez juste de deviner… pourquoi je vous en veux autant.

Mais Yekais ne comprend pas lui… Il a bien tenté pourtant. Je l’ai écouté avec un demi-sourire amusé me servir un sermon sur la solitude. Mais ce n’était les mots à me dire pour me faire changer d’avis. Essayez de raisonner un héroïnomane sur ses prises quotidiennes en lui disant qu’il est seul mais que ce n’est pas la fin du monde. Vous croyez qu’il arriverait à s’en défaire rien que grâce à vos paroles ? Vous croyez être le premier ? J’en ris légèrement, mon ricanement venant chatouiller ses oreilles. Pour lui, cela doit ressembler au ricanement du diable…

Il est figé, mes yeux l’observent. Sa sueur… sa peur… Elle est palpable et me provoque des frissons de haut en bas, de bas en haut. Bordel, c’est encore mieux que de s’envoyer en l’air ! Voilà la meilleure nuit de ma vie !... Ou pas. Mais bon, elle fera sans doute partie des meilleures…

Il partit pour un long voyage
Sur la mer Mé-Mé-Méditerrannée Ohé, Ohé
Au bout de cinq à six semaines,
Les vivres vin-vin-vinrent à manquer Ohé, Ohé

Les tentacules glissaient sur la peau du genin, avec un suintement et un suçotement qui ne jalousait rien de la manière qu’avaient les sangsues pour dévorer leurs proies. Elles s’étaient accrochées à sa peau, et aspirait le sang à travers les pores, ne laissant rien à la place que du vide. Le monsieur aux cheveux bleus avait beau essayer de cacher sa peur, essayer de parler à travers la main qui barrait sa respiration, il ne pouvait plus rien faire. Immobilisé comme il l’était, il se sentait lentement partir à la dérive. Son esprit en était encore à analyser ces mouvements qui voguaient à la surface de l’eau, les morceaux de cadavres, au même titres que les tentacules, l’attiraient de plus en plus vers le fond.

Ses pieds avaient été dévorés, et il put les voir remonter lentement à la surface de la mélasse informe, qui se teintait d’un sang nouveau, plus frais. La couleur rouge se raviva un peu grâce à lui. Et la lune sembla luire un peu plus fort tandis qu’il croisait les yeux de son bourreau, qui brillaient d’une lueur folle… Une lueur que l’on n’aimerait pas voir dans les yeux d’un ennemi. La même lueur qui vous foudroie le sang, le rendant épais et glacé, incapable de parcourir vos veines plus longtemps…

Oui, Kan était une diablesse…
Une diablesse qui allait rendre au monde sa vue et son odorat pour qu’il se rende compte que tous les êtres qui le peuplaient se retrouvaient dans un énorme gouffre plein de merde et envahi par la vermine.

Voilà ce qu’elle était et ce qu’elle voulait montrer par là… Voilà pourquoi elle prenait autant son pied à tuer ce gosse… Avant qu’il n’ait le malheur de se rendre compte de la vérité ! De sa vérité ? D’une vérité…

Le sang… a une odeur particulièrement immonde lorsqu’il se mêle à la chair pourrie. Et tout cela faisait que Yekais en perdait la tête. Il ne pouvait sortir de l’illusion, quelque que soit le moyen. Le piège de Kansen était infaillible, et elle était aux premières loges pour le regarder mourir… Une fois qu’il n’aura plus conscience de son corps, une fois que son esprit aura succomber à la douleur et que ce ne sera plus que le noir total pour lui…

Là allait venir la dernière pièce du puzzle…

Mais avant, il y avait un petit détail à régler… Elle enfonça le goulot de la bouteille de saké dans la gorge du shinobis, avec délicatesse, mais assez fort pour qu’il soit bien obligé de boire le liquide qui vint lui brûler l’œsophage et lui brouiller la vue… On dit que la mort, en étant imbibé d’alcool, est moins douloureuse…

Kansen ne voulait pas lui ôter la douleur…
Elle voulait le voir souffrir…
Mais elle prenait ce risque, se sacrifiait, pour ne pas avoir à sacrifier sa liberté…

« Il y a un endroit dans ce monde, tel un très grand trou… Et il est rempli de monde et de merde… Et la vermine du monde y habite… Et tu sais comment moi j’appelle ça ?... »

Un terrible sourire, les mâchoires se referment sur sa taille et la douleur se fait de plus en plus insupportable, de plus en plus tenace, et le murmure de plus en plus faible…

« Konoha. »

Le noir total… Pour Yekais, ce serait peut-être la pire des illusions… mais cette fois-ci, seule la réalité pouvait être aussi terrifiante. Le coma… c’était peut-être comme une dimension parallèle dans laquelle on entrait pour peut-être en ressortir un jour. Malheureusement pour lui, il était tombé sur une adversaire qui n’avait pas pour habitude de laisser des preuves de ses meurtres derrière elle. L’illusion de la genjutsu spécialiste avait laissé place à un calme pesant. Il n’y avait personne dans les alentours, du moins… Ou alors trop discret pour qu’elle s’en aperçoive à ce moment-là.

Le corps inerte du genin flottait désormais dans l’eau, entre la vie et la mort. Elle, assise sur le rebord, attrapa sa cigarette entamée posée au dessus d’un rocher pour la glisser entre ses lèvres. Le spectacle n’était pas terminé…

Ses doigts pâles glissèrent entre les cheveux bleus. Il ne suffisait plus que d’une mince pression des paumes pendant un certain temps et le jeune homme mourrait, noyé. Et pendant ce temps là, Kansen observait ce corps maigrichon qu’elle avait donné en cadeau à sa grande amie la mort… Ces deux-là se connaissaient depuis longtemps, après tout. Elles travaillaient de temps en temps en commun accord.

« Adieu petit homme en bleu ! »

Et la voilà qui tire une nouvelle fois sur sa cigarette, sortant nue de l’eau, récupérant sa serviette et se dirigeant vers les vestiaires… Où elle ferait les poches du désormais cadavre, se rhabillerait et passerait à la banque…

Du moins…

C’était son plan…

Spoiler:

Une scène délicieuse. Aussi rare entre ces murs que la présence en centre ville de l’homme aux yeux luisants de convoitise qui venait d’assister à pareil spectacle. Depuis sa cachette, si immobile et impassible qu’il semblait faire parti intégrante du décor, Danzo rompu avec la monotonie de ses gestes pour concéder un sourire.

Sourire, c’était un bien grand mot. On pouvait évoquer de manière plus appropriée une déformation crispée des traits du vétéran, qui venait s’ajouter aux nombreuses cicatrices, écorchures et lambeaux de chairs disgracieusement recousus qui constituaient son visage.

A en voir le résultat final, tout observateur aurait pu convenir que ce n’était pas dans les habitudes de cet homme de sourire ainsi. Mais observateur il n’y avait pas, et ce que Danzo avait vu ce soir était tout sauf habituel. Une vis au milieu de clou. L’un de ces fruits pourris que le village laissait moisir en priant secrètement pour qu’il finisse inlassablement par chuter de l’arbre si beau, resplendissant, irradiant de médiocrité et d’hypocrisie qu’était Konoha.

Une perle rare au milieu d’immondices.

Danzô avait eu peu d’occasion de parcourir le village ces derniers temps. Ses occupations…diplomatiques lui prenaient tout son temps. Même avant cela, ceci dit, il n’arpentait qu’en peu d’occasion ces rues pétries de bonnes intentions et de niaiseries. Un village ninja. Ça.

Le vétéran avait encore parfois du mal à y croire. Mais c’était pourtant la triste vérité. Des rires d’enfants remplaçant le doux son des lames qui s’entrechoquent, des gazouillements funestes sonnant le glas des flots de sang giclant sur le sol. Un ninja était une arme. Seuls la guerre, les meurtres et le sang permettaient son accomplissement. Dans une cité pareille, il n’avait pas sa place. Mais au milieu de tous ces ninjas inutiles, ces éléments de guerres factices, toutes ces plantes synthétiques, une véritable fleur semblait s’épanouir. Et Danzô était plus que ravi d’avoir surpris cette dernière, même en un lieu aussi peu opportun que les onsens de ce village de paysans.

Il ne pouvait laisser un pareil trésor risquer de s’égarer dans un environnement qui n’était pas fait pour elle, et dépérir lentement. Il devait mettre la main dessus. Vu les courbes finement dessinées, l’homme qu’il était aurait pu penser littéralement cela. Mais le désir de chair était de toute autre nature chez le dirigeant de la section racine, qui préférait de loin la vue d’un cadavre en décomposition à celui d’un corps de femme nue. Non, la convoitise qu’il éprouvait à l’égard de la jeune femme n’avait rien de sexuelle. Elle était bien au-delà.

Lorsqu’il aperçu la meurtrière se diriger d’un pas nonchalant vers les vestiaires, il su qu’il avait de grands projets pour elle. Restait à l’y convier.

~~

Un sifflement caractéristique. Celui de la mort approchant à 90Km/h.
Pourtant ce n’est pas à l’arrière de sa nuque que vint se planter le senbon, mais contre la fine poutre de bois qui bordait son vestiaire. Seikou Kansen remarqua une fine étiquette attachée à l’extrémité non plantée du projectile. Rédigé à la main, en minuscules caractères, une adresse, ainsi qu'une heure. La Chuunin aurait pourtant jurée être seule à présent, et son sens de l’observation la trahissait rarement. L’expéditeur n’était apparemment pas n’importe qui… Tant mieux, parce qu’elle-même n’était pas une personne quelconque.

Un léger courant d’air parcouru la zone, et Kansen remarqua alors qu’une inscription figurait au verso de l’étiquette voletante.
« La dionée s’épanouit dans le sang, loin de toute terre fertile.»

Danzo avait compris que pour traiter avec ce genre d’individus, la confiance n’était d’aucun secours. Seul la curiosité pouvait inciter à quoi que ce soit. Et encore fallait il soulever un intérêt chez une personne qui n’attendait plus rien de la vie depuis bien longtemps, si ce n’est peut-être un petit goût de liberté, et une once de compréhension émise sans jugement d’aucune sorte…

[Je ne te donne pas l'adresse, tu as juste à dire si tu décide de t'y rendre ou pas. Le rendez vous est fixé a 4H du matin.]

Douces paupières qui frémissent et révèlent au monde une paire d’émeraudes sous les étoiles. Deux pupilles d’un vert intense se posent avec délice sur la surface du bassin, cherchant avec une certaine jouissance au fond de ses iris sombres, le corps qui gisait, flottant, d’un jeune genin. Comment s’appelait-il déjà ?... Elle avait oublié… Tandis qu’elle le fixait, son corps immaculé frissonnait encore du plaisir que les quelques minutes précédentes lui avaient procuré. Un sourire malsain embellit son si beau visage, qui sembla soudainement réellement effrayant sous les rayons nacrés de la lune.

Une meurtrière s’était révélée un instant à découvert dans le village de Konoha. Mais elle se croyait en sécurité, à l’abri des regards, à l’abri des jugements qui pourraient lui ôter le peu de liberté qui lui restait. Là, dans le silence, elle se croyait seule avec un cadavre, qui n’allait plus pouvoir dire grand-chose, même après autopsie. Du moins… Oui. Techniquement.

Elle tourna lentement les talons. Seikou Kansen. Dans l’ignorance de ce nom, Konoha allait devoir trembler un peu de peur. Car ils avaient une tueuse en liberté. Sans savoir qu’elle n’était là que par leur faute…

Car oui, c’était leur faute si elle était là, nue dans les Onsens. C’était leur faute si elle était ce qu’elle était. C’était leur faute si elle venait de tuer l’un des leurs, l’un de ses collègues, un ninja de leur si beau village… Ils n’avaient pas bougé le petit doigt pour sauver cet esprit si fragile des ténèbres qui avaient pris possession de se somptueux corps, à ce jour. Non, rien. Et lorsqu’ils l’avaient retrouvée et essayé de réparer leur erreur… Ah ! C’était déjà bien trop tard… Car lorsque les ombres sont là, on ne les déloge pas aussi facilement.

Et Kansen n’avait aucune envie de s’en débarrasser. Son sourire… La cruauté de son regard… Sa démarche victorieuse alors qu’elle tournait le dos à son œuvre diabolique… Le bonheur ruisselait en elle. Jouissif. C’était le mot qu’elle prendrai pour décrire cette scène qui, pour le commun des mortels, serait horrible, inhumaine, condamnable… On ne demande pas aux loups d’être des chiens, on a compris depuis longtemps que leur sauvagerie les habiterait toujours. Les loups, on les extermine lorsqu’ils s’approchent trop. Mais un seul homme dans ce village pouvait-il vraiment voir ce qu’était Kansen ? Qui avait la capacité de voir ce qu’elle était ? Qu’elle était complètement différente des habitants de Konoha ? Qu’elle était… la vis parmi les clous ?

Danzo.

Si seulement elle s’était sue observée… que se serait-il passé ? Elle avait pourtant pris ses précautions ! Et très peu de gens avaient réussi à déjouer sa perception.

Ce n’est que lorsque le bruissement frôla son oreille qu’elle se figea complètement. Son épaisse tignasse rousse, dérangée, voleta quelques instants, cachant aux yeux de l’intrus son regard troublé, écarquillé. Ses muscles se durcirent instinctivement, rendant le corps parfaitement immobile tandis que tous ses sens se mettaient soudainement en alerte. Mais l’aiguille s’était plantée dans la poutre, non dans sa nuque… L’homme était-il si mauvais tireur ?

C’est alors qu’elle se préparait à riposter qu’un détail attira son attention et annihila son mouvement. D’un geste, elle arracha le senbon du bois et porta son regard sur les fines écritures s’y trouvant.

Elle resta interdite, un instant…

La dionée ? … Connaît pas. Une plante ? Elle fronça lentement les sourcils et retourna le papier…

Une adresse… une heure… Regard par-dessus son épaule. Mais il n’y avait déjà plus personne. Ca, elle le ressentait. L’homme ou la femme qui s’adressait à elle, savait apparemment quel moyen utiliser pour l’attirer. Mais cela n’allait changer que peu de choses à ses plans initiaux.

Une boule d’indignation dans la gorge, Kansen quitta les lieux plus que rapidement. Rester plus longtemps sur les lieux pouvait être risqué. Elle passa par le vestiaire des hommes après s’être rhabillée et fit les poches des vêtements gisant du genin qu’elle avait tué. Après cela, elle repartit, sortant des Onsens en saluant tranquillement le gérant, le complimentant sur la chaleur et la propreté de la partie féminine de ses bains.

Et une fois à plusieurs centaines de mètres de là, elle ressortit le papier et regarda l’heure sur l’horloge d’un petit vendeur de nouille non loin. 3h45…

Elle avait à peine un quart d’heure pour rejoindre l’autre bout du village. C’était faisable… et elle se mit directement en route.

Une fois arrivée sur les lieux, que trouvera-t-elle ?
Un témoin voulant la faire chanter ?
Un simple fou qui allait trouver la mort pour l’avoir énervée ?

Le regard perçant, elle scrutera les lieux… à la recherche de son hôte…

L’adresse donnait sur une impasse, au bout de laquelle une vieille porte en bois semblait inciter les passants à l’indifférence la plus totale. Derrière cette porte dont le verrou semblait aussi futile que la consistance, un étroit couloir dont l’obscurité était faiblement chassé par la lueur de quelques rares torches, comme si les propriétaires des lieux eux même désiraient préserver ces ténèbres. Le couloir était légèrement dénivelé, et semblait sans fin. Après quelques minutes à pas vifs passées à s’enfoncer toujours plus loin dans les entrailles du village, on parvenait à un lieu surprenant. Une gigantesque salle souterraine configurée de manière curieuse : une gigantesque croix de bois suspendue dans le vide en guise de sol, dont les extrémités s’enfonçaient chacune solidement à même la roche, hormis celle qui desservait le bout du couloir, et, à son opposition, une autre qui menait à une salle encore dissimulée à la vue de la seule observatrice ouvertement présente en ce lieu…

~~

Parfaite.

La chaleur qui se dégageait de ses cheveux à la couleur sauvage et indomptable évoquait sans nul doute celle du sang. Ses gestes précis semblaient plus tenir de l’indifférence que de la mesure.

C’est une arme redoutable qui faisait onduler ses formes sur le parvis d’un lieu que jamais les idéaux de Sandaime Hokage et de ses héritiers n’avaient su atteindre. Un endroit préservé de toute autorité officielle, mais qui ne manquait pas de hiérarchie officieuse… De l’autre côté de ces murs, une autre vision des choses. Un autre combat. Un autre village.

Un village fait pour les ninjas tels que cette jeune femme qui observait avec fougue les alentours, consciente que son futur interlocuteur n’était pas bien loin. A raison.
Danzo s’avança enfin à découvert. Il était inutile de faire tourner pareille trouvaille en bourrique.

Aucun sourire sur son visage ravagé par la guerre et le temps. Aucun empressement dans ses gestes, et aucune intention de servir à son invitée le moindre discours. Il n’était pas prêtre, et réservait la prêche aux grands jours, ceux où il était convié au Conseil et devait assommer une Hokage qui semblait adorer ça de remarques ironiques et de mensonges saisissants.

Il marcha sur quelques mètres après avoir quitté son poste d’observation, délaissant son aptitude à se fondre dans l’obscurité au profit d’une franchise plus évocatrice. Arrivé à proximité de la jeune femme, il se contenta de la fixer droit dans les yeux.

« Tu es une meurtrière, tu vis dans le sang, et en appel toujours plus. Ta soif ne sera pas satisfaite si tu continues à œuvrer pour ce… village. »

Il souligna avec un dégoût certain l’ironie qu’il attribuait à ce terme. Chose qui ne déplairait certainement pas à sa convive.

« Que de talents perdus. Du gâchis, rien de plus.»

Il n’avait pas l’intention d’emprunter des détours. Il n’était pas politicien, ni orateur. Simplement maître de guerre.
« Travailles pour moi, et en échange de tes services, tu pourra te livrer à des activités bien au-delà des banalités qui te donnent tant de plaisir actuellement, en toute impunité.»

Il savait qu’il ne se trompait pas. De son poste d’observation aux onsens, il avait bien décelé une vive lueur de plaisir au moment ou toute trace de vie avait disparu du corps du défunt genin. Et s’il n’avait pas l’intention de se montrer plus loquace où plus convainquant, c’était bien parce qu’il était convaincu que la jeune femme finirait irrémédiablement par se joindre à lui. L’appel du crime n’épargnait personne. Une fois le goût du sang sur les lèvres, s’en était fini de toute raison.

« Ce village est fondé sur des valeurs qui n’ont pas lieu d’être, et je sais que tu cherches autre chose. Laisses moi te faire découvrir une nouvelle réalité. »

Impassible, il regardait toujours cette farouche jeune femme dans les yeux, comme imperméable à son charme, mais incontestablement désireux de mettre la main dessus.

Sundown on the Mud [ Partie Mixte - Libre ] Red_Moon

Mary avait un agneau
Ses yeux noirs comme du charbon
Si nous jouons très silencieusement, mon agneau
Mary n'aura pas à le savoir

Et voilà que la semelle de sa chaussure droite crisse légèrement alors qu’elle y prend appui pour ralentir sa course. La tuile sur laquelle elle se maintenait ne supportera pas le choc et tombera en petits morceaux plus bas sur le sol. Mais ce bruit n’alertera personne dans les alentours. A quatre heures du matin, mis à part les commerçants affairés dans leurs cuisines, personne ne prenait la peine d’ouvrir l’œil pour un léger bruit étouffé par la poussière. Et puis, Seikou Kansen n’avait jamais fait dans la discrétion. Se cacher n’était pas son domaine. Elle n’allait pas non plus se déranger pour offrir aux habitants de Konoha un meilleur sommeil… C’aurait été un comble… Et alors qu’elle se redressait lentement sur les tuiles encore entières d’une maison quelconque d’un quartier quelconque, ses yeux cherchaient la présence de la lune dans les hauteurs qui s’éclaircissaient au fur et à mesure que les minutes s’écoulaient.

Une aube rouge se dressait lentement sur cette charmante ville. Un sourire malsain éclaira l’espace d’une seconde le doux visage d’ocre de la demoiselle, qui, aux yeux d’un passant à cet instant précis, aurait parue presque diabolique, avec ses yeux verts brillants d’une lueur orangée et le rictus de joie malsaine qui éclairait son sourire. Oh oui, elle était heureuse… Mais d’un bonheur que très peu de gens pourraient comprendre. On l’aurait condamnée à la mort si on avait su ce qui traînait dans les méandres de ses pensées. Heureusement pour elle, c’était encore un domaine qu’elle contrôlait des yeux curieux de ses « collègues ». Ou peut-être pas ?...

Car elle était bien là pour quelque chose. Un témoin. Il y avait eu un témoin de la scène de ce soir, de la scène qui hantait encore les onsens. Dans une heure ou deux, on retrouverait un corps sans aucune égratignure ni blessure pouvant entraîner la mort dans les eaux autrefois pures de ces très connus bains que la plupart des habitants de Konoha fréquentaient. Et elle s’amurerait à traîner dans le village pendant ce temps-là, personne ne pouvant l’accuser. Sauf une. Et elle était en route pour s’en débarrasser.

Ses pas la menaient lentement à une ruelle, ses pensées, elles, la menaient à la réflexion. Un témoin honnête n’aurait pas pris le risque de lui donner rendez-vous à une heure aussi peu fréquentée dans un lieu pareil, loin d’être reconnu quartier le plus populaire de Konoha. Lentement, elle s’approchait de la porte. Elle était à l’heure. Kansen n’était jamais en retard. Mais sa curiosité voulait qu’elle se dépêche un peu… Le verrou de la porte n’eut donc pas le temps de souffrir et mourut sous le coup.

Mais rien ne l’attendait derrière ce vulgaire morceau de bois et c’est avec un soupir qu’elle continua sa marche dans un couloir lugubre. Les rares torches se succédaient avec une lenteur incroyable, révélant tour à tour les somptueuses formes du corps de notre tueuse en série encore trop méconnue de Konoha. Sa chevelure rouge feu brillait d’un éclat sombre sous les flammèches des vieilles torches. Son regard avait perdu tout éclat de joie mais avait comblé le vide par une curiosité mal contenue, une prudence et une colère propre à la situation. Elle avançait, le visage grave et les sens aux aguets, ses mains proches de ses nouvelles armes, posées avec une délicatesse non calculée sur ses hanches à moitié dénudées par sa tenue noire et moulante.

Plusieurs minutes s’écoulèrent avant qu’elle n’arrive finalement au but. Du moins, au lieu de rendez-vous qu’on lui avait indiqué. Elle allait bientôt savoir pourquoi elle était là. Fronçant légèrement les sourcils sous la configuration étrange de cette salle, elle se stoppa après avoir fait quelques pas sur la branche en bois de la croix. Complètement à découvert, elle se mit à attendre là, son regard fouillant parmi les ombres la présence de son hôte.

Un frisson prit possession de son corps. Quelqu’un l’observait en ce moment même. Prête à tout ? Elle était soudainement vaguement tentée de reculer. Mais elle resta complètement immobile et, pendant le laps de temps pendant lequel son interlocuteur resta invisible, elle ne sut que faire.

Face à face. Il apparut enfin.

Surprise tout d’abord. Elle n’avait jamais vu un visage pareil… Enfin… Dans son lit. Normal. Elle n’acceptait pas ce genre de tête dans son lit. Mais là, il n’était pas question de lit… N’est-ce pas ? Il la fixait simplement, après s’être approché avec plus de franchise envers elle qu’elle n’en avait jamais vu.

Et puis il parla. Pas de grand discours pour la petite dévoyée ninja de Konoha. Pas de grands discours pour une meurtrière. Qui connaissait la couleur du sang. Et si elle ne comprit tout d’abord pas ce qu’elle pouvait bien foutre là, la lumière se fit lentement dans sa petite tête de psychopathe. On ne lui avait jamais demandé d’être très intelligente, mais de penser à effacer les traces de ses crimes. Et elle a toujours su s’en tirer comme ça. Sauf maintenant. Cet homme qui la fixait, plus il parlait et moins elle arrivait à supporter son regard. L’incompréhension et les questions envahissaient ses propres yeux, et Kan’ détestait montrer cette faiblesse face aux autres.

Sous les mèches couleur sang, lorsqu’on lui proposa un travail, se fit soudainement entendre un battement de cœur plus fort que les précédents. Cet homme n’était donc pas un témoin qui voulait la faire simplement chanter ?

… Et le silence se fit…

Pas un geste de la part de Kansen pendant un long instant… trop long peut-être. Pas un mot non plus tandis qu’elle analysait avec précision le regard de son interlocuteur. Il y avait là un désir mais un désir différent de ceux qu’elle voyait tous les jours. Et cela la mit mal à l’aise… étrangement.

Seikou Kansen, mal à l’aise devant un homme ! Non mais on aura tout entendu…

Il était surtout temps de prendre une décision.

…

« Si vos paroles sont aussi prometteuses que l’état de votre visage, l’offre est plus qu’alléchante. Mais avant de répondre à vos attentes, j’attendrai de savoir quels services vous me demanderez… »

Mais il était apparent que la jeune femme était intéressée, si pas plus, par tout ceci. Inutile d’en rajouter, elle se doutait bien qu’il avait déjà compris à quoi elle pensait en cet instant précis.

Lentement, le divin corps de la pécheresse recula d’un pas, ses formes apparaissant sous une nouvelle lueur, cette dernière laissant même apercevoir un vague sourire. Et là, elle fit une chose qu’elle n’avait jamais faite envers un homme qui ne la payait pas de quelques ryos. Parce que là, c’était complètement différent… Il lui promettait du sang. Et pour elle, le sang avait beaucoup plus de valeur que des ryos… infiniment plus. Elle plia le genou, ce dernier se posant alors lentement sur le bois du « sol » qui les maintenait en vie au dessus du vide. Et elle baissa les yeux, pas assez pour perdre de vue son visage, mais assez pour prouver là une certaine sorte de respect.

Une dévotion parfaite. Pas de loyauté envers qui que ce soit. Pas de croyance en une cause quelconque. Pas d’idéologie fragile à défendre. Pas d’utopie risible à préserver. Simplement une soif de sang insatiable, qui garantissait la présence de la jeune femme à ses côtés tant qu’il aurait de la violence à lui offrir. La meilleure de toutes les garanties.

Danzo décela quelques secondes d’incompréhension dans les yeux de la jeune femme. Elle ne s’attendait certainement pas à une telle offre, et c’était tant mieux. Cela signifiait simplement qu’elle pensait être une exception au mode de vie atypique et propre. Le fait de se tromper sur sa solitude ne pouvait qu’avoir des conséquences positives. Du sang partagé, c’était une réjouissance inconnue à laquelle elle ne pouvait que céder. Plus alléchante encore, la perspective d’une personne qui approuvait ses agissements au point de les couvrir et de les étouffer au sein de la hiérarchie. L’approbation, la chuunin n’en avait que faire. Mais la couverture… c’était une vague de liberté qui se formait au large, se rapprochant des côtes. L’Impunité. Le plus précieux de tous les pouvoirs.

« Si vos paroles sont aussi prometteuses que l’état de votre visage, l’offre est plus qu’alléchante. Mais avant de répondre à vos attentes, j’attendrai de savoir quels services vous me demanderez… »

Bien sur. Ne pas se faire piéger avec des promesses vaseuses. Plutôt qu’une liste non exhaustive, Danzo savait qu’il avait tout intérêt à lui expliquer en quoi consistait son œuvre, et ce qu’elle impliquait. Devant la nature et l’ampleur de la tâche, il était intimement convaincu que la jeune femme comprendrait d’elle-même ses assignations…

« Tu crois vivre dans un monde qui ne te correspond pas. Tu n’es pas la seule. Partout dans le monde, il existe des hommes et femmes qui savent ce qu’ils sont, et refusent de se soumettre à la conjecture actuelle qui veut qu’aller chercher le chat d’une vieille conne dans un arbre soit considéré comme une mission. Nous sommes des armes. Et des armes sont inutiles sans affrontements. Au nom d’une paix qui ne rapporte rien, la majorité à choisi de tout sacrifier. Mais c’est la guerre qui fait tourner le monde, rien d’autre. Qu’on soit économiste, financier ou force armée, on sait que notre existence n’a pas de sens sans guerre. Nous sommes la guerre. Et cette stase qu’est la paix n’a que trop durée. J’ai besoin de gens comme toi pour refaire tourner le monde. Et pour cela, il faut semer le trouble, le doute, et, bien entendu, faire sauter quelques têtes… »

Il su qu’il avait visé juste, et ne pu écorcher son visage en un sourire. Outre le fait d’éliminer certains dirigeants, il fallait aussi en corrompre d’autre, en soudoyer certains, et tirer les vers du nez de pas mal de monde. Des activités diverses et variées qui garantissaient le renouveau de la profession, après tout… Bien heureusement toutes ces activités s’avéraient bien souvent lucrative, ce qui permettait au maître de guerre de faire tourner le monde a son échelle, avant d’atteindre celle des visionnaires qu’il représentait. Kansen serait rémunérée grassement pour ses services, c’était une évidence. Mais Danzo sentait que ce n’était pas ce qui intéressait réellement la jeune femme. L’argent, c’était sommaire. Les biens, c’était monnayable. La gloire, c’était surfait. Seule l’expérience unique qu’offrait la vue d’un dernier souffle de vie comptait.

« Acceptes-tu d’être cet instrument de chaos ? »

Pas de règles. Pas de limite. Que des noms alignés sur une liste à qui infliger les tourments les plus appropriés.

« Faire sauter quelques têtes… »

« J’accepte. Mais je suppose que ceci n’a rien d’officiel ? Je suis toujours ninja de Konoha… techniquement aux ordres de la vieille peau, mh ? »

( Bon, c’est la reprise du rp, j’suis un peu rouillée, désolée ! =( )

[Pas de quoi t’excuser, c’est excellent, comme toujours Razz

On finirait presque par croire que ce personnage te possède…Dangereux ! Je ne pourrai surement pas en dire autant pour Danzo ! je change sa couleur parce que l'indigo sur fond noir c'est pas top et que le violet plus clair je le réserve à Yanagi Razz

Fétichisme powa!]

Le regard félin de la jeune fille lui procura presque un frisson de plaisir. Ces yeux, ils exprimaient tout ce qu’il pouvait bien rechercher chez un ninja. De l’intérêt, une curiosité certaine, et un gout affirmé pour les sombres affaires. Ne manquait que l’obéissance. Cela viendrait. Cela venait toujours. Certains se focalisaient sur les objectifs finaux, d’autres sur les activités hautement divertissantes et sanglantes à souhait que l’on pouvait leur proposer. Danzo savait que la jeune femme qui se dressait devant lui était probablement plus intéressée par la seconde catégorie, mais il sentait toutefois quelque chose de…différent, chez Seikou Kansen. Une sensation qu’il avait rarement eu l’occasion d’éprouver à ce jour. Comme si le meurtre n’était pas une fin en soit, mais plutôt un art de vivre, et d’exprimer ses idées. La mort était sa vie, simplement. Cela faisait d’elle une ninja à part. Et sans même savoir pourquoi, Danzo avait déjà de grandes aspirations pour elle. L’intérêt croissant que la jeune femme apporta à sa proposition ne fit que renforcer ses convictions. D’ordinaire, la question du pourquoi suivait son discours. Seikou Kansen ne sembla pas y accorder la moindre attention. Elle semblait de loin préférer le comment.

« La vieille peau cèdera sa place bien assez tot, soit en sure. Mais les imbéciles qui misent sur l’avenir se retrouvent bien souvent désavoués avant d’avoir accomplit quoi que ce soit. Un pouvoir n’est rien s’il n’est pas immédiat et total. »

Danzo contempla la jeune femme. Tout simplement délicieuse. Ses cheveux aux couleurs sanguinolentes ne parvenaient qu’à rendre son regard plus perçant encore. Jamais il n’avait vu pareille créature. Les préoccupations de la chair étaient bien loin de son esprit d’ordinaire, mais nul doute que la jeune femme dégageait une présence qui pouvait se résumer en deux mots : Sexe et Sang. L’envie de dominer pareille force de la nature était extrêmement présente, mais aussi délicieuse que fantasmagorique. Curieusement, on ressentait aussi au contact de cette beauté fatale, dans tous les sens du terme, un désir de protection. L’ancien se remémora les circonstances de sa rencontre avec la kunoichi, et un fait d’une importance capitale lui revint en tête.

« Tu resteras à son service encore quelques jours, le temps que j’étouffe…Ta petite distraction. Puis tu intègreras la section Racine, sous mes ordres directs. Plus personne ne pourra interférer, et tu n’aura plus à justifier la moindre de tes actions. »

Pour la première fois depuis leur rencontre, Danzo lâcha le nom de sa division personnelle. Lui seul avait l’autorité suffisante pour disposer de sa propre unité, et il ne s’en était guère privé. Face à l’incompétence des générations d’Hokage qui se succédaient, il fallait agir. Et la section racine lui offrait un potentiel et une liberté d’action qui allaient bien au-delà de son titre d’Ancien. Pour s’emparer d’un village tel que Konoha, il fallait bien au moins cela. Et si le Conseil se doutait de ses intentions, ni le vieux, ni la vieille, et encore moins la plus stupide et naive des Hokage jamais connue ne parvenait à entrevoir ses plans.

« La section Racine… Une division où tes talents pourront s’exprimer sans être brimés, tout en trouvant une utilité. Sept jours devraient suffirent à ta promotion. En temps normal, deux auraient suffit, mais je ne souhaite pas attirer les soupçons, m’assurer de ta non inculpation m’en prendra certainement cinq.»

Le visage couvert de cicatrices fixait la kunoichi, impassible suite à cette déclaration aux airs de formalités administratives. Il laissa un silence s’installer, comme pour inviter la jeune femme à poser ses conditions comme ses interrogations, si elle en avait…

« Soit. »

« A dans sept jours, Danzô-san ! »

[ Ne sachant pas trop sur quoi tu comptes engager finalement ( ou même si on termine là ), je n’irai pas plus loin ^^ Je modifierai en fonction si tu as une autre idée ben sûr. ^^ ! ]

[Taddaaaa! Fin de topic rétrospective! Un Xptiseur s'il vous plait!]

JUGEMENT DE L'ADMIN : Récompense

Alors parlons de ce Coucher de Soleil...

Ca commence mal ! Gros reproche a Kansen ! Faut que tu arrêtes sérieux. Je viens de m'en prendre plein mon égo de mâle rpiste en te lisant ! Tu cherche quoi la a faire péter les barèmes XD Image, musique, Genjutsu judicieusement utilisé... Et je parle pas des tournures de phrases et du changement de style selon l'humeur ! Alors je pense que là on peut tout doucement accorder la si rare note maximale : 8 XP !

Yekai étant porté disparut, je n'en tiendrais pas compte.

Tsunade Koichi alias Danzo le pas beau. Joli interprétation d'un homme qui à la manière d'Orochimaru semble vouloir exploiter tous les psychopathes qui sont à sa portée. Espérons que contrairement à lui Danzo ne finisse pas si tot six pieds sous terre ! Et je suppose que tout ça est le prélude a de sombres intrigues au sein du Ningamen... Le Monde va devenir sombre pour les autres factions...

Donc 6 XP c'était très bon mais juste un peu court évidemment. Je te laisse juger si tu mérite les + 5 de narrateur ou pas.

Puisse les Ninjas des autres factions suivre cet exemple. Le Seigo dispersé et insouciant tel le Vent, le Kurayami caché dans l'ombre pret à frapper et le Houmei Kongen, phare dans les Ténèbres, ont du soucis à se faire, vraiment. Mais qui arretera la progression de Kan, la "plus sexy des Kunoichi hétéros psycopathes" du monde ?

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