La naissance et le début de notre histoire.
Comme vous vous en doutez tous, neuf mois plus tard naquit un quatrième enfant et qui, au bonheur du forgeron était un fils qu'ils prénomèrent Shuichi. C'était par une belle journée de septembre enneigée, alors que Haya se promenait et ramassait du bois, elle commença à avoir des contractions et commença une course folle pour tenter d'arriver au moins chez elle car elle savait que l'hôpital étant trop loin, elle ne pourrait jamais y arriver. A bout de souffle, elle s'écroula dans la neige et commença à hurler de toutes ces forces. Par un heureux hasard, des ninjas rentraient de mission ce jour-là et trouvèrent la future mère, mais le travail avait déjà bien commencé et il aurait été dangereux de la déplacer alors que celle-ci était en train de mettre au monde un bébé, c'est pourquoi ils firent un campement de fortune où résonnèrent les premiers cris du nouveau-né.
Quelle ne fut pas la surprise pour Kano de voir, le lendemain un groupe composé de ninja ramener sa femme qui portait dans ses bras leur fils. Ce jour fut le plus heureux que le père ait vécut jusqu'à présent et tout le restant de la journée on fit la fête. Malheureusement les sauveurs ne purent pas restés très longtemps mais qu'à cela ne tienne! La venue du nouveau-né se répandit rapidement et tous les proches de la famille vinrent féliciter les parents. Ce fils faisait le bonheur et la fierté des Hasayas, certe leurs filles étaient toutes trois mignonnes mais pour pouvoir reprendre les affaires familliales, il fallait un homme et cela leur avait été exaucé. Le père tenait devant l'assemblé le nouveau-né, il était très beau malgré une certaine blancheur par rapport à sa famille. On n'en tint pas rigueur et l'on mis facilement ça sur le compte des conditions dans lesquelles était né l'enfant. Comme tous les bébés Shuichi était né avec les yeux bleus foncés, il n'avait pas de cheveux sur la tête et le léger duvet qui recouvrait son crâne ne permettait pas d'en connaître la couleur exacte. Mais qu'importe, ils avaient un fils: le père était fière et les trois fillettes restaient gagas devant ce petit bout de chou.
Mais voilà, c'est bien connut, les bonnes choses ont une fin et le destin n'en avait pas finit avec cette famille. Au contraire, la roue du destin ne faisait que commencer de tourner et c'est à ce moment-là que la lente descente aux enfers commença pour cette pauvre famille...
Le début d'un cauchemard
Mais le bonheur fut de courte durée car les gens ayant vu l'enfant commencèrent à se poser des questions. En effet, les yeux de l'enfant s'obstinaient à rester d'un bleu azur et pire, ils s'éclaircirent. L'enfant avait des yeux d'un magnifique bleu clair et les parents s'inquiétaient pour la vision de leur enfant. Ils allèrent donc voir un médecin en ville pour s'assurer de la bonne vue de leur fils et heureusement pour eux, le diagnostique fut clair: l'enfant n'avait rien aux yeux, il avait même une très bonne vue ce qui les rassura grandement. A partir de là, quelques gens pensaient que le petit ne venait pas des Hayasas et certains chuchottaient à un enfant trouvé.
Mais à un an, l'enfant s'avéra être blond ce qui eût pour effet de faire naître quelques rumeurs bien senties quand aux origines de l'enfant. C'est à ce moment que la rumeur d'un probable cas d'adultère fit son apparition et plus il grandissait plus les rumeurs s'intensifiaient à telle point que les gens ne s'approchaient plus de l'enfant et voyaient d'un mauvais oeil cette progéniture qui, ils en étaient maintenant persuadés, était adultérin. Tous se rappelaient la venue des étrangers et le lien entre l'enfant et Rai ne se fit pas attendre. Les murmures se firent de plus en plus forts et bientôt, on insulta la mère et l'enfant puis toute la famille d'être des gens apportant le malheur et le déshonneur.
D'ailleurs, ils ne se privèrent pas pour donner au jeune Shuichi les surnoms "d'enfant de la honte" ou de "bâtard". Les gens n'avaient pas put remarquer cette différence avant car très rares étaient les gens qui venaient les voir. Car, ne l'oublions pas, les Hasayas vivent reclus par rapport au village, bien en dessous des nuages. C'est vers ses trois ans, quand il voulut aller au marché avec sa mère que la différence éclata: en effet alors qu'il c'était perdu dans les rues glacées du village de la foudre, le petit garçon se mit à pleurer de tout son être car il avait peur loin de sa mère. Les habitant attirés par ces pleurs essayèrent de rassurer l'enfant et de l'aider à retrouver sa maman, ils étaient si sympatiques que l'enfant ne fut pas long à réconforté et alors qu'ils tombèrent sur elle, leurs sourires s'effaça au fur et à mesure que celui de l'enfant grandissait.
Ici, les Hasayas étaient connus et tous se demandaient comment un petit blond pouvait être des leurs alors qu'ils sont tous, comme nous le savons, bruns et bien en chair. Et alors qu'elle repartait chez elle, des regards suspicieux s'élevèrent contre elle et l'enfant et quand elle revenait au village, les sourires étaient moins présents et les rares qui subsistaient étaient faux, l'attitude des gens devint moins chaleureuse et cela se dégradait au fil du temps. Les collibets et les sous-entendus se firent de plus en plus forts et présents.
Autour d'eux, les portes se refermèrent et les insultes fusiaient. Le plus touché dans cette histoire fut notre pauvre héros, bien qu'on gardait un certain lien avec le père et les filles, le fils et la mère étaient traités comme des parias par les villageois et encore plus l'enfant que la mère. Cette haine s'étendis alors aux enfants qui refusaient de jouer ou de s'approcher du garçonnet, pire certains se moquaient de lui ouvertement et un jour, il reçut même une pierre au visage. Il fut traité comme un monstre ou la bête noire du village, une erreur que tous essayaient de cacher et pour certains même d'effacer. Son entré à l'école fut une période douloureuse aussi bien pour lui que pour toute sa famille.
Et alors que son père lui appris qu'il voulait qu'il reprenne l'affaire familliale qui malgré un frein connu à cause de sa naissance et de la réaction de habitants du village, leur permettait tout de même de vivre, celui-ci refusa vigoureusement et en gage de refus, il fit tout pour s'inscrire à une académie ninja. Du haut de ses cinq ans, il était étrangement mature pour son âge et sa mère pensant qu'il ne fallait pas le contrarier, appuya sa décision au malheur du père. Cette passion lui prit alors qu'il appris les circonstances de sa naissance, l'aide qu'avaient apporté les shinobis à sa mère malgré leur état de fatigue avancée et l'envie de voyager le conforta dans ce choix. Mais ici aussi il ne connut que mépris et méchanceté, pourtant au début il essaya de s'intégrer aux autres mais rien n'y fit, les autres petits monstres le rejettaient avec à chaque fois plus de violence. Au bout d'un moment il n'insista plus et préféra ne plus rien faire et commença à aimer flaner, flemmarder ou dormir. Cette décision avait jetée un froid entre le père et le fils, mais aussi entre les autres écoliers qui ne se gênèrent pas pour montrer leur hostilité envers lui comme ne pas s'assoir près de lui ou à la même rangée que lui, s'éloigner de lui aux repas ou pendant les récréations, lui imputer des méfaits qu'il n'avait pas commis ou le battre.
A 10 ans, la situation se dégrada avec le départ de sa soeur ainée, parti pour fonder une famille avec son mari. Suivit de la naissance de sa petite soeur Maiko qui malgré le fait que se soit un évènement heureux rendit la mère encore plus malade qu'elle ne l'était, lui rappelant sans cesse que jamais elle ne pourrais donner un garçon à son époux.
Cette situation de tension fut un coup fatal pour la mère qui tomba grièvement malade et fut obligée d'être hospitalisée dans les plus brefs délais sa santée étant menacée.
Mais avant de partir, elle demanda à Shuichi d'élever la petite Maiko à sa place, ce que celui-ci malgré son manque d'entousiasme notoire accepta sans broncher. Il va même se montrer très sérieux dans sa tache et c'est lui qui va élever la petite fille à la place de sa mère ainsi que s'occuper des tâches de la maison ( ménage, repassage, cuisine...) ce qui n'est pas du tout du goût du père qui est assez vieux jeu.
Changements: des au revoir à de nouvelles complicités.
Ainsi, il préféra passer l'essentiel de son enfance chez lui, découvrant la vie sylvestre des grandes forêts enneigées de sa région. Avec l'aide de Leika, il sillonait les grandes plaines enneigées se riant des éclairs ou du froid, il était bien sur elle se laissant transporter là où elle le voulait.
D'ailleurs, parlons un peu plus de cette étrange monture, c'est un énorme oiseau blanc-bleu adapté à la vie du village et de ses environs car elle est très rapide et agile, elle peut porter des charges aussi lourdes que peuvent porter des chevaux, son plumage composé de deux sortes de plumes lui permet de repousser les éclairs, de garder l'animal au sec et au chaud en cas de grands froids, ce revêtement permet ainsi à l'oiseau de vivre aisément dans le pays de la foudre, cela lui permet aussi de courir dans les grandes plaines chevauchée par son maitre sans craindre d'attirer la foudre. Elle possède enfin deux puissantes pattes terminées par des longues griffes pouvant largement faire de profondes blessures à un être humain qui lui permettent de faire des bonds aussi grands que majestueux et sont adaptés aussi bien pour les longues chevauchés dans la neiges que pour les courses folles sur les chemins rocailleux ou les espaces réduits des grandes forêts. Cela permet aussi au ninja de s'adonner à une autre de ses passion qui est, avec l'aide d'un petit dispositif qu'il a inventé, de faire tomber les éclairs, afin qu'il reste des heures à contempler le spectacle qu'ils lui offrent.
Il connut vers ses douzes ans Leika. Mais la famille récupéra l'oiseau quelques mois auparavants, elle était blessée et semblait être perdue. Ils la récupérèrent et la soignèrent a tel point qu'elle repris vite des forces mais ne se laissa pas approcher des humains, personne dans la famille ne pouvait l'approcher sans risquer de se faire pincer par le petit bec de l'animal, de se faire griffer par ses pattes étonnement grandes pour cette sorte de petite autruche bleue-blanche mais ils le gardèrent et le laissèrent tranquille en prenant soin de lui apporter de la nourriture et de l'eau, bien sùr, on interdit à Shuichi de s'en approcher.
Cependant, un soir alors qu'il s'était mis en colère contre ses soeurs, c'était un soir d'orage et alors qu'il c'était réfugié dans la grange et qu'il pleurait son désespoir, il entendit un étrange kroassement et s'aperçut que deux yeux bleus foncés le fixaient curieusement. D'abord effrayé par l'animal dont ses parents disaient dangereux, il se calma vite lorsque celui-ci posa sa tête sur les petits genoux de Shu, essayant avec cela de le calmer. L'enfant lui fit une place à ses côtés et l'animal vint se blotir contre lui lui apportant chaleur et réconfort. Le garçon commença à caresser l'animal qui lui répondit avec des "kroaaaa kroaaaa" joyeux, et l'enfant s'endormit ainsi. Le lendemain matin, les parents furent plus qu'étonnés de voir leur enfant enlacé par cet animal qu'ils voyaient comme indomptable. Depuis ce jour, l'enfant et l'oiseau ne se quittent presque jamais et Leika protège le petit Shu comme une vraie mère poule ( jeu de mot pourri de l'avoue... ).
Deux ans plus tard, se fit au tour de la seconde, Asako, de trouver un mari et elle aussi déménagea du village pour aller vivre plus loin avec un marchand. Avec la naissance de Maiko et le départ de Nami et Asako, le père entrepris de faire des travaux dans les pièces du haut et offrit enfin une chambre pour Shuichi et sa soeur. La chambre de Shu est très peu meublée et dans les tons bleus clairs, un lit deux places y trône pour les soirs où Maiko décide d'aller dormir avec son frère, ainsi qu'un bureau dans lequel il range soigneusement tout ses dessins.
Il y a aussi une grande fenêtre par laquelle il peut sortir et qui débouche sur une petite terrasse juste au dessus de l'étable. Cette même fenêtre donne sur un immense arbre adapté aux pires conditions de vie où Shu aime s'y cacher même les jours de grandes intempéries, surtout ces jours où cela lui permet de regarder la pluie tomber, de rêvasser ou des dessiner les paysages qui s'offrent ainsi à sa vue.
Nous pouvons nous attarder quelques temps sur les hobbies et passions de notre jeune ninja. Il adore flaner, flemmarder, dormir dans tous les endroits qui soit, c'est le ninja le plus fainéant que cette terre n'ai jamais portée et il fait tout pour garder ce titre. Ses "camarades" de classe l'ont surnommés ainsi "la belle au bois dormant" ou "le paresseux" car il ne se gêne pas pour pioncer un petit roupillon pendant les cours, une rumeur raconte même qu'il c'est un jour endormi en plein exercice pratique et que se fut à son professeur d'aller le chercher.
Il adore rêvasser et jouer à cache-cache avec ses professeurs pour finir une petite sieste en plein cours et le fait de rester allongé à regarde le monde bouger autour de lui, que le sortir de cette activité chère à ses yeux vous fera récolter des gémissements de mécontentement ou des plaintes quand à la dureté et à la quantité de travail à fournir. Mais une fois une mission assignée, il persistera jusqu'à se que celle-ci soit convenablement et correctement accomplie.
On peut noter qu'il trainera des pieds c'est pourquoi, on lui autorise facilement d'emmener Leika avec lui même si elle ne lui sert presque à rien en combat. On peut enfin noter qu'il adore lire et dessiner, et plus généralement ce qui est propice à faire voyager aussi bien physiquement que psychologiquement. Il a inventé un ingénieux dispositif afin d'attirer la foudre là où il le souhaite mais garde secret cette découverte, une petite machine ressemblant à une parabole métalique envoyant des ondes-charges pour attirer les éclairs dessus, elle possède une grande et fine antenne pour mieux jouer son rôle, cette invention est reliée à un ballon qui garde l'éclair offrant ainsi le spectacle d'un éclair enfermé dansant dans sa prison, notre petit génie aimerait devenir un véritable chasseur d'orage pour exploiter la force des éclairs.
La chambre de la petite Maiko, véritable chambre de petite fille dans les tons roses, rouges et blancs offre une vision de douceur, de tendresse et de pureté avec toutes les peluches et les fleurs qui y sont posés, mais malgré cela la petite fille préfère rejoindre son grand frère le soir.
Pendant toutes ces années à souffrir, l'enfant en vint à se replier sur lui-même et à ne plus s'approcher des autres, cette attitude était d'autant plus grave qu'il l'appliqua à son propre père. Sa dernière grande soeur trouva à sont tour un mari alors qu'il avait 14 ans. Question études, il se montra assez peu présent en classe et reçut même quelques menaces s'il ne changeait pas son attitude. Il finit par toujours aller en cours mais s'y endormait presque toujours, on ne peut pas changer tout non plus...
De temps en temps, il va voir sa mère à l'hopital mais préfère ne pas rester dans ce genre d'endrois. Autour de lui, les gens le méprisaient encore et le rabaissaient à chaque fois qu'ils le pouvaient. Malgré le temps qui passait, ils ne changeaient pas et encore moins ne se remettaient en question.