.:: Chambre du Buffle ::.

Wazzdaka traversa la salle aux milles colonnes d’un pas mal assuré, il souffrait. Si jusqu’ici il n’avait fait semblant de rien, devant Oni et Harunaga, pour ne pas avoir à courber l’échine. Le buffle a tout de même sa fierté, mais là… C’était épuisant, il souffrait de cette brûlure jusqu’au plus profond de son épiderme, et il n’y avait pas moyen de recevoir des soins valables. Le Buffle est l’animal le plus puissant du monde, le Dragon et le Cheval l’apprendront ! Jamais il ne se mettra à genoux devant un lézard volant, jamais il ne se résignera à abandonner pour une simple blessure. Jamais… Son sceau le picotait. Sa chambre, voilà qu’il était devant, enfin…

Mais ce n’était pas une chambre… Quoi alors ? Ben... Un couloir. Un couloir étrange aux murs gravés, des figures dessinés dessus, d’autres Buffle, des hommes costauds pour la plupart. Des victoires, des défaites, des lieux… Toute une histoire était représentée sur ces murs, mais pas d’une seule personne, non, de dizaines de personnages différents. Des grands, des petits, des gros et des maigres… Des adultes et… des enfants ? Tous doués d’une force surhumaine, déplaçant des montagnes, fendant la terre, portant la lune…

Mais après, une chambre. Oui, une vraie chambre, peut être pas aussi grande que la demeure des Waotaka, mais c’en était une, un lit, des semblant d’étagères creusées à même la roche. Les draps étaient miteux, il faisait un peu froid et ça sentait le renfermé… Et lorsqu’il imagina que la pauvre Oni vivait là depuis tant de temps… Seule... Mais il essaya de chasser cette image de son esprit, cela lui donnerai presque envie de se reprendre une flamme dans le dos. La poussière c’était accumulée au fil du temps, il y avait des traces de vie. Des objets inutiles par ci par là, rien d’extraordinaire. Mais… pas de trace d’un quelconque message. Pourtant, l’ex-sunite avait bien parlé d’un message n’est ce pas ? Il valait mieux fouiller un peu avant de revenir et dire « désolé j’ai pas trouvé le message… ».

Il s’assit sur le lit. Plongé dans ses pensées, le dos douloureux. Il ne savait plus trop quoi penser de la situation, il se passait tellement de choses et rencontrait tant de gens en si peu de temps. Reira tout d’abord, la biquette, jolie et gentille. Timide à l’excès. Mia ensuite, la lapine, réservée et secrète. Aussi belle que la précédente, peut être un peu agressive. Vint Harunaga, fougueux dragon, pressé et violent. Et pour finir, la ravissante déserteuse, Oni, recluse et seule dans ce temple froid. Que signifiait tout cela ? Wazzdaka n’avait jamais cru au hasard, et s’il en était là, ce n’était ni le hasard, ni le destin qui l’y avait mené. On a toujours le choix dans la vie…

Après quelques minutes de réflexion, Wazzdaka eu un drôle de pressentiment, sur le sol… Une dalle se détachait du lot. Une trappe, immédiatement, le jeune Waotaka s’en approcha et la saisit. Elle n’était pas très lourde, aussi, il n’eut aucun mal à la déplacer. Un tunnel, profond… Le Buffle n’en voyait pas le fond en fait. La première idée qui lui vint à l’esprit fut… de cracher. Splitsh. Aaah, c’est profond. Et là ! Oooh, magnifique. Une échelle creusée dans la roche ! Sauf qu’un Buffle, ça n’emprunte pas les échelles !... Il n’eut donc pas de meilleure idée que de s’asseoir sur le bord et de se laisser tomber au fond. Et… il se fit très très mal.

Couché par terre, le nez dans la poussière, dans une position lamentable… Mais passons sur le sentiment de honte du Buffle, et décrivons plutôt la pièce. Spacieuse, sale… Une odeur de mort, des toiles d’araignées, de la poussière… Des murs remplacés par des dizaines de tiroirs, inutile d’en dire plus, et pas la peine de vérifier le contenu des tiroirs quand on regardait les petites plaques dorées accrochées dessus. Lorsqu’un rayon de lumière attira son attention au fond de la pièce. Une petite table de roche au centre du rayon… Mais… devant ce rayon de lumière se trouvait une forme debout. Un homme, translucide. Comme un fantôme à l’image insaisissable, aux formes floues. Un seul regard suffit à foudroyer le Buffle sur place… Le caveau disparut petit à petit. Et apparut un magnifique paysage vert…




Wazzdaka était là, debout… Accessoirement torse nu… Au beau milieu d’une immense et magnifique prairie. Il ne souffrait plus de ses brûlures, elles avaient même disparue ! Mais il eut la surprise de trouver face à lui un homme, carré, musclé à l’extrême, aux cheveux rouges et au kimono noir. Un regard rouge… Il dégageait une aura écrasante. Il se détachait du magnifique paysage vert comme… une tâche. Effectivement, tout ce que pensais Wazzdaka, c’était que ce bonhomme faisait tâche au milieu de ce paysage vert, ce ciel bleu et ce magnifique soleil jaune.



« Bienvenue… Wazzdaka ! »

Uh ! Le jeune Waotaka sursauta à l’écoute de son nom, mais tout le monde le connaissait ou quoi ?!

« Z’êtes qui ? »
« Ton ancêtre, je suis un élu, tout comme toi… »
« C’est un peu pompeux comme titre non ? »
« Ce n’est pas de ma faute… »
« Si puisque c’est vous qui en parlez… »

Ah, l’esprit semblait s’énerver. Oui il fallait avouer que Wazzdaka l’ignorait d’une façon telle que c’en était presque de l’art. D’ailleurs son ancêtre élu semblait prit d’une sale envie de l’étrangler. Apparemment, son prédécesseur était moins patient que lui. Et puis bon, le nouveau Buffle avait un don pour mettre les gens en boule dès la première rencontre.

« Ce n’est pas le sujet. Je suis ici pour te parler d’une chose très importante. »
« Laquelle est-ce ? »
« Le destin du monde… »
« Ben voyons, rien que ça… »

À peine sceptique le Wazzdaka.

« Imbécile ! Ne prend pas ça à la légère !... »
« Oui, c’est lourd à porter le destin du monde… »

Ooh, la belle rouge !

« Wazzdaka… Qu’as-tu ressentit en entrant ici ? »
« Que ce n’était pas le hasard qui m’avait mené jusqu’ici… »
« Effectivement, ce n’est pas le hasard, c’était ton destin d’arriver jusqu’ici… »
« Ah bon ? »
« 12 animaux, 12 hommes se lèveront… Et se battront pour la sauvegarde du monde. L’équilibre doit être préservé ! Les forces doivent être préservées, vous vous battrez, pour protéger l’équilibre. L’avenir avance en permanence, le temps passe, et le monde se situe sur la corde raide. Il ne doit pas chuter ! Vous… Tu es là pour empêcher le monde de disparaître ! Le déséquilibre entraîne le chaos, le chaos entraîne le néant ! Chacun de vous est naît pour protéger ce monde… Vous êtes uniques et irremplaçable. Tu es… le Buffle ! Ta force est sans égale… Tes 11 compagnons auront besoin de ta force, tu es un pilier de cette organisation, le Kamitsûrei no Onjin, protéger tes frères d’armes et mourir à leur place. Tel est ton devoir. Tu ne devras jamais abandonner, laisse le coq chanter, laisse le cheval galoper… Qu’importe, ils auront besoin de toi. De ta force. Ce monde a besoin de ta force… Ta famille, tes amis… Eux. »

Wazzdaka sentait les mots de cet homme résonner jusqu’au plus profond de son âme. Mais il n’était pas convaincu, il ne comprenait toujours pas. Et il laissait son incompréhension paraître sur son visage… L’ancien Buffle fit un pas en avant, posa sa main sur l’épaule de Wazzdaka. Sa force était écrasante, même lui, Wazzdaka, n’arrivait même pas à lutter. La force de cet homme était… sans limite ! Inimaginable… Comment cela était possible.

« Tu n’as pas encore libéré ta force… Saisi mon épée, lève toi, tu n’es pas encore né. Ta seconde naissance attend… Le monde t’attend ! Ne laisse pas le monde sombrer dans le néant… Ne laisse pas le mal l’emporter sur le bien, ne laisse pas le feu l’emporter sur la nature… »
« Bord… Mais c’est quoi ce ramassis d’inepties ?! Pourquoi je serai un élu ? Personne n’a besoin de moi !... »
« Détrompe toi… »
« J’ai raison… »
« Tu as tort… »
« Non, j’ai raison… »
« Bon dieu, tais toi ! Ecoute… Pourquoi as-tu protégé Oni des flammes de l’attaque du dragon ? »
« Je n’en sais strictement rien… »

Soudain, l’homme exerça une pression énorme sur l’épaule de Wazzdaka qui fut obligé de poser un genou à terre, incapable de lutter. À quoi rimait tout ça ? Qu’essayait on de lui faire ?... Il n’avait rien d’un élu, il était juste… Il était quoi exactement ?

« Sans bien, le mal ne pourrait exister. Sans bonheur, il n’y aurait pas de malheur. Sans faiblesse… il n’y aurait pas de force. Chaque élu porte la marque indélébile de son devoir… Vos sceaux. Vous avez été choisis à la naissance pour défendre l’équilibre du monde. De l’homme et la femme peut résulter la vie. Tout aussi bien que la mort… Observe ! »

La magnifique prairie disparue peu à peu pour laisser place à un brasier… Un véritable enfer de flammes, de noirceur… Une épaisse fumée noire s’élève, tandis que Wazzdaka est cet homme étaient toujours debout, immobiles. Une forêt brûlait à une vitesse accélérée. Puis soudain, les flammes disparurent, pour laisser place à un paysage désolé, noir, mort… Mais, des graines germaient ici et là, des petites pousses vertes grandissaient, petit à petit, sous les yeux ébahis du Juunin. Des arbres poussèrent, des animaux revinrent, et la vie reprit…

« Vois tu, si les arbres ont repoussés, c’est parce qu’ils ont laissés des graines… Parce qu’il restait du vivant au milieu de cet enfer. Mais… notre monde ne pourra pas laisser de graines. Il n’en existe qu’un, et il ne doit pas disparaître dans un brasier… Comprends-tu ? »
« Non. »
« … »

Au moins c’était clair.
Mais, ces paroles résonnaient dans l’esprit du jeune Waotaka, ces images défilaient encore et encore. Son cerveau travaillait à plein régime, il réfléchissait. Allait-il réellement servir à quelqu’un ?

« Renaît Wazzdaka, grandit, devient fort… Protège ce monde aux côtés de tes compagnons, tu es né pour remplir cette tâche, tu es né pour être le Buffle ! Tu devras prêter tes épaules à tes frères d’armes, les protéger… Ta force doit servir à maintenir l’équilibre. Je pense que tu as compris… Il est temps pour moi de disparaître… »
« Avant que vous ne partiez… Je voudrais vous dire que… Votre coupe de cheveux n’est plus dans le coup… »
« Sale petit... ! »


Il était de nouveau dans le caveau, blessé. Les paroles de cet homme résonnaient dans sa tête. Perturbé, il ne savait plus trop quoi faire. L’avenir du monde ? Balivernes… Mais il s’approcha de cette table de pierre, la lumière l’éblouissait, reposait dessus une étrange tenue… Noire et blanche, d’un tissu souple, léger, doux… Pourtant solide. Le symbole du Yin et du Yang brodé dessus… Et une épée, une gigantesque épée juste à côté. « Saisi mon épée, lève toi, tu n’es pas encore né. » N’importe quoi… Le Buffle, tourna les talons, et se dirigea doucement vers la sortie du caveau. Il n’avait rien à faire ici. Il n’était ni un élu, ni quoi que ce soir d’autre… Son destin ne lui appartenait qu’à lui. Personne ne déciderait à sa place, personne !
« Tes 11 compagnons auront besoin de ta force. »

Des compagnons ?...
Wazzdaka, fit demi tour. Il se rapprocha de la table et saisi le costume qui était posé dessus. Il se déshabilla et enfila cette tenue. Un pantalon noir, ample, tombant, de grosses chaussures. Un débardeur noir, près du corps mettant ses bras musclés en valeur et un col haut. Il avait l’air ridicule… En noir avec ses petits yin et yang partout… Mais au moins, il ne se coltinait pas une cape comme le cheval. C’est déjà ça de gagné.

Puis il s’approcha de l’épée, celle-ci faisait sa taille ! La poignée était grande, la lame large et vieille. Mais… lorsqu’il la saisit, il fut surpris par le poids de cette arme. Elle était incroyablement lourde ! Il était certains qu’une personne quelconque serait incapable de la bouger… Après quelques efforts, il la souleva et trouva de quoi l’attacher dans son dos. Il remarqua notamment que ses brûlures étaient bien moins douloureuses depuis qu’il avait eu cette étrange vision…

« Une fois encore, levons-nous. L’aube se dessine au loin… mais il n’y aura pas de crépuscule. Seuls les douze assureront le coucher du soleil… »

Wazzdaka armé et habillé, se dirigea vers la chambre d’Oni Umakaze. Remontant plus ou moins efficacement à partir de l'échelle, on n'est pas tous habitués à utiliser des échelles vous savez... En plus avec une épée large comme je-sais-pas-quoi dans le dos. dans tous les cas, le Kirien partit, plein d'espoir. Peu convaincu par cet histoire d'équilibre, mais, il voulait découvrir ce nouvel avenir qui s'offrait à lui. Vivre avec des personnes qui avaient sûrement vécu les même expériences que lui, ressentant les mêmes choses. Ce serait formidable de rencontrer enfin quelqu'un capable de le comprendre... Et puis, après tout, mettre sa force au service de cette organisation ne serait sûrement pas vain ! Destin, quand tu nous tiens... Tu nous mène par le bout du nez, enf***é =D

Me voilà^^' après un long retard.

J'ai beaucoup aimé ce poste, il est très agréable à lire de plus les petites notes d'humour prêtes presque à sourire
Néanmoins le dialogue prend beaucoup de place dans ton poste, je pense aussi que le poste donne une impression de déséquilibre à cause du dialogue. Je veux dire que le début traîne en longueur ainsi que la fin, mais le dialogue qui se trouve au milieu à l’air de passer très vite, sans doute trop^^’

Bon vu que je suis pas vache je te donne 6 Xp pour le Rp, bah oui, si j’avais était une vache il est bien évident que j’aurais donné plus à un membre proche de mon espèce XD