Une rencontre, du tonnerre ! [With Kaede <3]

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Un jour j'ai découvert que ta beauté n'avait pas de pareil,
Tes yeux par leur éclat éblouirent les miens,
La douceur de ta voix enchanta mes oreilles,
Les noeuds de tes cheveux devinrent mes liens.
Je ne m'arrêtais pas à ces beautés sensibles,
Je découvris en toi de plus rares trésors,
J'admirai aussi les beautés invisibles,
Qui rendent ton esprit aussi beau que ton corps.

Ainsi je fis d'aimer l'heureux apprentissage,
Une sensation dont j'aime la douceur.
J'ai toujours dans l'esprit tes yeux et ton visage,
J'ai toujours ton image au milieu de mon coeur.
Depuis que tes yeux allumèrent ma flamme,
Je respire bien moins en moi-même qu'en toi,
L'amour semble avoir pris la place de mon âme,
Et la vie ne serait plus la même s'il n'était plus en moi.

Trouverais-je la force... De me lever ?

¤

Effectivement, le corps enfoncé dans le matelas qu'il avait pu extorquer au contrôleur fiscal avait du mal à réagir aux appels que ses neurones lui envoyaient. Pourquoi devait-il se retrouver ici, en plein coin de rue mal famée de Konoha, une main sur le visage, un pied sur la route, et sans... Et sans T-Shirt... Torse nu, le genin se leva, en quête de son haut. Tournant la tête du mieux qu'il put, c'est-à-dire dans un angle de 5°, il ne repéra pas son vêtement. Il poussa un soupir, et écartant une mèche noire de son visage, il gonfla ses joueeees (Hamtarooooo !).

« Fais chier... », dit Kyusa, soufflant tout l'air présent dans sa bouche

Une main pour appui, il se retourna sur son matelas, le dos vers le soleil. Il sentit rapidement les rayons incandescents de l'astre lui brûler la peau... Réunissant toute sa zénitude et son savoir-vivre, il parvint à se relever sans attraper en écrabouiller contre un mur le premier enfant marchant par là. Il fit craquer ses phalanges, et écartant à nouveau ses cheveux de son champ de vision, il commença son périple dans les rues de Konoha, les mains dans ses deux poches, qui n'avaient miraculeusement pas encore été trouées.

« Putain, c'est pas une vie n'empêche... Je suis bien content d'abandonner ce matelas pourri dans cette rue... L'urine de souris, c'est pas mon truc. Si seulement je retrouvais un peu d'argent... Je demanderais à Sasuke-Sensei si il peut m'héberger... Paraît que c'est luxueux chez lui... Ah... »

Posant un pied devant l'autre, il regarda devant lui : l'avenue principale de Konoha, où les shinobis, marchands ou enfants se réunissaient pour discuter. Saleté d'endroit ! Oui, c'était-ici que Kyusa avait assassiné froidement un homme, qui avait essayé lui même de les tuer : il ignorait d'ailleurs son nom. Un homme à la corpulence moyenne, une chemise hawaïenne, un bandeau d'un violet ridicule sur le front... Cet homme avait la chance de pouvoir se vêtir et il gaspillait ses Ryos à acheter des cochonneries...

« Pff... J'aurais dû lui faire les poches...» : Voilà l'accablante constation d'un pauvre sans domicile fixe, dont le porte-feuille ne comportait qu'une centaine de Ryos, qui ne lui servaient qu'a s'alimenter ''normalement''...

Et là, vision spectaculaire : alors qu'il se trouvait au pied d'un des plus luxueux immeubles de la ville, dans le quel les gens les plus aisés se logeaient, Kyusa put remarquer avec effroi un bout de tissu ressemblant étrangement à un habit, accroché sur une sorte de... Poteau électrique. Forçant sur ses yeux, il essaya d'identifier la chose. Bien entendu, un sourire niais se dessina sur son visage quand il reconnu distinctement son T-Shirt, ressemblant désormais à une sorte de chemise.

Dilemme. En soi même, la chose était aisée et sans aucun problème : son T-Shirt était près de lui, accroché sur un poteau. Le problème, c'était la distance. Comment réussir à escalader, alors qu'il avait plu la veille ? En effet, le bout de métal était extrêmement glissant. Posant ses mains dessus, il parvint tout de même à se hisser à une demi-douzaine de mètres à la seule force de ses bras... Son estomac gargouilla : il avait faimmm ! De ce fait, il eut du mal à atteindre les mètres supérieurs. Ses bras semblaient être légers et vides, alors que ses jambes devenaient de plus en plus lourdes.

Une perle, puis, une autre. Son visage dégoulinait de sueur. Ce poteau immense, Kyusa avait essayé de l'escalader, et au stade où il en était, une chute aurait signifié une mort certaine et sans douleur : Pourquoi ces poteaux étaient-t-ils si grands ?! Il jura de se venger sur l'Hokage. A ce moment là, les battements de son cœur accélérèrent : que se passait-il ? Généralement, chez le genin, ces accélérations cardiaques signifiaient toujours que quelque chose de plus ou moins imminent allait se produire.

« Merde. »

Trop tard. Effectivement, Kyusa put remarquer que son T-Shirt redescendait tout seul, sûrement bordé par le vent. Tombant sur son visage, son seul réflexe fut de le rattraper avec un de ses deux appuis principaux : Bien entendu, il glissa. Tentant de rétablir sa prise, il ne trouva aucune manière d'éviter l'inévitable. Il tenta le tout pour le tout : donnant le coup de pied le plus violent qu'il n'ai jamais décoché de sa vie, il fut propulsé avec une vitesse qui ne lui fit même pas se rendre compte de la situation, aussi critique soit-elle !
Problème numéro deux : Immeuble. Et oui, si vous l'aviez déjà oublié, et bah je vous le rappelle : il est toujours là, planté dans le sol, tel un roc ! Que dis-je un roc ? C'est un cap, une... (Ta gueule.) D'accord. Mais cela ne changea rien à la situation du jeune adolescent. Lorsqu'il osa rouvrir les yeux, il préféra les refermer d'emblée, se rendant enfin compte de la gravité du... Danger ? Il plaça ses mains devant son visage, en sortant une phrase d'une logique implacable.

« Fenêtre droit... Devant... Trois, deux, un... »

Impact ! Le garçon venait de se heurter de plein fouet dans une glace parfaitement transparente, toute en verre, dans un bruit strident qui faillit lui déchirer les tympans. Ses deux bras en protection, il sentit les éclats de verre plus ou moins gros se loger dans divers endroits de se son anatomie (ne vas pas inventer des trucs, Kaechou !).
Ainsi se retrouva t-il avec une écorchure longue comme son avant-bras au dessus de la cage thoracique, un impact de verre de même longueur logé dans la plaie.

« Arg... »

Désormais, plus poussé par l'instinct de survie que par autre chose, Kyusa rampa... Où ? Il ne le savait pas : il entendait juste du bruit... Un bruit d'eau qui coule...
Survivrait-t-il ?
Seul Dieu le sait.

¤

Mais savais-je à ce moment que j'allais faire la meilleure rencontre de ma vie ?
Savais-je que...

[Hrp : Mais je n'invente rien, moi ! Et désolée pour la reprise, ce sera pas formidable.]

Elle n'en pouvait plus. La pauvre petite humaine traînait son corps plus qu'elle ne marchait, elle était complètement épuisée. Couverte de boue, ses cheveux blonds parsemés de petites branches brisées, les membres douloureux, le regard rougeâtre et cerné, la pauvre Kaede ressemblait plus à un zombie qu'à une Genin dans la fleur de l'âge. Franchissant difficilement le seuil de la forêt, la jeune fille se remmémorait ces longues semaines passées à crapahuter dans les bois. Elle y avait d'abord rendez-vous avec son amoureux, Hisake, mais ça avait vite tourné à des retrouvailles plus professionnelles : l'équipe toute entière, sous le commandement de Tsunade-sama, s'y était réunie. Et la paix s'était vite envolée.

Aussitôt, elle les avait entraînés dans une drôle de baraque tout en bois et enfermés à double-tour chacun de leur côté. L'aventure/la torture commençait. La pauvre petite Kaede n'avait jamais subi un tel entraînement, elle en avait bavé pendant ces semaines dans la forêt ! Ok, elle savait comment y vivre et s'y nourrir ; mais c'était autre chose de devoir survivre aux combats insensés que Tsunade-sama leur infligeait. Mais ces semaines étaient derrière elle.

Aujourd'hui, Kaede avait enfin réussi à s'enfuir de cet Enfer : elle rentrait maintenant à la maison \o/ ! Pourtant, son état mental n'était pas meilleur que son physique... Si la jeune fille ressemblait à une pauvre loque boueuse et exténuée au possible, son humeur était tout aussi basse : pendant cette fameuse rencontre inter-équipe, elle avait vu quels avantages certains possédaient sa nouvelle sensei et qu'elle n'avait pas. A savoir, une poitrine absolument monstreuse ! Vexée, notre gamine avait alors comparé la sienne à celle de sa voluptueuse sensei. Incomparable. C'était le mot qui était sorti de cette analyse. Et Hisake aussi, l'avait remarqué. Kaede s'était retournée vers lui, il avait fixé le buste de Tsunade-sama pendant une bonne minute... Elle ne lui avait plus réadressé la parole. Elle ne savait pas si elle revoudrait de lui, elle n'aurait jamais cru sa jalousie lui briser tellement le coeur... Elle avait l'impression de se consumer de rage, sans que jamais elle ne s'arrête...

Et c'est dans cet état de rage et de frustration, de fatigue et de douleur, que la petite Genin s'en retournait chez elle. Une bonne douche et des nuits de sommeil s'imposaient : Kaede ne ressortirait plus de chez elle avant longtemps. De longues semaines s'écouleraient avant qu'elle n'ose pointer le bout de son nez sous le soleil de Konoha, le calme village devrait se passer de sa présence.

Mais lorsque la jeune fille eut cuvé sa jalousie et arrangé ses blessures, elle accepta enfin de sortir de son trou. Ce jour-là, le soleil se dissimulait derrière les nuages, jouant son timide face à la gamine qui franchissait enfin le seuil de chez elle. Si Kaede avait su ce qui allait lui tomber dessus, alors qu'elle profitait simplement de cette journée ensoleillée pour faire une petite balade... Alors qu'elle avançait sans regarder devant elle, ses pensées perdues dans le vague de son coeur, un bruit sourd retentit au loin. Ses yeux turquoises se figèrent sur une drôle de silhouette sombre, accrochée à un poteau... Etrange. La blondinnette se rapprocha encore, la silhouette se détachait du poteau et tombait bizarrement... Et d'un seul coup, le voilà qui volait O_o ! Les yeux de la Genin s'agrandirent aussitôt, elle ne comprenait rien.

Intriguée, elle se mit à courir vers cet étrange spectacle. Là, un véritable carnage l'attendait. Des éclats de verre parsemaient le sol, un tee shirt posé là, des traînées de sang éclaboussant le sol et un corps, au milieu de tous ces débris. Un pauvre être humain coupé de partout, des éclats de verre plantés dans tout son corps. Kaede se figea un instant, terrifiée par cette horreur, mais elle se reprit bien vite et vola au secours du pauvre jeune homme. S'agenouillant près de lui, elle lui retira doucement ces maudits éclats des avant-bras, en le secouant légèrement.

- Eh ! Tu m'entends ? Tu es encore vivant au moins ? Lui chuchota t-elle.

La jeune fille repéra alors un jet d'eau s'écoulant non loin d'eux : le garçon avait dû briser une canalisation en... En faisant quoi d'ailleurs ? Levant la tête, Kaede vit une fenêtre, enfin ex-fenêtre, vidée de son verre. Il avait dû y passer à travers ! Mais quel malade ! Qu'est ce qu'il foutait en haut de ce poteau et après dans cette fenêtre, lui ?? S'il n'était pas assez blessé pour aller à l'hôpital, il finirait peut être par être interné quand même. xD Pourtant, étant gentille de nature, Kaede ne se posa pas plus de question et alla tremper son mouchoir dans le jet d'eau. Lorsqu'elle revint, les plaies continuaient à saigner, elle le soigna petit à petit. Retirant à la fois les morceaux restants et nettoyant les plaies, elle faisait de son mieux pour soigner ce Konohaien inconnu, attendant son réveil avec un doux sourire accroché aux lèvres.

[Hrp : Encore désolée pour le retard u_u.]

Wouah bordel... Ca fait mal...Je dois rêver... Oui, car je ne pense pas que dans le monde réel, les donuts parlent. Effectivement, je me trouvais devant un beignet à la fraise géant, apparemment doté de la parole, tentant d'engager la discussion avec moi. Evidemment, apréhendant légèrement le fait de parler avec un donut, je m'éloignais, à grand pas... Seulement, impossible.
Je me trouvais... Sur un gâteau à la crème. Les pieds enfoncés dans une génoise un peu trop moelleuse à mon goût, je relativisais à ma manière.

- Bordel de merde !

Pas mal, nan ? Phase n°2, m'extirper d'ici. Mais à peine ai-je eu le temps de retirer mon pied gauche du "gâteau prison" que l'environnement autour de moi disparut pour laisser place à une vision totalement différente, bien plus comique : sa rencontre avec son propre sensei, et la descente infernale qu'ils avaient engagés sur le chariot stérilisé de l'hôpital de Konoha, à travers cette dernière, hurlant tous deux tels des cochons égorgés. Le visage de Kyusa s'éclaira d'une banane lorsqu'il vit l'Uchiwa bondir sur le chariot, hurlant comme un con les incantations d'un Katon
dévastateur...

- Haaahaaa xD !

Déchirure.
Une douleur horrible.
A ce moment là, il ouvrit les yeux, et cette fois, il n'eut pas l'impression d'avoir dèja vécu ceci. Etait-ce un rêve étrange, où bien une révélation, la dernière, celle avant la mort, évenement si funèste ponctuant tel le point final d'une dictée, la vie. Une personne. Une jeune fille, apparemment. Elle se tenait à, agenouillée aux côtés du jeune Kyusa, et semblait remuer les lèvres : Prononçait-elle quelque chose. Dans tous les cas, Kyusa aurait été incapable de déchiffrer ne serait-ce qu'un mot de ce que prononçait la Kunoichi : le Genin put en déduire son rang au bandeau ornant le front de l'adolescente...
Cette dernière semblait exténuée : un air mêlant peur et surprise, des perles de sueurs gouttant du front et des paumes de la fille. Que s'était-il passé : Etait-ce réalité, ou illusion ?
Ses yeux se fermèrent, une seconde, une seconde seulement, et là.
Une nouvelle déchirure.
Là, le fait qu'il était revenu dans le monde réel n'eut plus aucun doute pour le jeune homme.
Son torse se releva, et dans un affreux rictus de douleur déformant horriblement son visage, il essaya de crier sans succès. Levant sa main, ses doigts ouverts de toutes parts vinrent toucher quelques mèches de cheveux de la Kunoichi : de longs cheveux, soyeux, magnifiques pour ne pas dire extraordinaires... Son bras retomba, et il chuchotta, toussant les poussières lui restant au travers de la gorge...

- Merci... A qui ai-je... l'honneur ?, dit-t-il, dans un sourire difficile à tracer sur son visage.

Poussant sur ses bras avec la force nécessaire pour se relever légèrement, il se retrouva en position assise, son visage à seulement quelques centimètres de clui de a jeune fille. Il écarta une mèche de cheveux cachant ses propres yeux, admirant ainsi mieux la jeune fille. Vraiment jolie. Surpris par tant de beauté, il recula afin de mieux admirer son sauveur. Enfin, sa sauveuse. Tournant sa tête sur la gauche, il constata la fenêtre et la canalisation qu'il avait réussi à exploser à lui seul. Tournant alternativement sa tête entre la fenêtre et la Genin, avec un air appeuré, il attrapa rapidement son petit porte-feuille en cuir, dans le quel il retira rapidement, avec le même air paniqué, un bilet d'une centaine de Ryos, qu'il tendit à la fille. Enfin, essaya de tendre : un bout de verre en profita pour pénetrer plus profond son avant-bras et il fit tomber le billet qui attérit doucement sur les genoux de la fille, alors que Kyusa secouait avec ardeur son bras dans l'espoir d'oublier la douleur...

- Desolé... Acceptez mes plus plates excuses... C'est tout ce que je peux vous donner pour les réparations... Mais je suis ninja, et je vous rembourserais dès que mes économies me le permettront. En attendant, permettez moi de vous offrir ce modeste cadeau, en vous donnant ce billet. Si vous avez besoin de quoi que ce soit... Un repas, ou que vous cherchez quelqu'un pour réinstaller votre fenêtre... Excusez moi, encore !

Alors, il se jetta à terre devant la Genin, les yeux remplis de larmes... Il ne causait décidemment que des problèmes. Devait-il courir vers la sortie, ou rester là à attendre que la jeune femme, apparamment de son âge, le réprimande séchemment ? Se relevant, il remarqua qu'il dépassait d'une tête la jeune fille devant lui. Cette fois, il laissa les larmes couler sur son visage : la douleur, physique comme morale devenait insupportable. Il tomba sur un genou et baissa visiblement la tête vers le sol, la voix deformée par ses pleurs :

- Je... te... vous dois la vie ! Je suis nul ! Je n'apporte que des problèmes ! Regardez-moi : nous ne nous conaissons même pas que je débarque chez vous, brise les canalisations, vide une vitre de son verre et dégueulasse votre plancher avec mon sang d'...

- D'enflure...

Un, deux, trois ptits bouts de verre ancrés dans le bras. Quatre, cinq, six bouts, on incise le tout. Sept, huit, neuf, on remet à neuf ! Et voilà Kaede qui s'amusait à jouer les infirmières tout en chantant une comptine enfantine. Elle aussi devait avoir le cerveau dérangé, quelque part... Mais là n'était pas la question : il fallait soigner ce pauvre Konohaien, c'était son devoir de kunoichi ! La tête un peu ailleurs certes, mais la jeune fille soignait donc de son mieux le pauvre être allongé devant elle, retirant alternativement tous les bouts de verre et lui nettoyant les plaies qui en résultaient. Kaede n'avait jamais suivi qu'un quelconque cours de premiers soins qu'on leur avait fait suivre lorsqu'elle était encore à l'Académie, pourtant les réflexes lui revenaient facilement. Il faut aussi avouer que récemment, elle s'était blessée à la cheville pendant son entraînement dans la forêt, elle avait déjà pû rappeler ses souvenirs à sa mémoire à ce moment-là. A vrai dire, la Genin portait encore quelques bandages à la jambe ; il suffisait de baisser les yeux pour les remarquer, mais ce n'était rien de bien méchant à présent.

Peu importait, elle n'avait pas la tête à ça. Le jeune homme semblait reprendre connaissance, ses lèvres commençaient à frétiller, elle devait se dépêcher de le soigner avant qu'il ne se réveille tout à fait ! ... Trop tard. Le petit brun ouvrait déjà des yeux embrumés. Etonné, il les plantait dans ceux de Kaede, qui restait là sans bouger, accentuant juste un peu plus son sourire. Elle voulait à la fois le rassurer et se faire apprécier de lui. Pourquoi ? Je ne sais pas, moi ! ... Comment ça, je suis censée le savoir ? Roh bon ça va, j'vais vous le dire... La petite Maruyama restait là à sourire près de lui, tout simplement parce que ce type allongé à ses pieds dégagait quelque chose, une aura peut être, qui lui était agréable. Et quand c'est agréable, on sourit, là !

Bref bref bref, revenons au sujet principal. Kaede souriait donc au jeune homme allongé devant ses pieds, comme on sourirait à un malade sortant de convalescence. Puis, sans crier gare, son regard quitta celui de la jeune fille et son visage se crispa. Il avait l'air de souffrir atrocement ! Une lueur d'inquiétude passa alors dans les yeux de Kaede, tandis qu'elle lui soufflait "Hé ! Ca va ? Je peux t'aider ?". Aucune réponse. L'enfant était bien trop occupé à souffrir qu'à lui tailler la discu' ! Puis, la main du blessé se leva et s'approcha de son visage. Etonnée, Kaede eut un mouvement de recul mais resta en place lorsqu'elle vit qu'il voulait simplement caresser ses cheveux. Incompréhensible de la part d'un blessé, mais ce n'était pas le moment d'essayer de le comprendre. Il toussait. Elle se rapprocha de lui et entendit le souffle rauque du jeune homme lui chuchoter à qui avait-il l'honneur. Un autre sourire. Il était amusant, ce petit.

- Je m'appelle Maruyama Kaede et je suis une Genin du village de Konoha. , Dit-elle d'une voix douce mais claire.

Tout à coup, sans même la prévenir, le ninja inconnu se releva et s'asseya juste en face d'elle. Il était juste à quelques centimètres de son visage, elle pouvait même sentir son souffle sur sa bouche ! Et hop, girophares. Ses joues avaient repris leur fonction préférée : rougir à la moindre contrariété. Par réflexe, Kaede recula de quelques centimètres. Elle n'osait plus rien dire, surtout que le jeune homme commençait à s'affoler... Il regardait à droite à gauche, à toute vitesse, manquant de se rompre le cou dans son exercice Ôo. Mais qu'est-ce qui lui arrivait ? Un porte-monnaie apparut dans sa main. Suivi d'un billet tombant sur les genoux de la jeune fille. Et lui qui agitait son bras dans tous les sens, avec un visage complètement horrifié... Elle n'y comprenait RIEN !

- Euh O_o ?

- Désolé... Acceptez mes plus plates excuses... C'est tout ce que je peux vous donner pour les réparations... Mais je suis ninja, et je vous rembourserais dès que mes économies me le permettront. En attendant, permettez moi de vous offrir ce modeste cadeau, en vous donnant ce billet. Si vous avez besoin de quoi que ce soit... Un repas, ou que vous cherchez quelqu'un pour réinstaller votre fenêtre... Excusez moi, encore !

Ah d'accord... C'était tout de même plus compréhensible, là ! Compréhensible, mais hilarant ! La jeune fille ne pût s'empêcher de pouffer après avoir entendu son petit speech, c'était plus fort qu'elle. Et le ninja tomba à terre, coupant net son rire o_o. Beh ? Vlà des larmes qui lui coulaient sur le visage maintenant ! Mais c'était quoi ce binz' ?! Elle aurait voulu le prier immédiatement de se relever, mais il ne lui en laisse pas l'occasion.

- Je... te... vous dois la vie ! Je suis nul ! Je n'apporte que des problèmes ! Regardez-moi : nous ne nous conaissons même pas que je débarque chez vous, brise les canalisations, vide une vitre de son verre et dégueulasse votre plancher avec mon sang d'...

D'enflure...

Alors ça, c'était original. Non seulement ce type s'amusait à passer à travers les fenêtres, puis se réveillait et se mettait à la fixer d'un air charmé, pour finir par la payer et s'écrouler à terre, pleurant de plates excuses pour avoir cassé ce qui n'était même pas sa fenêtre... Elle passait juste par là, elle ! Zeeeen mon pote, zen ! Faut respirer dans la vie ! Il était vraiment temps qu'elle le calme et le rassure maintenant, au boulot Kaede.

- Mais non, ne t'inquiète surtout pas, ça n'est pas grave ! D'abord, le plus important, c'est que tu sois encore vivant après avoir traversé cette fenêtre. Et puis de toute façon, je n'habite pas ici, moi ^^ ! Tu n'as pas à t'excuser comme ça, relève-toi, je t'en prie.

Reprenons depuis le début : Mon nom est Maruyama Kaede. Et toi, qui es-tu ? Et quel est ton grade ici ?

~~Et on ajoute un sourire à renverser par terre et on l'a dans la poche !~~ Son petit sourire habituel vint éclairer son visage, respirant la bonté. ... Bon d'accord, il était un peu forcé parce que ce type lui faisait quand même peur quelque part et qu'elle voulait juste le rassurer, mais c'est un sourire super canon quand même ! Nan ? Bon ben, c'est juste un sourire crispé alors, débrouillez-vous avec ça . Main tendue, billet rendu, sourire étiré, question posée ; la conversation pouvait continuer.

Je donnerai mon âme
Mon cœur et mon corps
Pour faire que tes larmes
Se transforment en trésors

J’écrirai un poème
Aux couleurs de tes yeux
Pour te dire « Je T’aime »
En mots d’or et de feux

Pour garder ton amour
Je suis prêt à jeter
Mes rêves de toujours
Dans un cachot secret

Je cueillerai les fleurs
Du jardin enchanté
Celles dont l’odeur
Enivrent et font rêver

Je serai le gardien
De tes jours, de tes nuits
Deviendrai comédien
Simple acteur de ta vie

Pour garder ton amour
Je suis prêt à brûler
Mes erreurs du passé
Dans un grand feu sacré

- Et puis de toute façon, je n'habite pas ici, moi ^^ !

*Bruit de verre qui se brise*

Cette phrase résonna dans son crâne... Une bourde monumentale : Record Man 2008 : Kyusa Hakono ! Là, il se sentait mal. Alors qu’il avait atteint des pics d’adrénaline, il se figea presque sur place, s’asseyant sur le lit presque trempé occupant la chambre. Il regarda rapidement : les petits avions de toutes les couleurs dessinés sur les draps et les filets de salive dégoulinant encore sur la taie d’oreiller faisaient foi : la fille en face de lui n’habitait pas ici. Alors que ses plaies lui picotaient de moins en moins et qu’il ne transpirait plus, il regarda son haut de corps, déchiré… Plus d’habits… C’est la dèche. Ne pensant pas à ce qu’il pourrait mettre les prochains jours, il s’empara du bout de tissu pour le jeter par la fenêtre… un oiseau ferait son nid avec. Soupirant, l’insupportable sensation de gêne s’apaisa peu à peu, et il fut bien content que cette affaire n’aille que jusqu'à là. Mais, à ce moment précis, il se rendit presque aussitôt compte de son impolitesse : où était le gentleman ? Nan mais sérieux ? Un long sourire s’étirant peu à peu sur son visage, finit sa progression jusqu’aux oreilles du Genin : il commença à rougir, et partit presque d’un fou rire. C’était trop comique, avec du recul : il se demandait déjà pourquoi il ne s’était pas fendu la poire plus tôt. La douleur, sûrement.
Se relevant tant bien que mal, l’hémoglobine s’arrêtant de couler, son visage, s’arrêtant de pleurer, il évita de serrer sa sauveuse pour la remercier : son torse ensanglanté ne ferait que salir son beau haut qui ne la rendait que plus belle. Sentant une migraine s’installer dans son crâne, il essaya de passer à autre chose, et d’oublier ces petits problèmes de santé… Il se concentra désormais sur la jeune fille plantée devant lui, un regard bizarre braqué sur son visage… Légèrement, son sourire se rétracta. Il n’avait pas encore remarqué la magnifique fille devant lui, aux cheveux blonds comme les blés dorées, ondulants dans le vent tels les papillons volent vers l’éternité… A ce moment précis, l’estomac du jeune homme se mit à gargouiller : posant une de ses mains sur son ventre, et l’autre dernière sa nuque, il jeta un regard mêlant gentillesse et gêne vers la belle demoiselle se trouvant entièrement dans son champ de vue. Elle était belleeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee.

« … Je me sens gêné… Bon… Ce n’est pas tout, mais je pense que nous n’avons aucun intérêt à rester ici… Je n’ai pas envie que le vrai propriétaire du lieu ne débarque… Dites-moi, seriez-vous d’accord pour que je vous paye votre déjeuner ? Enfin… Ce que je veux dire, c’est que je veux vraiment vous remercier de ce que vous avez fait pour moi… »

For Intérieur : *Ouais… Balèze Kyusa, elle va te prendre pour un con, trop fort ! Vous devriez vous jeter par la f’nêtre, toi et ton corps de malheur ! En plus, t’es même pas habillé ? Tu vas t’éclater, dehors en public ? Je pense que t’attireras pas les minettes comme ça… Qui sait ? Les mouches viendront ptet dans tes plaies, pour te sucer le peu de sang qu’il te reste… Ca peut être drôle !*

*… T’as le don de me rabaisser jusqu’au bout… Tu veux te battre, c’est ça ? J’te ferais dire, qu’on fait équipe, tous les deux… Je crève… Tu crèves. Tu vois la jolie demoiselle, là-devant ? Tu serais parti rejoindre toutes les petites âmes dans ton genre si elle n’avait pas été là. Alors tu me laisses remercier la dame, à ma façon, okay ? C’est bien à cause de toi que j’me suis jeté d’un poteau de quinze mètres de haut… Nan mais oh…*

Kyusa Versus his spirit. Round one… Fight ! *Bruit de bataille* WoUatah ! Kyusa Wins. Bon, sur ce petit duel, gagné par le Genin aux blonds cheveux, passons à autre chose. Alors que l’ambiance de la pièce le dérangeait presque, il se retourna, et, attrapant à deux mains la poignée glissante d’une armoire en ébène massif, il ouvrit le tiroir principal : il remercia Dieu d’avoir vendu cet appartement à une personne de sexe masculin : attrapant un habit on ne plus neuf dans une main, il referma l’armoire de son pied alors qu’il enfilait le vêtement avec ses dents. Une fois cette besogne terminée, il se rapprocha de la magnifique demoiselle, s’inclinant désormais, ses cheveux lui tombant sur le visage.

Avant de prononçer ce qu'il avait à dire, il remarqua comme même que c'était bizarre... Quelles coïncidences... Il était tombé sur une des filles les plus jolies que le seigneur lui avait donné de rencontrer, et il fallait que les présentations se fassent sur un tapis maintenant maculé de sang, dans un appartement détruit, n'appartenant à aucun des deux protagonistes... Etrange, me direz vous ? Oui, bien étrange... Essayant de faire abstraction de tout celà, il releva rapidement la tête, et lança un sourire généreux vers la fille. Il en profita pour la contempler : son visage avait l'air si doux..., ses cheveux si lisses... Il avait envie de toucher cette peau, d'une blancheur incroyable : la fille devant lui était un ange, il en était presque persuadé... Parano, le garçon ? Aucune idée. Bref. Il baissa ses yeux, afin de regarder le corps de la fille tout entier, et lorsque ses yeux passèrent par la zone située entre le beau visage et les hanches de rêves de la demoiselle, son esprit de jeune enfant fut troublé, et il évita de justesse de rester figé. Pire qu'un Genjutsu, se dit-il... C'est une arme puissante... Il comprit pourquoi l'Hokage tenait de sa poitrine une puissance sans précédent... Le spécialiste du Taijustu, normalement sans émotions face à l'idée dun combat au corps à corps, frissonna intérieurement, priant pour qu'une situation de ce type n'aie jamais à se réaliser. Kyusa (ouais, ça fait longtemps que je l'ai pas appelé par son prénom...), baissa la tête, conscient du fait qu'il était resté planté là, dans cette position, pendant bien trente secondes...

« Kaede –c’est bien cela ?-, puis-je m’autoriser à t’inviter à t’inviter à dîner ? Après tout, il faut bien que je te remercie… Et j’aimerais bien te rencontrer, tu m’as l’air de quelqu’un de très spécial ! ^^ Enfin… si tu veux bien » , conclut-il avec un peu plus de timidité…

Lamentations en temps de trêve
Liesse, allégresse et source de beaux rêves
Lave des cœurs pleins de haines
Loin des guerres, loin des chaînes.

Odeur de parfum
Outil toujours à la portée de main
Ouvre la voie au bonheur et parfois au chagrin
Offre des occasions et sème de féconds grains.

Verse des pleurs, sème des sourires
Voyages sans bagages à ne plus revenir
Vie parfois virile parfois stérile
Vire en rose loin des périls.

Entre confiance et méfiance
Espoir d'un sentiment immense
Être ou ne pas être
En vie, l'essentiel est de le connaître.

[Sur ce, je vais me pendre T_T]

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